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 Une légende urbaine pétrifiante (takuya)

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Montaro Adkins
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MessageSujet: Une légende urbaine pétrifiante (takuya)   Une légende urbaine pétrifiante (takuya) EmptyMar 3 Oct 2017 - 0:15

Ça doit faire une heure que je me trémousse inlassablement dans mes draps, tantôt le pied en dehors, tantôt recroquevillé: mes jambes ne cessent de bouger. Je suis rouge comme une tomate dans l’obscurité de ma chambre, et glacé, malgré le fait que je sois blotti dans mon lit. Je me sens mal pour mon camarade, qui se voit obligé de supporter mes mouvements incessants depuis un moment maintenant. Et je me sens surtout mal au niveau de ma vessie, que j’aurais besoin de soulagée, sauf qu’il m’est impossible de sortir un pied de mon lit, au risque de mourir tétanisé.

Ce n’est pas du noir dont j'ai peur -bien que je préfère pouvoir voir ou je marche, ce qui explique que je traîne toujours une lampe torche à mon chevet-, mais de Kashima Reiko. Et je déconseille à toute âme sensible de chercher à découvrir son histoire, car, à ce moment précis, c’est bien de ma curiosité que je souffre.

En effet, tout cela s’est déroulé il y a quelques jours, lorsque j’étudiais à la bibliothèque. Je faisais des recherches en tout genre concernant les yokais et autres afin de trouver l’inspiration pour proposer à Masuda-chan quelques idées pour l’Halloween au club du paranormal. Ainsi, innocent et dévoué aux activités de mon club, je tombais sur la légende de Kashima Reiko, à mon plus grand malheur. Il était pourtant bien stipulé que quiconque apprendrait cette histoire serait susceptible de provoquer l’esprit. Mais voilà que la recherche amorcée, je ne pus m’empêcher de continuer ma lecture. Il s’agissait donc de son histoire : Kashima Reiko était une jeune fille, qui perdit la vie dans une gare, où son cadavre se fit démembrer au passage du train.  La légende raconte que l’esprit se manifeste la nuit, au cours du mois où on apprendrait son histoire, afin de demander de lui indiquer où se trouve le reste de son corps. La réponse étant bien évidemment le nom de la gare (ou l'esprit vous démembrera), je ne l’ai pas retenue. Voilà donc pourquoi depuis quelques temps, je m’arrange pour ne pas me réveiller la nuit, et ne jamais aller à la salle de bain, du moins, pas quand il n’y a personne susceptible d'entendre mes cris.

Cependant, je n’ai pas prêté attention à cela quand plus tôt, après mes exercices de musculation, j’ai ingurgité un bon litre d’eau.

Je regarde à nouveau mon camarade, tout en plissant les yeux, afin de voir s’il dort. D’un côté, je l’espère pour lui car j’imagines que mes mouvements sont assez agaçants. Mais, de l’autre, je prie pour qu’il soit réveillé. Cependant quand bien même il le serait, je ne sais absolument pas comment lui exprimer ma crainte, et mon besoin qu’il m’accompagne jusqu’à la porte de la salle de bain. Déjà, il n’y a que les filles pour faire ça, et surtout, je dois être bien plus âgé que lui. Je mesure environs 20 centimètres de plus, et j’étais bien étonné la première fois que nous nous sommes rencontrés : je pensais que c’était une erreur, qu’on m’avait attribué une chambre pour collégien, ou l’inverse. Apparemment, il serait en deuxième année pourtant. C’est peut-être un petit génie…
Je suis donc plutôt rassuré, en général, les enfants comprennent mieux le genre de craintes qui peuvent m’accabler. Les adultes, eux, sont trop rationnels, trop terre-à-terre pour m’écouter.

Je me retourne donc vers le jeune garçon, que je ne cesse de fixer. Je ne sais même plus son nom… Je me souviens juste de son prénom, bien que cela fasse très familier, vu le peu de choses que nous ayons pu échanger, cela fera l’affaire. Je me penche davantage vers son visage, alors que je ne vois strictement rien dans cette obscurité infernale. Je murmure alors, la voix nouée :
« Ta-Takuya… T-Tu dors ? »


Dernière édition par Montaro Adkins le Ven 29 Déc 2017 - 22:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une légende urbaine pétrifiante (takuya)   Une légende urbaine pétrifiante (takuya) EmptyMer 11 Oct 2017 - 17:58

L'automne avait débuté depuis quelques jours, et le temps se rafraîchissait. Je n'aimais pas l'hiver, car traîner dehors était plus compliqué à cause du froid. Prendre froid et être malade serait bien plus gênant que de faire attention à ma santé et donc restreindre mes sorties. Du coup, je rentrais au pensionnat plus tôt, m'occupais de ce que j'avais à faire, manger... et après avoir écouté de la musique pendant une bonne demi-heure, je m'endormais.

