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 Bâtiment des Clubs

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Académie Keimoo
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MessageSujet: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyMer 23 Déc 2015 - 2:19



Bal de Noël


Event d'Hiver 2015
Bal de Noël et Inauguration du bâtiment des clubs





« Vous arrivez sur les lieux»


Le soir tant attendu arrive enfin, muni de votre carton d'invitation, et de votre partenaire si vous avez cette chance, vous vous rendez à l'Académie Keimoo, vêtu de votre plus beau Kimono. En arrivant sur le campus, de grandes affiches vous indiquent la route à suivre jusqu'au Dojo flambant neuf. Toutes les portes coulissantes sont ouvertes, sur les quatre côtés, vous arrivez dans une allée éclairée de centaines de lanternes flottantes et bordées de magnifiques bambous. Le Dojo est aménagé comme une scène, et au centre se tient toute l'équipe administrative de l'Académie. Ashita dans sa plus belle tenue de cérémonie attends que la foule s'accroisse légèrement et commence un discours sur l'inauguration du bâtiment des clubs, une grande fierté de l'Académie pour cette année. Il enchaîne sur la 21ème année, retraçant le parcours effectué depuis la pose de la première pierre, ne cachant pas son bonheur à l'idée que sa famille soit l'instigatrice d'une Académie à présent aussi renommée.

Vous pouvez retrouver là vos amis, quelques serveurs en tenue traditionnelle passent déjà pour prendre vos commandes et vous apporter des rafraîchissements. Le bâtiment des clubs, à peine plus loin, est déjà éclairé et des bruits se font entendre, synonyme d'une soirée sur le point de commencer réellement...




« Des informations complémentaires... »
- Vous pouvez tous répondre à la suite de ce message, ce post contiendra votre arrivée et l'écoute de votre discours, vos réactions sont bien entendu d'une liberté totale ! D'autres évènements seront à prévoir et vous seront expliqués une fois que chaque joueur aura posté.
- Pour la taille de votre réponse, vous pouvez faire court, ou long, c'est selon vous, la seule demande de notre part étant d'essayer de ne pas ralentir les autres si vous souhaitez nous pondre un magnifique pavé !
Have fun, and merry christmas ~






© Code de Anéa pour N-U © Modif'code & Pics' par Shiki © Blason par Kara © CWcup par Yun-Jin



Dernière édition par Académie Keimoo le Lun 6 Fév 2017 - 13:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyMer 23 Déc 2015 - 4:59

Merry Christmas

    A l'occasion de Noël, on nous demande de nous vêtir d'un kimono. Notre plus beau kimono. En lisant cette instruction, ce matin, je me suis hâtée d'en acheter un à mon goût - et des geta-, n'en ayant aucun. J'ai couru dans tous les magasins pour répondre correctement à la demande. J'ai eu du mal à me décider, je suis plutôt exigeante, voire très exigeante. Mes goûts sont assez restreints lorsqu'il s'agit de vêtements, j'ai des critères auxquels je tiens particulièrement, mais au final, j'ai fini par en trouver un. La vendeuse appelait cela un komon mêlé à un furisode, un kimono avec des motifs répétitifs et des manches flottantes. Elle me l'a vendu avec une très jolie ceinture, nommée obi, pour rendre la tenue « plus formelle ». Je n'ai pas eu le temps de l'essayer, je suis partie assez vite pour ne pas perdre de temps. Le plus difficile, après, a été de le mettre. Je n'en ai jamais mis un avant. J'ai essayé de lire un tutoriel sur Google - car Google est notre ami, bien que je n'aime pas user d'Internet et de la technologie moderne - mais même avec les explications, j'ai eu énormément de mal à le mettre. Dans j'ai demandé à ma voisine de chambre de m'aider.
    Mon kimono est blanc avec des fleurs de cerisier pour motif principal. Des papillons argentés dominent le bout des manches avec de rares pétales roses, en dégradé jusqu'au milieu de celles-ci. Le obi est du même rose que mes cheveux, à une nuance près, avec cette fois-ci des fleurs plus présentes et blanches. Le kimono est assez court, peut-être, m'arrivant presque aux mollets, mais c'est peut-être parce que je suis trop grande. En voyant le résultat, j'ai soupiré et me suis plaint de ma taille. Puis l'idée de remonter le tissu et de le cacher dans le obi m'est venue. Le kimono m'arrive désormais à mi-cuisse. Mais parce que je pensais que je montrais trop de peau, j'ai mis un collant à dentelles blancs avec des roses pour motifs. Après cet arrangement, je suis passée à l'étape d'embellissement.
    Je me maquille rarement, pour être honnête, mais aujourd'hui est un jour très spécial, donc je me suis allée à mon imagination. Je suis assez féminine lorsqu'on me demande de l'être, même si je préfèrerais le nier et ne pas l'être. Mais aujourd'hui, cette féminité me sert. Me bouclant les cheveux pour les attacher en un chignon assez détaché pour laisser des mèches rebelles couler autour de mon visage, une petite natte qui se relie au chignon, des fleurs de cerisier artificielles qui suit celle-ci et une broche simple pour ne pas alourdir, afin de finaliser le tout. Pour le maquillage, je suis plutôt pour le naturel, même si c'est déconseillé lors d'un jour de fête. Eyeliner, mascara et rouge à lèvres cerise un peu estompé m'ont suffi. Surtout car en vérité, je ne suis pas douée avec ce genre de choses.
    Je pars en direction du bâtiment des clubs après avoir enfilé mes geta blancs et mon kinchaku assorti à ma tenue, le sourire aux lèvres et les yeux plein d'étincelle.


