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 Dire « Je t'aime » c'est pas ça le problème, écoute moi quand j'te dis que j'ai pas envie ❖ Chris Kou Yoshida

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2 participants
AuteurMessage
Chris Yoshida
♠ Lycée - Troisième année
Chris Yoshida


Genre : Masculin Capricorne Chat Age : 24
Adresse : 3 rue de la chance - Apt 22 - HIRYUU
Compteur 18
Multicompte(s) : -

KMO
                                   :

Dire « Je t'aime » c'est pas ça le problème, écoute moi quand j'te dis que j'ai pas envie ❖ Chris Kou Yoshida Empty
MessageSujet: Dire « Je t'aime » c'est pas ça le problème, écoute moi quand j'te dis que j'ai pas envie ❖ Chris Kou Yoshida   Dire « Je t'aime » c'est pas ça le problème, écoute moi quand j'te dis que j'ai pas envie ❖ Chris Kou Yoshida EmptyVen 29 Juil 2016 - 23:08


         
DOSSIER DE L'ÉLÈVE
|| YOSHIDA Chris Kou ||
•• Sukitte Ii Na Yo
Say I Love You

Kurosawa Yamato ••


• Sexe: [ ♂ ]
• Âge, date et lieu de naissance :  16 ans, 20 Janvier 2000, NYC - USA.
• Nationalité : Japonaise, mais des origines américaines.
• Orientation sexuelle : A 16 ans, on sait pas trop. Peut-être que c'est les filles, peut-être les garçons.
Peut-être aussi qu'il n'a pas envie d'aimer le sexe d'une personne mais la personne en elle-même.

• Langue(s) : Très bon niveau en Japonais et en Anglais, un niveau scolaire en français.
Aimerais étudier les langues gaéliques (Irlande et Écosse).
• Année d'études : 3ème
• Groupe : Intellos
• Club(s) : Le club d'informatique et le club de basket.  



► Description physique


• Apparence, expressions, allure, gestuelle
Disons très simplement que Chris est quelqu’un qui rentre dans les standards de beauté, à sa grande déception. Ses cheveux bruns encadrent de manière totalement brouillonne l’ovale de sa tête, ils mériteraient souvent d’être mieux coiffés, mais, Chris n’a cure de passer une heure dans la salle de bains à dompter sa tignasse. Il dissimule ses yeux verts derrière des lentilles noires qui assombrissent grandement son visage. Ses yeux sont en amande, toujours dans la lune, dans son monde. Ils se teintent d’intérêt uniquement face à ce qu’il aime. Ou ceux qu’il aime. Ce n’est pourtant pas un garçon morne, il sait sourire et être jovial. Il est simplement plus rêveur que la moyenne.
L’américano-nippon a hérité quelques traits de son Américaine de mère, arrivant à mesurer un mètre quatre-vingt-cinq alors qu’il n’a que 16 ans. Sa taille adulte atteindra certainement le mètre quatre-vingt-dix. Chris est doté d’une musculature très fine qui lui confère un air très doux. Mais il ne faut pas s’y tromper : c’est un sportif de nature, il a longtemps essayé de repousser son envie de s’incruster dans des sports collectifs de peur de ne pas plaire aux autres éléments, mais, l’obligation de choisir deux clubs aura eu raison de lui.
Sa peau, quant à elle, est assez pâle. Il ne peut pas trop s’exposer au soleil sinon il finit écarlate. Il essaie de se préserver du mieux qu’il peut, mais ce n’est pas toujours facile. D’ailleurs, il possède une tache de naissance à un endroit bien couvert, sur l’arrière de la cuisse gauche, juste sous les fesses. Il la tient de sa mère, d’après son père. Son dos possède également quelques grains de beauté à surveiller pour qu’ils ne se transforment pas en cancer.
Autrement, Chris est quelqu’un de plutôt normal. Pas de piercings, de tatouage. Il caresse l’idée de se faire tatouer un jour, mais il veut être sûr de ce qu’il fait, après tout, c’est quelque chose qui reste à vie.
Ah, si. Il lui arrive – surtout à l’école – de porter de grosses lunettes. Elles sont fausses, mais il se cache derrière pour qu’on ne l’approche pas de trop près. Il sait qu’il a un beau visage, mais il ne veut pas que les gens viennent vers lui à cause de ça.