Cette nuit, je rêvais alors que j'étais au dojo, là où se passait les leçons de Kung-Fu. Il n'y avait personne encore, j'étais le premier arrivé. Pris d'ennuis, je me mettais dans un coin et me reposait. Je m'imaginais diverses choses, que ce soit au niveau sport, mais aussi au niveau musique. Le temps passait, et même quand quelqu'un entrait enfin, je ne bougeais pas, les yeux fermés. La personne qui est entré s'approche de moi. J'entends ces pas. Un mouvement, puis je l'entends dire :

« Ta-Takuya… T-Tu dors ? »

J'ouvrais doucement un œil, pour voir alors le capitaine du club, Satoshi Sakutaro, et surtout son visage, trop près de moi. Ennuyé, suffisamment pour que cela se voit sur mon visage, je serrais le poing et le déployait d'un seul coup.

« Trop près ! »

Le rêve se termina alors, non pas par la satisfaction d'avoir frappé mon capitaine au visage, mais par une sensation dans la vie réelle. Ma conscience émergeait, ainsi que les sensations. Je sentais des fourmillements. Au niveau de ma main. Le genre de sensation que l'on ressent après avoir frappé quelque chose.

« ...Uh ? »

J'ouvrais doucement les yeux, ressentant encore la fatigue. J'avais entendu un bruit, et me tournais vers mon colocataire. Sauf que je ne voyais rien. A tâtons, je cherchais mon portable, et utilisais sa lumière pour regardait autour. J'étais bien sur le dos, et ma main droite était plein de fourmillement. Je dirigeais alors la lumière vers l'autre lit. Pour voir alors Adkins... qui ne dormait pas. Non, plutôt, à le voir, on aurait dit qu'il a pris un coup. Et puis, tout à coup, je comprenais.

« Uh ?! Euh... Désolé, c'était pas voulu. Mais tu t'serais pas trop approché... ? »

Que ce qui se passe dans mon rêve soit influencé par la réalité, je crois que c'est quelque chose qui arrive. Peut-être que ma phase de sommeil n'était pas encore celle profonde, et que j'avais eu la même réaction à cause de tout ça... Quelque chose du genre. J'avais du lire ou voir quelque chose un article ou autre chose du genre qui en parlait. Enfin, peu importe. Mais je me demandais pourquoi il avait agit de la sorte, et je le lui demandais... Il devait avoir une raison, sinon j'allais l'assommer sur place pour me déranger dans mon sommeil.
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MessageSujet: Re: Une légende urbaine pétrifiante (takuya)   Une légende urbaine pétrifiante (takuya) EmptyVen 13 Oct 2017 - 1:09

Alors que je m’étais finalement risqué à interpeller mon camarade que je ne connaissais qu’à peine, ce dernier semblait confirmer ma première hypothèse, à savoir qu’il dormait profondément. Il commença d’abord par grommeler un « trop près », et avant même que je ne puisse avoir le réflexe de me dégager, ce dernier me frappa en plein visage, ce qui me fit basculer en arrière. Avec le vacarme que causa ma chute, je doutais que mon camarade continue de dormir. Super. En plus de m’être fait mal alors que j’étais mort de trouille, maintenant je mourrais de honte.

La lumière agressive de son téléphone se met à pointer mon visage, sur lequel apparaitra certainement bientôt un joli coquard. Ça me donnera peut-être un style de bad boy, qui sait, je ne me suis jamais vraiment battu je crois.  Quoiqu’il en soit, si mon premier réflexe fut de gémir, le second fut de baisser le téléphone de mon camarade, afin de ne pas finir aveugler -il ne manquerait plus que ça.
Je sens alors mon visage rougir si intensément que je vous jure qu’un steak pourrait y cuire. Avant même que je ne balbutie quelques piteuses excuses, tout en cherchant une explication valable pour ce désagrément, le jeune garçon prend la parole.

Apparemment je me suis trop approché. En temps normal je me serais excusé milles fois, aurait replacé rapidement mon lit, puis me serait couché et tant pis pour ma pauvre vessie. Cependant, quand bien même les conditions ne sont pas les plus favorables à la discussion, je n’avais aucune envie qu’il me laisse seul à nouveau, surtout pas dans cet état de honte/ gêne/ peur/ douleur.

« Euh… Oui, tu es plutôt perspicace. En fait je voulais juste savoir si tu dormais. »

Je ne trouve décidément vraiment pas quoi lui dire qui ne le ferait pas fuir et déménagé soudainement.