[...]


    Arrivée devant le dojo, je suis émerveillée par le décor. Des lanternes, des élèves vêtus de kimono, des serveurs en tenue traditionnel, de la nourriture, mais surtout des lanternes. Je les admire pendant un long instant, sans prendre une expression béate pour autant. J'observe la lumière et la matière utilisée avec attention, avant de chercher, du regard, des gens que je connais dans la foule. Je reconnais certaines personnes, sans pour autant que je sois amie avec. En vérité, je ne pense pas avoir d'amis, ici. Ou d'amis tout court. Je n'ai pas assez discuté avec pour considérer quiconque comme un ami. Si ce ne sont Hisaka, Maku ou bien Mme. Coda. Et encore, Hisaka et Maku ne me considèrent peut-être pas comme telle et Mme. Coda est une professeur. Ne pas avoir d'amis ne m'empêche pas pour autant d'être joyeuse à l'idée de fêter Noël, car en vérité... Je n'ai jamais réellement fêté Noël.


Dernière édition par Lyn Aeris le Dim 3 Jan 2016 - 21:59, édité 1 fois
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Hisaka Rika
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyMer 23 Déc 2015 - 20:08

« Si on m’avait dit que tu m’inviterais à une fête un jour, je crois bien que j’aurais ri au nez de la personne qui me l’aurait annoncé ! »

A la base, je n’avais pas prévu de t’inviter, mais c’était – à mon sens – la solution la plus simple que j’aie pu trouver en si peu de temps. Profiteur, moi ? Pas du tout ! Juste réfléchi. Ayant pris ma décision de venir – suite à une discussion avec Naoko - il y a deux jours à peine, mon seul et unique kimono étant resté à Nagoya, j’ai bien failli m’étouffer en regardant les prix des vêtements à louer pour la soirée. Et il faut avouer qu’avoir un chauffeur à sa disposition, ce n’est pas trop mal non plus. Pas de frais de taxi ni de dépenses supplémentaires, juste une soirée chiante où je peux jouer le pique-assiette. Mesdames et messieurs, voilà comment Yuuko Rika s’est retrouvée à m’accompagner pour l’évènement de Noël. Je jette un rapide coup d’œil sur le rétroviseur intérieur où j’aperçois le reflet de mon aînée fredonnant des chansons françaises. On dirait bien que ses voyages en Europe lui ont appris des choses, et peut-être pas que des bonnes. La voiture s’arrête sur le parking de l’académie, déjà bien occupé alors que nous sommes assez en avance. Ma grande sœur retire la clef du contact, la radio cesse aussitôt d’émettre des sons et la lumière s’éteint. Nous sortons du véhicule en silence. Je profite d’un instant de répit pour repositionner un pan de mon kimono après avoir fermé la portière. Quand je relève les yeux, Yuuko est déjà accoudée sur le toit de la voiture, le menton posé sur les avant-bras, un large sourire s’étire sur ses lèves. J’ai un mauvais pressentiment.