• Tenues vestimentaires :
Son style vestimentaire est plutôt très simple. En dehors de l’école, il y a trois modes :
Le premier, celui de l’état larvaire. Celui qui consiste à rester chez soi toute la journée. Dans ces cas-là, il porte un pantalon de jogging – gris ou noir pour dissimuler les possibles tâches de nourriture – et, en fonction de la chaleur, un t-shirt à l’effigie d’un anime ou d’un drama qu’il aime bien.
Le second est celui de « tous les jours », celui qu’on met quand on sort faire des courses pour la maison, ou qu’on va voir ses parents, ou simplement qu’on va en cours. Un jean, simple, un t-shirt a tendance geek et pop culture (séries télévisées, cinéma, films, drama, anime, manga.) et une paire de ranger.
Le troisième style est celui des sorties un peu plus officielles, il s’agit d’un pantalon de costume noir et d’une chemise blanche, une veste assortie et des chaussures de ville en cuir. C’est pratique pour les entretiens d’embauche.
► Description psychologique


• Mentalité, attitude envers autrui, philosophie personnelle
La douceur est l’un des traits principaux que l’on peut attribuer à Chris. Il est quelqu’un d’aimant, généralement, mais aussi de très pudique. Il peut aimer sans le montrer, tout en restant distant et froid par rapport à une personne. C’est quelqu’un de réserver, qui n’aime pas qu’on le pousse à bout. Il n’aime pas non plus les soucis, les questions et les ordres. Il est le premier à rendre service quand il le peut et se couper en quatre pour les gens qu’il aime. Il est à l’écoute et de bon conseil, généralement. Mais il est jeune, il n’a pas la science infuse et ses conseils sont souvent en rapport avec ce qu’il pense de la vie. Il est susceptible, jaloux aussi et sujet à un sentiment d’abandon assez prononcé. D’ailleurs, ces trois-là sont liés à la mort de sa mère et aux multiples mensonges de son père et de son frère. La jalousie s’est développée à cause du parfait petit Hayden. La susceptibilité à cause des mensonges réguliers de son père. Et le sentiment d’abandon, à cause des deux hommes et du décès de sa mère. Il est studieux et taciturne, bordélique dans sa manière de ranger, mais terriblement organisé pour les choses importantes pour lui – ses manga et ses comics sont classés par ordre alphabétique, ses jeux vidéo par console puis par ordre alphabétique et ses consoles rangées par taille et couleur dans une grande malle.
Mais, Chris n’est pas quelqu’un de très sociable. De nature timide, il préfère rester dans son coin avec son smartphone, ses bouquins et ses consoles plutôt que de tenir une conversation solide avec un camarade de classe. Il ne va pas vers les gens, il attend que les gens viennent vers lui. Et s’il se soigne à ce sujet, le changement est difficile. D’autant qu’il a une grosse pression à cause de son frère, cet homme si parfait qu’il ne lui arrivera jamais à la cheville. Il ne sent pas à la hauteur, estime qu’il n’a aucun talent pour rien et n’est pas très sûr de lui dans ce qu’il entreprend. Il n’a pas une très grande estime de sa propre personne, ce qui lui pose parfois des soucis.
Quand il aime, Chris ne compte pas. Il est très naïf et peut facilement se faire avoir par une femme vénale qui n’en aurait qu’après son maigre argent de poche. Mais il sera fidèle, il sera attentif, et très romantique. Il a ce côté fleur bleu que les shojo lui ont inculqué. Et les comédies romantiques. Et les romans à l’eau de rose.

• Signes particuliers, manies, obsessions, phobies (etc.) :
Il a toujours un livre sur lui, un format de poche couvert. Il change régulièrement, mais la couverture n’est jamais apparente. Il porte des lunettes parce que ça lui permet de se dissimuler aux yeux du monde. Il sait qu’il est plutôt beau – d’après les rumeurs – mais il ne veut pas qu’on l’approche pour ça alors il se cache. Il n’ouvre jamais ses volets, il préfère l’obscurité. Le week-end, il vit de nuit. Il se couche aux alentours de quatre-heures du matin et se lève vers treize heures le vendredi, et encore plus tard le samedi. Il travaille bien, très bien même. Il se donne les moyens de devenir ce qu’il a envie : développeur web. C’est son rêve depuis qu’il a découvert internet et les joies de la programmation. Il se ronge les ongles aussi, il n’arrive pas à s’en empêcher quoi qu’il ait essayé. Il ne va jamais jusqu’au sang, il est un peu trop douillet pour ça. Mais il peut aller assez court.
► Mémoires


• Histoire : [size=84](Soyez le plus précis possible ! )[/size]
L’absence est une douce torture. Quand on n’a pas vécu, les gens sont prompts à dire qu’on ne peut pas se rendre compte, de ce que c’est de vivre ainsi. Mais, l’absence est une ombre doucereuse, un fantôme attristé qui voue son œuvre à nous planter des couteaux invisibles dans le cœur lorsqu’on s’y attend le moins.