Je le fixe, sans cligner des yeux, redressé comme un piquet, comme si j’attendais une réponse. En même temps, je ne sais pas vraiment ce qu’il pourrait répondre, en fait, je n’ai aucune possibilité de me projeter dans cette conversation qui depuis le départ n’a pas de sens, et pas beaucoup de dialogue non plus. D’ailleurs, il n’est pas du tout expressif, il a juste sa tête endormie, mais j’ai cru remarquer que ça ne change pas trop de ses habitudes en fait.

« Bon ok ça a pas de sens ce que je vais te dire enfin, pour moi si mais tu vas sans doutes trouver ça débile. J’ai besoin que tu fasses le guet. Juste 5 minutes, pas plus, tu m’accompagne devant la salle de bain puisque de toutes évidence t’es réveillé. »

Après tout, ça ne devrait pas le déranger plus que ça puisque je l’avais déjà embêté. Et puis, il vient tout de même de me frapper, il pourrait bien me rendre un service pour me dédommager. En plus, ma chute a fait tomber toutes les petites kokeshi que j’avais disposées autour de mon lit. Il en a peut-être cassé, qui sait. Moi je dis, il n’a pas le choix.

Comme il semble être toujours dubitatif, je me rapproche à nouveau de son visage, mais avec une distance raisonnable cette fois, puis le regard plein de désespoir, je me frotte la nuque, un peu gêné d’avoir cette conversation nocturne.

« Tu crois aux esprits Takuya ? Moi oui. Et si tu m’accompagne pas, je risque de pas revenir. Je sais que tu m’aimes pas encore assez pour pleurer ma disparition, parce que une chambre tout seul c’est cool faut se le dire, mais tu m’aimera tu verras, et ce serait triste de passer à côté. »

Ok, le stress commence tout simplement à m’envahir et me voilà qui raconte n’importe quoi. Je détourne alors le regard, puis me lève. Finalement, vu la situation, j’aurais presque envie de disparaître.
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MessageSujet: Re: Une légende urbaine pétrifiante (takuya)   Une légende urbaine pétrifiante (takuya) EmptyJeu 30 Nov 2017 - 11:57

« Donc c'est vrai que la vie réelle peut interagir sur les rêves... » me disais-je à haute voix, les yeux fermés, me réveillant doucement.

J'étais non seulement ennuyé de m'être fait réveillé en pleine nuit, mais aussi dérangé par le fait que j'avais frappé sans le vouloir quelqu'un en qui je ne voulais pour le moment aucun mal. Tant pis, le risque du métier, dirons-nous. J'ai pas envie de m'en faire plus que cela. Je le regardais à nouveau, me redressant sur mon lit. Bon, maintenant qu'on était réveillé, occupons-nous d'abord du sujet principal : la raison de son approche. Ça m'embêter vraiment de m'occuper des affaires d'autrui, mais il doit en avoir une, de raison. S'il en a pas, je jure que ce ne sera pas le seul coup qu'il recevra dans la soirée.

« T'avais une raison de t'approcher comme ça ? » questionnais-je, la tête encore un moitié dans la brume.

Je l'écoutais alors. Il me demandait... de faire le guet devant la salle de bain ? Pardon ? Je frottais mon visage endormi, et le regardait à nouveau. Il ne peut avoir voulu me réveiller pour que je fasse le guet pendant qu'il allait au petit coin ? Pourvu qu'il ait aussi une bonne raison pour demander une telle requête.

« Pourquoi ? » le questionnais-je alors.

Le voilà qui se rapproche encore. Mais à distance raisonnable. Bien, t'avançais un peu plus, je lui en foutais une autre. Il est pas myope, à ce que je sais, et je n'aimais pas avoir les gens plonger le nez dans mon visage. Façon de parler, évidemment. Qu'on me laisse tranquille, et je suis bien.
Tss, et voilà qu'il fait un air de chiot battu ! Non mais sérieux ! Ennuyé, je l'écoutais. Il me demandait si je croyais aux esprits. Je l'entends ensuite dire de ces bêtises. Des trucs vraiment étrange. Que je l'apprécierais ? Il me fait rire, ouais. Oui, rire. Je suis en train de rire. Un peu de moquerie, certes, mais son raisonnement était tellement... non, me paraissait tellement stupide que je ne pouvais m'en empêcher.