« Allons-y Hisa-kuuun ! Je te laisse me montrer le chemin ! »

Elle étend alors son bras droit vers moi et ouvre la main. Nous restons ainsi pendant quelques secondes, puis je décide de mettre un terme à cet échange ridicule en contournant l’avant du véhicule pour rejoindre le portail sous le regard faussement triste de ma sœur qui ne tarde pas à me rattraper…Enfin, c’est un peu plus compliqué que cela quand on essaie de courir avec des getas. Si d’habitude elle se retrouve rapidement à mon niveau, il lui a bien fallu une dizaine de secondes cette fois-ci. En tout cas, pour une arrivée discrète, je crois bien que c’est raté.

« Tu es un horrible petit frère ! Moi qui pensais que tu allais prendre soin de moi. Tant pis, j’irais draguer tes camarades de classe et je te laisserai tout seul. »

S’en suit un haussement des épaules de ma part. Elle a beau être une usine à menaces, elle en met rarement une à exécution, et j’en profite. Après avoir franchi le portail et salué quelques membres du personnel déjà sur place, nous nous mettons en marche vers le dojo où aura lieu le discours très cérémonieux d’Ashita, si j’en crois ce qui est écrit sur les grandes affiches. Ce bâtiment n’est d’ailleurs pas très difficile à trouver puisque des panneaux illuminés sont mis à la disposition des visiteurs, empêchant même une étrangère à l’académie – comme ma sœur – de se perdre sur le campus. D’autre part, le brouhaha qui s’élève en direction du dojo est également un bon indice pour se repérer. Les portes sont déjà ouvertes au moment où nous arrivons et nous sommes loin d’être les premiers présents.

[…]

Une boisson plus tard, le directeur de l’académie a enfin commencé le discours que nous attendions tous – ou pas – et je commence à me sentir un peu mal à l’aise au milieu de ces gens au kimono bien plus luisant et luxueux que le mien, entièrement blanc avec un motif de dragon sous l'obi. Je ne me suis jamais senti en situation s’infériorité financière quand je vais en cours, mais je dois avouer que pour le coup, c’est assez gênant d’être uns des seuls – pour ne pas dire le seul – avec son nom brodé au fil d’or dans le dos. Et je ne parle même pas des autres bagues et parures. Je sens alors ma sœur s’approcher de moi. Lorsque ses lèvres sont au niveau de mon oreille, je l’entends chuchoter.

« Eh bien. Je crois que certaines personnes ont sur eux l’équivalent du prix de ma voiture. »

Oui Yuuko, c’est gentil de me le faire remarquer.
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyJeu 24 Déc 2015 - 0:03

En retrait et adossé derrière un arbre, cigarette au bec, Takuya regardait d'un œil distrait l'arrivé des jeunes et moins jeunes participants. Certains prenaient des poses dignes d'un film Hollywoodien, tout semblait calculé, mécanique, du couple heureux, aux parents fiers en passant par ceux ayant sans doute préférés être ailleurs. Les lanternes elles-même, vacillants au grès de la brise, semblaient répondre à une mise en scène voulue par quelques organisateurs mystiques.

Le jeune homme avait revêtu un kimono de couleur noir et unie, sans autres fioritures qu'une ceinture blanche, tout aussi unie. La facture était convenable, mais sans plus. Seul élément remarquable, sa chevelure détachée qui dégringolait librement dans son dos faisant ressortir ses traits anguleux et son air sérieux. Il avait mis un certain temps avant de se résoudre à venir à cette soirée, laissant les deux cartons d'invitation prendre peu à peu la poussière sur sa table de chevet. Puis, les cadeaux vinrent, de Fea et Tanaka, surprenant, considérant le peu de relations qu'il entretenait avec eux, avec tout le monde d'ailleurs. Il y avait répondu, leur offrant quelque chose en retour, non pas par obligation, mais parce que leur geste l'avait touché, même si il ne souhaitait pas se l'avouer. Il était venu, pour voir véritablement ceux qu'il n'avait jamais vraiment voulu approcher, les "autres", et pour le moment, il en était déçu.