L’an 2000, c’était l’année tant attendue. On attendait le « bug de l’an 2000 » et puis, on passait doucement au 21ème siècle, vivant alors la dernière année du 20ème siècle. Et le 20 janvier de cette même année naissait un petit garçon plein de vie : Chris Yoshida.
Né d’un père japonais expatrié aux États-Unis pour son travail, et d’une américaine pure souche n’ayant jamais envisagé de quitter son pays avant ça.

Nishimura Yoshida avait laissé derrière lui sa patrie pour percer dans son univers : la recherche biologique. Quoi de mieux qu’un laboratoire à New-York pour ça ? Enfin, c’était l’une des excuses qu’il avait servies à ses propres parents pour déménager aux États-Unis après un voyage deux années auparavant. Un voyage d’un mois durant lequel il avait fait la rencontre d’une jeune femme, une magnifique jeune femme, douce au possible et terriblement gentille : Alice Evans.
La jeune femme était pleine de vie, elle finissait des études dans les finances lorsqu’elle avait rencontré Nishimura. Ils s’étaient aimés au premier regard, au détour d’un bar. Elle l’avait suivi discrètement pendant quelques minutes avant qu’il ne l’invite à boire avec lui. Ils avaient discuté longuement cette nuit-là, elle se souvient avoir été priée de partir par le barman parce qu’ils fermaient. Le lendemain, les cours furent difficiles à suivre. La semaine suivante, Nishimura l’invitait pour un rendez-vous. Il avait réservé dans un restaurant japonais réputé dans la grosse pomme et elle avait acheté une jolie robe verte qui mettait ses yeux en valeur. Le repas fut merveilleux, la balade par la suite terriblement agréable et, pour finir, une séparation sur le pas d’une porte. Un baiser échangé, aussi doux que tendre, puis un au revoir.
La semaine suivante, Nishimura s’envolait pour le Japon, laissant une Alice triste mais déterminée derrière eux.
En parallèle de son premier travail – dont elle était très fière puisque ses bureaux étaient dans le célèbre complexe World Trade Center – elle avait commencé des cours du soir pour apprendre le Japonais. Si Nishimura lui avait enseigné quelques mots, elle voulait comprendre la culture et la langue de son aimé. Ils échangèrent beaucoup de lettres entre Tokyo et New-York. Puis, un jour, deux années après leur rencontre, sur un coup de tête, Nishimura quitta le Japon pour les États-Unis. Il s’installa avec un visa de visite et, finalement, demanda la green card. C’était plus facile à l’époque et, même s’il eut énormément de mal à l’avoir, au bout de cinq années à se battre, à faire des allers-retours entre Toronto et New-York, il décrocha le précieux papier.

Leur vie était déjà tracée : il avait décroché un emploi dans un laboratoire d’analyses, elle gagnait bien sa vie en tant que directrice financière d’une grande banque, ils allaient se marier et avoir des enfants. Ils en voulaient quatre. Deux filles, deux garçons.

Le premier enfant vint avant le mariage. Si les parents des deux amoureux étaient fous de rage, eux étaient au comble du bonheur. Les parents d’Alice la déshéritèrent et ne voulurent plus jamais entendre parler d’eux. Hayden était un petit garçon plein de vie qui remplit le cœur de ses parents de joie. Ils savaient qu’ils ne pourraient pas élever les quatre enfants dans l’immédiat alors, ils redoublèrent d’efforts au travail tout en s’occupant avec brio de leur petit Hayden. Six années plus tard, ils empruntèrent pour déménager dans un pavillon du New Jersey, tout proche de New-York. Grâce à des intérêts records et aux salaires des jeunes amoureux, ils réussirent à rembourser l’emprunt en trois années. L’année suivante, ils se marièrent. Alice Evans devint Alice Yoshida. Elle conserva son nom de jeune fille pour son métier, histoire de ne pas se faire marcher sur les pieds par des hommes qui penseraient être meilleurs qu’elle. Elle avait lutté pour arriver au poste où elle en était. La place des femmes à l’époque n’était pas celle d’aujourd’hui, elle était pire. Elle était parvenue à se faire respecter grâce à son caractère impétueux.