« Pff, les esprits ? C'est que des légendes urbaines créés par des types louches, des ivrognes ou des gens voulant être tranquille. »

Je soupirais, me calmant. J'imaginais le délire de l'année s'il continuait à croire à ces bêtises. Et vu que nous partageons la même chambre, j'ai pas envie d'être dérangé par ses délires. Je ne voyais qu'une solution. Faire en sorte qu'il n'y croie plus. Et j'ai une idée pour cela.

« Okay, je t'accompagne. M'embêterait que je me tape une rumeur du genre que mon colloc fait pipi au lit, ou autre connerie de ce genre. »

J'éclairais l'autre bout de la pièce avec mon portable, prêt à le suivre.
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MessageSujet: Re: Une légende urbaine pétrifiante (takuya)   Une légende urbaine pétrifiante (takuya) EmptyDim 3 Déc 2017 - 17:12

Mon camarade, alors qu’il se réveille peu à peu, se met à prononcer d’étranges phrases. La vie réelle interagit sur les rêves… On a bien évidement vu ça en cours de philosophie, et j’essaie de me concentrer sur ce qu’il dit, mais je n’y parviens pas, et son discours ne m’est visiblement pas réellement adressé. Rien ne fait sens à cette heure dans ma tête.

Je secoues la tête dans le but de chasser ces pensées parasites, et le regarde fixement dans les yeux, d’un air sérieux, pour appuyer mon propos et lui faire comprendre que je ne plaisantes pas. Cependant, c’est un échec, voilà que mon camarade se moque de moi et réagit tout comme j’aurais pu m’y attendre. Il faut dire que cet Odoki ne me semble pas être très réceptif, et encore moins altruiste…

D’après lui, les légendes urbaines auraient été inventées par « des types louches et des ivrognes ». Je ne vois vraiment pas le rapport, mais je l’écoutes, en essayant de me maîtriser, sans m’emporter. Je n’ai pas envie de partir dans un débat sans fin avec ce type -qui commence sérieusement à m’agacer- même si la furieuse envie de lui crier qu’il raconte n’importe quoi ne cesse de me démanger. Je ne suis pas vraiment susceptible en général, mais j’imagine que l’heure n’arrange pas la chose, je n’ai pas assez d’énergie pour me maîtriser pleinement.

Cependant, le voilà qui accepte, à mon plus grand étonnement, de m’accompagner sous prétexte qu’il refuse de vivre avec le coloc’ qui « fait pipi au lit ». Je suis vraiment humilié, et mon camarade n’hésites pas à me ridiculiser d’avantage, en me confrontant aux faits. Je comprends effectivement le ridicule de la situation, et pourtant je sais à quel point les esprits peuvent être terribles, à quel point j’ai raison d’y croire et qu’ils sont tous inconscients. Mais discuter avec une personne tel que mon camarade ne me mènerait à rien. Je vois bien qu’il a l’air d’être ce genre de gaillard têtu et borné, aux airs méprisants qui vous froissent l’âme. Néanmoins, il en reste que j’ai besoin de lui, que je ne dis rien, que je le suis.

Je le devance pour donner le pas, et nous dirige dans les couloirs. Si on se fait prendre tous les deux dans la nuit, les gens vont trouver ça louche et les rumeurs risquent de fuser. Au mieux, nous passerons pour des cancres, adeptes des escapades nocturnes, au pire, pour deux mauviettes qui n’osent pas aller aux toilettes la nuit -hypothèse qui est totalement vrai pour le coup… Mais si nous n’y allons pas, elles fuseraient tout autrement, tout comme mon camarade venait de le mentionner.
Décidément, les esprits, s’ils ne vous contactent pas directement, peuvent tout de même bien vous pourrir la vie.

En marchant, je m’adresse à mon camarade, le teint tout écarlate, mais ça, il ne peut pas le déceler dans l’obscurité. Une chance : je n’ai aucune envie qu’il se reprenne à me mépriser. En fait, il me paraissait plutôt mignon, mais il risque d’être insupportable. Je prenais donc un ton ferme et sec, en chuchotant.

« C’est pas parce que t’y crois pas que ça te donne le droit de me mépriser comme ça. »

Après tout, c’est vrai, je suis son aîné. Et je ne supporte pas ce genre d’attitude, j’en ai assez bavé comme ça toute ma vie durant. Que ce soit des remarques sur mon poids, sur ma pauvreté, sur mes addictions, sur mes croyances, il semblerait qu’il n’y ai jamais rien qui vaille chez moi. Je suis toujours méprisé lorsque je parle de mes peurs, lorsque je suis déjà faible, personne n’a jamais su me comprendre, alors que la seule chose que j’attends dans ces moments là, c’est une aide. Moi qui pensait être soulagé d’en parler, je me sens encore plus mal à présent. Et c’est toujours la même.
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