Takuya laissa échapper une dernière bouffée de fumée grisâtre, écrasa le filtre noirci par terre et enfourna une pastille mentholée dans sa bouche, puis, se mit à marcher vers le sentier conduisant au lieu des festivités. L'atmosphère était douce pour une nuit d'hiver, le ciel était dégagé, si bien qu'il se prit lui même à esquisser un sourire franc, ce décor n'était peut-être pas aussi factice qu'il le pensait.
Il pénétra dans la salle alors que le directeur commençait son discours, mais n'y prêta que peu d'intérêt tandis qu'il fendait la foule en direction des boissons. S'étant servi, Takuya reprit sa posture favorite en s'adossant sur un des murs en scrutant la foule à la recherche d'un visage connu et mesura ainsi la pauvreté de sa vie sociale actuelle.
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Naoko Tanaka
▼ Université - 3ème année - Vice Présidente Cuisine
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyJeu 24 Déc 2015 - 1:56


Je retournais entre mes mains l’invitation, hésitante. Glissant entre mes doigts, le papier couleur nuit semblait virevolter, alors que mon regard accrochait l’écriture familière qui l’ornait. Depuis que j’avais reçu cette enveloppe, parmi les autres cadeaux au pied du grand sapin, je n’avais cessé de fixer le carton encore et encore, me demandant bien ce que j’étais censée faire dans cette situation. Suivre mes envies, sans me poser de question ? Impossible. Et un soupire s’échappa d’entre mes lèvres.

~~~

Mes phalanges glissaient sur la douceur des tissus de multiples couleurs, qui retombaient à leur place après mon passage. Une vendeuse vint alors à mes côtés, un sourire de politesse figé sur le visage, et me demanda si j’avais fait mon choix. Il était évident que non. Je n’y connaissais rien en kimono, n’en avait jamais choisi par moi-même auparavant, même si j’en possédais de nombreux chez mes parents. Un regard désolé, et l’employée sembla comprendre la détresse interne au fond de mes pupilles.

« Si vous le souhaitez, nous pouvons vous proposer un forfait tout compris.
Conseils, coiffure et maquillage inclus. »


~~~

La porte de la Mercedes noire s’ouvrit sur la froide soirée de ce 24 décembre. Aidée par le chauffeur, je descends maladroitement du véhicule, la marche en geta et en kimono long ne faisant pas partie de mes talents. Je parviens cependant, sacrifiant ma vitesse de marche normale, jusqu’au campus de l’Académie. Et pendant un instant, je reste figée dans la contemplation. Les lanternes, les bambous, toutes ces décorations donnent au lieu une ambiance magique, si différente de celle de l’habituel lieu d’étude. Le regard tourné vers le ciel, émerveillée, je ne remarque pas que je suis arrêtée en plein milieu du chemin… et fini par gêner un couple venant d’arriver. Excuses à demi-mots, je baisse la tête, confuse. Je n’allais quand même pas rester planté là éternellement, après tout. Me dirigeant d’un pas incertain tout en suivant les indications, je constate au loin que le nombre d’élèves participant à la soirée est tout de même important. L’anxiété fait son grand retour, mais je décide de prendre sur moi, me disant que si j’évite les mouvements de foule, que si je me tiens suffisamment à l’écart, tout devrait bien se passer. Et puis, je ne veux pas avoir l’air angoissée.

Mes iris parcourent le groupe d’étudiants duquel je me rapproche prudemment. J’accroche quelques visages familiers, leur faisant un signe discret lorsque nos regards se croisent. Sur le coup, je me demande s’ils me reconnaissent, dans la pénombre. Après tout, lorsque je m’étais vue dans le miroir avant de partir, j’avais eu du mal à réaliser qu’il s’agissait de moi. Mes cheveux d’habitude en bataille étaient bien coiffés, bouclés pour l’occasion. Mes yeux et mes lèvres étaient maquillés, et le rouge de mon kimono me donnait une allure digne et soignée. J’avais cependant peur que ça fasse trop, n’ayant pas coutume de m’apprêter autant. Et je crois qu’au fond, j’espérais que ça lui plaise.