Le 13 septembre 1999, Hayden apprit une nouvelle qui avait ravi la famille : un deuxième enfant arrivait. Alice pouvait se permettre un meilleur arrêt maternité, Nishimura pouvait travailler plus, tout irait bien. Le 20 janvier 2000, un second petit garçon vit le jour dans leur petite famille. Christopher – Chris – Yoshida fut, à l’instar de son frère, aimé tout de suite et choyé comme un roi.

La famille était heureuse, tout allait bien.

❖ ❖ ❖

Ce jour-là, Alice Evans est partie travailler comme d’habitude. Avant de se lever, elle aura passé un moment intime avec son époux, simplement heureux d’apprendre que leur troisième enfant était en route. Puis, elle se rendit dans la chambre d’Hayden et ouvrit les volets pour le faire sortir du lit. Elle embrassa tendrement le front du plus grand avant de se rendre dans la chambre de Christopher. Elle le fit gazouiller un peu, changea sa couche et alla préparer le petit-déjeuner. Nishimura prit le relai alors qu’elle partait travailler un peu plus tôt : un rendez-vous important.

Elle prit le temps de prendre un café et un muffin aux myrtilles au Starbucks en face de la tour nord avant de monter lentement. Il n’était pas encore 9h, elle aurait pu traîner un peu. Mais elle avait des choses à faire. Elle grimpa jusqu’au 51ème étage dans un ascenseur, entre un PDG véreux et un homme d’affaire puant. Mais la journée était terriblement belle pour un mois de septembre. Elle rejoint son bureau, salua sa secrétaire avec un grand sourire et alluma son ordinateur. Installée à son bureau, face à la baie vitrée, elle observait Manhattan se réveiller lentement.

Elle n’avait jamais espéré autant de bonheur dans une seule vie. Elle finit son café et monta jusqu’à l’étage de son rendez-vous : le 97ème. Elle voulait s’assurer que tout serait parfait. Le café et les petits fours étaient là.

Et puis, des cris retentirent, des hurlements de frayeur. Elle ne comprit pas immédiatement ce qui se passait. Au même moment, son téléphone sonna, elle s’en empara et décrocha, sans vraiment s’en rendre compte. Nishimura appelait au sujet d’un rendez-vous avec les professeurs de Hayden. Elle n’eut que le temps de lui dire qu’elle l’aimait que la conversation fût coupée par une explosion.

Il était 8h46 et le vol 11 d’American Airlines percutait la face nord de la tour nord du World Trade Center à la vitesse de 790 km/h au niveau des 94ème et 98ème étages.
Plus de 300 personnes furent tuées sur le coup.
Alice en fit partie.

Quand Nishimura l’entendit, il sut qu’il y avait un souci. Après avoir déposé son fils à l’école, il réessaya d’appeler son épouse. Une fois, deux fois, trois fois. Et puis, il passa près d’un café ou la télé, grande allumée, montrait des images de l’avion qui s’était écrasé dans la tour Nord du World Trade Center. Il sentit le sol se dérober sous ses pieds, et la vitre du café fut la seule chose qui l’empêcha de se retrouver étendu sur le sol. Il inspira longuement et, frénétiquement, il continua de composer du téléphone de son épouse, en vain.

Ce soir-là, il eut à peine la force de s’occuper de ses enfants. Hayden resta en étude jusqu’à l’heure la plus tardive et il somma la nourrice de s’occuper d’eux et termina dans sa chambre avec une bouteille de whisky. Le lendemain, en se réveillant, il était dans un tel état que la décision d’envoyer ses enfants chez ses parents lui semblait s’imposer d’elle-même. Ils ne quittèrent pourtant les États-Unis que trois semaines plus tard, lorsqu’ils eurent enterré la femme de leurs vies. Enfin, il s’agissait d’un symbole, Nishimura sera sommé de revenir aux États-Unis pour le vrai enterrement cinq années plus tard. Il aura emmené Hayden avec lui, âgé de dix-huit ans à ce moment-là. Chris n’aura appris que sa mère avait été réellement enterrée que lorsqu’il a eu quinze ans.

Les paperasses administratives avaient été réalisées avec l’aide de l’école d’Hayden. L’enseignante en charge avait accepté de réunir la totalité de son dossier scolaire. Chris n’étant qu’à la crèche, il n’avait eu aucun souci. Il quitta son emploi et acheta des allers simples pour Tokyo. Il prépara tous les affaires nécessaires à leur vie sur place et demanda à leur nourrice de tout vendre et de répartir les bénéfices. Elle conserverait 15% du prix comme dédommagement, 40% irait sur un compte dédié à Hayden, 40% irait sur un compte dédié à Christopher et le reste leur servirait à acheter une maison au Japon et à s’y installer.

Le 1er octobre 2001, ils arrivaient au Japon sans encombre. Les deux enfants ayant été affublé de la double nationalité aux États-Unis, ils ne devraient choisir leur nationalité que le jour de leurs 20 ans. Ils furent accueillis par Akito Yoshida et son épouse, Rin. Leurs grands-parents. Rin s’occupa immédiatement des enfants alors que, pour la première fois depuis le 12 septembre, Nishimura s’effondrait dans les bras de son père.

❖ ❖ ❖

Christopher n’avait qu’un an et demi lorsqu’il arriva au Japon.
Il n’avait jamais eu conscience des catastrophes qui avaient chamboulé sa vie. Il était simplement heureux de vivre, un beau bébé gazouillant et souriant. Rin Yoshida s’occupa de lui comme s’il s’agissait de son propre fils. Hayden avait le droit à un traitement de faveur différent, simplement parce qu’il était plus vieux. Il avait douze ans de plus que son frère, il avait besoin de soutiens psychologiques et d’amour. Chris avait encore besoin de tout.
D’ailleurs, quasiment plus personne ne l’appelait Chris à cette époque-là. Avant leur naissance, leurs parents avaient décidé que, pour faciliter la vie aux parents de Nishimura, ils donneraient un second prénom japonais à leurs enfants. Christopher Kou Yoshida. Rin et Akito les avaient toujours appelés parce ces prénoms nippons. Peu à peu, Nishimura se mit à l’appeler de cette manière aussi. Seul Hayden continuait à l’appeler Chris.

Après quelques semaines – mois – d’adaptation, Nishimura se mit en quête d’un emploi. Dans son domaine, les débouchés étaient nuls au Japon. Il aurait pu essayer, mais il savait que ce serait compliqué. Alors, au mois de janvier, il débuta une formation d’aide-soignant. Ce métier lui permettait de délaisser un peu la maison, de souffler. Il avait du mal à affronter tous les jours le regard émeraude de ses enfants. Son regard à elle. Alors il s’éloigna un peu, pas longtemps. Juste deux années.

Mais ces deux années firent tout. S’il n’avait pas manqué les premiers pas et les premiers mots de Chris, il manqua sa première rentrée. Une semaine après ça, durant le repas dominical, Chris posa une question qui glaça l’assemblée. Une question aux premiers abords anodine, une question qui avait toute sa légitimité. Mais une question qu’il était trop tôt pour poser : « Elle est ou ma maman ? »
Nishimura posa ses baguettes, Hayden baissa les yeux. Seuls Rin et Akito eurent le courage d’affronter le regard du petit garçon. Rin le prit dans ses bras doucement et lui expliqua que sa maman était partie, mais qu’elle l’aimerait toujours.
Chris était un petit garçon intelligent et très vif d’esprit. À l’école, la maîtresse lui avait déjà dit qu’il irait loin dans la vie. Mais, il restait un petit garçon de trois ans et demi. Il ne comprit pas vraiment ce que voulait dire sa grand-mère par « partie ». Dans sa tête d’enfant, les regards fuyant de son père et de son frère lui firent comprendre – à tort – qu’il était coupable dans cette histoire. Cette nuit-là fut très dure.

C’est à partir de ce moment-là qu’il développa un sentiment d’abandon qui s’accentua avec le temps. Son père était fuyant, sa mère était partie. Si Hayden et ses grands-parents étaient là, les parents manquaient. Chris se referma un peu sur lui-même à partir de ce moment-là, restant un peu joyeux tout en restant seul de peur qu’on le laisse encore, sûrement.

La vie fut paisible, Nishimura revient peu à peu auprès de ses enfants, qu’il aimait plus que tout, et il essaya de tisser des liens plus forts avec eux. Si Hayden fut réceptif, Chris beaucoup moins. Il restait toujours observateur, à regarder de loin les gens qui s’aiment. Entre ses trois et ses dix ans, il développa une admiration sans borne pour son frère. Hayden était un peu l’enfant modèle : sociable, bon élève, sage, gentil, intelligent. Chris, lui, n’arrivait pas à la cheville d’Hayden. Alors il l’imitait, constamment, demandant les mêmes vêtements, les mêmes livres – auxquels il ne comprenait rien –, les mêmes jouets. Mais, Hayden n’avait jamais réellement vécu à la maison. Deux ans après leur arrivée, il avait intégré Keimoo, laissant Chris seul dans la demeure familiale.

Lorsqu’il eut six ans et demi, son père et son frère s’absentèrent durant une semaine. Chris n’eut pas le droit d’aller avec eux et considéra, une fois de plus, leur départ comme un abandon. Mais, il n’en montra rien, se contentant de pleurer silencieusement le soir dans son lit. Lorsque les deux hommes revinrent au Japon, Chris bouda pendant une autre semaine avant que les choses ne deviennent normales.

En atteignant l’âge de dix ans, il ressentit un sentiment d’infériorité face à Hayden. Le plus âgé avait déjà son diplôme, il était déjà adulte. L’amertume du début d’année scolaire laissa finalement place à une colère sourde au mois de décembre. Hayden partait. Il l’abandonnait. Il avait décroché un emploi dans une autre ville alors il partait. Chris se souvient ne pas être sorti de sa chambre pendant trois jours. Il n’a même pas dit au revoir à son frère. Son père, furieux, l’aura puni par la suite. À partir de ce moment-là, Chris compris que le petit chéri de la maison, le chouchou, c’était Hayden. Ça l’avait toujours été et ça le serait toujours, qu’importe ce qu’il ferait pour changer ça.

❖ ❖ ❖

Mais, si dans la famille Yoshida les caractères sont plus tempérés, Chris a hérité du caractère têtu de sa mère. Si Hayden voulait jouer le petit enfant parfait, à sa guise. Mais il serait meilleur que lui. Il fut presque heureux lorsque Hayden lui-même le félicita sur ses excellents résultats. Il avait douze ans lorsqu’il prit conscience qu’il voulait intégrer une grande école. Quand il prit conscience qu’il voulait rejoindre la même école que son frère. La décision fut prise grâce à Hayden, qui lui avait soufflé l’idée, l'aidant même dans ses révisions.  Alors il se mit à travailler très dur, ses résultats se limitant à des notes au-dessus de 85/100. Et quand il obtenait un 85, il redoublait d’effort pour réussir à avoir 100 à la prochaine évaluation. Il était toujours félicité, jamais personne n’avait douté de son travail. Il était encouragé.  
Il plongea le nez dans les manga à peu près à cette époque. Vinrent les jeux vidéo au noël suivant. Il se découvrit une passion notable pour cette discipline qui, la plupart du temps, se jouait seul. C’était parfait pour lui qui, au cours de ses années scolaires, ne s’était jamais fait d’amis. Par choix, qu’il disait. Par dépit un peu aussi. Tous les garçons étaient bêtes, et les filles avaient des idées bizarres de petits-amis. Lui voulait simplement étudier.

Le drame se déroula l’année de ses 13 ans. Il venait d’entrer dans sa dernière année de collège lorsqu’on lui remit le formulaire d’orientation. Ce jour-là, il s’était présenter à son père, droit comme un I. Nishimura était épuisé de sa journée et la mine réjouie de son fils le fit rire. Jusqu’à l’ instant où, naturellement, Chris lui exposa son envie de rejoindre Keimoo.
Jamais il n’avait pensé qu’il en serait ainsi. Il avait imposé cette école à son aîné parce qu’il voulait qu’il puisse s’en sortir. Mais Chris aurait pu s’en sortir n’ importe où. La discussion tourna court, la réponse était non. Sur l’instant, le jeune garçon ne répondit rien, sonné par la nouvelle. Pourquoi n’avait-il pas le droit de rejoindre un lycée prestigieux comme l’avait fait son frère ? Sur l’instant, les moyens financiers ne l’avaient pas effleuré. Alors, il hurla. Il déversa sur son père toute la colère qu’il retenait en lui depuis qu’il avait posé un pied au Japon. Cette colère qu’il ne comprenait pas lui-même. Chris était un enfant calme, il n’avait jamais haussé la voix. Il avait toujours tout intériorisé. Ça lui était arrivé de bouder, mais jamais de hurler comme il l’avait fait ce jour-là. Hayden arriva dans la pièce dix minutes après la fin de sa colère, Chris sorti en le bousculant sans même s’excuser et s’enferma dans sa chambre. Il ne sut jamais s’il avait entendu sa rage, si son père lui avait raconté. Mais il se sentait plus serein maintenant que tout était sorti.

Le lendemain, sa grand-mère lui expliqua que ce n’était pas contre lui, que son père n’avait simplement pas les moyens de payer cette école. La remarque acerbe de Chris expliquant qu’il avait eu les moyens pour Hayden fit baisser les yeux à la vieille femme. Elle lui expliqua qu’ils avaient puisé sur le compte que Nishimura avait ouvert suite au décès de sa femme, ce compte qu’il avait commencé par alimenter avec les 40% de recette des ventes de meuble et de maison.
C’est à ce moment-là qu’il apprit ce qu’il considère encore aujourd’hui comme les deux plus grandes trahisons de sa vie.
Alice et Nishimura avaient épargné toute leur vie pour les études de leurs enfants, ils avaient économisé tout ce qu’ils pouvaient sur leurs deux salaires et tout conserver sur un compte qui servirait également en cas de coups dur. Ce compte avait été quasiment totalement vidé pour compléter l’inscription de Hayden à Keimoo, ne laissant presque rien pour les études de son frère.
Puis, Rin lui expliqua que lorsque Nishimura et Hayden avaient été récupérer les restes d’Alice cinq années après sa mort, ils avaient perçu une pension qui avait été divisée en deux pour alimenter leurs deux comptes. Chris encaissa silencieusement le fait qu’il avait été laissé sur le bord de la route, qu’il n’avait même pas eu le droit d’assister au réel enterrement de sa mère.  

Ces deux éléments furent l’essence qui lui permit de travailler encore plus cette année-là pour décrocher une bourse. Il avait imposé son choix à son père en lui rétorquant qu’il lui devait bien ça. Mais il devait bien avouer que Rin avait sermonné son fils avec l’panache d’une mère en colère, comment pouvait-il lui refuser une éducation digne de ce nom. Comme si Nishimura savait exactement de quoi il s’agissait, il accéda à sa demande avec l’unique condition qu’il vive chez Hayden durant toute la durée de ses études. Chris accepta et se para d’un masque d’indifférence vis-à-vis de son frère. Si son frère avait tenté un rapprochement lors de ses années de collège, l’épisode « Keimoo » avait ôté à Chris toute envie d’être ami avec son frère.

Aujourd’hui, Chris est au début de sa troisième année. Ses résultats sont toujours excellents, il en veut toujours à son père et son frère et il ne se sociabilise que rarement, seulement quand il n’a pas le choix. Il se dissimule pour passer inaperçu et qu’on le laisse en paix. Et il passe le plus clair de son temps enfermé dans sa chambre, alternant entre son travail, ses manga et ses jeux vidéo. Il ne supporte, d’ailleurs, pas le fait qu’Hayden se croit tout permis dans son intimité par le simple prétexte qu’il est son frère. Ça le rend extrêmement pudique et il donnerait cher pour avoir la possibilité de mettre un cadenas sur sa porte.

❖ ❖ ❖

• Relations proches et familiales : (qui vous a élevé / avec qui vous vivez, etc.)
Nishimura Yoshi – Père
La relation entre les deux hommes aurait pu être bonne si Chris n’avait pas été autant sur la défensive. Nishimura aime ses deux fils, autant l’un que l’autre et plus que tout. Mais la crise d’adolescence de Chris les a éloignés. Chris, quant à lui, lui en veut de tous ces mensonges et faux semblants. Chaque famille a ses secrets, mais il aurait aimé qu’il n’y en ait aucun entre eux.

Hayden Haru Yoshida – Frère
À l’instar de son père, Hayden est coupable de haute trahison dans la tête de Chris. Et qu’importe qu’il soit gratuitement logé chez lui, le cadet estime que c’est bien la moindre des choses puisqu’il a rafflé tout l’argent destiné à leurs deux études. Hayden, pourtant, ne demande pas mieux que connaître son frère et s’entendre avec. Mais les années les ont séparés.

Rin Yoshida – Grand-mère
Rin est sa seule alliée dans cette famille. Elle l’a élevé comme s’il était son fils et il se sent proche d’elle. Elle ne lui a jamais menti, elle a toujours répondu à ses questions, et c’est important pour lui.

Akito Yoshida – Grand-père
Il n’a jamais eu de réelles interactions avec lui en dehors des politesses d’usage. Il est trop vieux, l’enfant trop jeune, intimidé. Il ne sait pas comment l’approcher alors il n’en fait rien. Et Akito ne supporte pas que son petit-fils s’enferme dans des comportements inacceptables – à savoir celui d’un otaku.

Alice Evans Yoshida – Mère – Décédée
Il ne l’a jamais connue, mais c’est un peu à cause de son décès qu’il a ce sentiment d’abandon assez puissant. Il aimerait savoir à quoi elle peut ressembler, mais personne ne lui a jamais montré ces albums photos, à lui.




         
CARTE DU MEMBRE
||  France ||
•• Réf. de l'image ••

100*100px
• Âge: 24 ans
• Localité (facultatif): Paris
• Etudes ou profession (facultatif): Evénementiel
• Comment as-tu découvert Keimoo: Facebook, bien que je le connaissais d’avant.

• Ton niveau de fréquence: 4/7
• Remarques, suggestions: Aucunes
• Souhaites-tu un parrain ? Oui
• Aimes-tu les chats ?
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Erik Thornberg
♥ Personnel - Concierge | Mécanicien
Erik Thornberg


Genre : Masculin Sagittaire Tigre Age : 49
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MessageSujet: Re: Dire « Je t'aime » c'est pas ça le problème, écoute moi quand j'te dis que j'ai pas envie ❖ Chris Kou Yoshida   Dire « Je t'aime » c'est pas ça le problème, écoute moi quand j'te dis que j'ai pas envie ❖ Chris Kou Yoshida EmptyDim 31 Juil 2016 - 0:38

Yo ! A07

Déjà j'ai vraiment kiffé ta fiche. C'est prenant et touchant, ton style est très bon, c'est épuré tout en restant détaillé (même après une longue journée de boulot, la lecture passé comme une lettre à la poste ! ).

Je suis en attente de la réponse de ton futur parrain, aussi je te communiquerai son nom plus tard =D
Edit : C'est Hisaka qui se chargera de toi donc o/

Pour l'heure....

    • Demande de rang (afin d'afficher ta classe au dessus de ton avatar) : Prof !
    • Inscriptions aux clubs : Atchoum !
    • Scolarité : Dormeur !
    • Agence immobilière : Grincheux !
    • Réservation d'avatar : Timide !
    • Livret scolaire de l'année précédente, à mettre à jour à chaque rentrée : Joyeux !


    • Demandes de RP : Simplet !
    • Après trois RPs entamés, il te faudra faire une chronologie ici : Blanche-Neige !


Hm. B12
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Chris Yoshida
♠ Lycée - Troisième année
Chris Yoshida


Genre : Masculin Capricorne Chat Age : 24
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Compteur 18
Multicompte(s) : -

KMO
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MessageSujet: Re: Dire « Je t'aime » c'est pas ça le problème, écoute moi quand j'te dis que j'ai pas envie ❖ Chris Kou Yoshida   Dire « Je t'aime » c'est pas ça le problème, écoute moi quand j'te dis que j'ai pas envie ❖ Chris Kou Yoshida EmptyDim 31 Juil 2016 - 1:12

Han je m'y attendais pas ♥ Merci beaucoup Erik, je suis ravis que ma fiche t'ai plu !
J'ai tout posté ou tu m'as dis ;) Merci encore ♥
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Erik Thornberg
♥ Personnel - Concierge | Mécanicien
Erik Thornberg


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Anytime ;)

J'ai édité mon message précédent, mais au cas où tu n'aurais pas vu, c'est notre Hisaka national qui te prendra sous son aile.
Ca me semble ma foi logique Oo'
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