Balayant toujours la foule devant moi, je ne peux le voir nulle part. Sa stature plutôt imposante aurait dû être facilement reconnaissable, et pourtant. Peut-être que je suis arrivée trop tôt. Peut-être que l’on s’est raté. Relevant la longue manche de mon Chū-furisode, je jette un regard à ma montre nouvellement offerte par Hibari-san, sur laquelle l'éclat des lanternes reflète un instant. Je suis à l'heure pourtant. Un lointain souvenir de l’ancien bal de Noël où mon cavalier attitré m’avait posé un lapin refait surface, et je le chasse de mon esprit.
Un peu à l’écart du dojo, trop petite pour voir au-dessus de certaines têtes trop hautes, je peux cependant distinguer la voix du Directeur qui nous offre un classique discours d’ouverture. Ne l’écoutant que d’une oreille, je continue la recherche de mon… cavalier. A cette pensée, mes joues rosirent, et j’y plaque mes mains pour espérer en vain que les rougeurs ne s’accentuent pas.

Puis, je l’aperçois. Sans réfléchir, je me hâte à ses côtés, l’hésitation s’étant envolée au moment où sa silhouette s’est distinguée de l’amas d’élèves. M’arrêtant à sa hauteur, le discours d’Ashita continuant de résonner dans les haut-parleurs, je chuchote alors, relevant les yeux timidement :

« Bonsoir Haru…hiko. »


Dernière édition par Naoko Tanaka le Jeu 24 Déc 2015 - 12:31, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyJeu 24 Déc 2015 - 12:17


    « Ça aurait été plus rapide de prendre la moto, mais j'ai tendance à considérer que c'est plus romantique d'y aller à pied. »

    La lanterne, dans des inclinaisons rythmées par les foulées calmes du déplacement, tâchait la nuit en une lueur dorée, que mes prunelles suivaient au travers des nimbes assombries de la soirée qui se profilait. L'éclat traditionnel projetait sur Lawrence les reflets diffus d'une clarté qui soulignait sa blondeur. Je lui souriais.

    « Il faudrait que je t'emmène faire un tour, un jour. Si tu me promets de ne pas hurler et de ne pas mourir, ça pourrait être sympa … ? »

    La question est laissée en suspens, et je lève les yeux vers les hauteurs du bâtiment allumé qui se profile devant nous. Les voitures, à l'instar de tâches aveugles qui se fondent dans la masse, sont des indices troubles d'un nombre important d'invités, et je considère avec intérêt le brouhaha qui se diffuse, bourdonnement épars, au travers de la distance. Mes lèvres s'étirent résolument en un sourire sardonique.

    « Je déteste tellement qu'on utilise le dojo pour faire la fête de l'université. C'est antinomique. »

    Agitant avec un énervement condensé la lanterne qui se balance sous mes doigts, j'entraîne sans avis sexy-Lawrence à ma suite, engageant notre allée simple vers l'intérieur des dojo, ignorant avec un dédain majestueux les prises de photos et les regards alambiqués de ceux qui posaient devant le photographe. Je voyais mal Lawrence jouer à imiter la midinette, mais par soucis, jetant un coup d'oeil sur sa face trop pâle dans la lueur d'une bordée de lanterne, je me résigne à l'idée qu'il n'y a pas trop de mal à l'empêcher de couler dans un rôle social trop bien taillé à sa mesure.

    « Je t'abandonne ici, d'accord ? Évite de trop mourir. »

    Dans un écho providentiel, un éclair de noir brillant traverse la foule et m'accueille d'un sourire. Je retourne le geste dans un affect considérable, tandis que Momo saluait Lawrence. Le travail manufacturé d'une mise en beauté de sa silhouette est remarquable, et durant quelques instants qui se perdent dans la brise du hall, j'apprécie le port droit et élégant du kimono qu'elle porte. Les tissus sont brodés en des motifs ambrés qui se cisèlent sur une soie blanche. Un sourire ourle ses lèvres, et dans un mouvement rapide, elle relève les hautes manches qui ceignent ses avant-bras.

    « Ko-furisode, murmure t-elle, il était à ma grand-mère. Elle avait énormément de kimonos traditionnels, et je me suis dit que pour la soirée, il valait mieux des manches plus petites que celles du o-furisode. »
    « C'est très joli. »

    Ses lèvres se courbent sur un sourire tendre. Elle ne porte pas plus de maquillage que d'habitude, et n'a même pas songé à modifier sa coiffure habituelle ; sa tresse sombre repose sur son sein droit, dans un naturel tendre. Associé à son furisode, un hakama blanc lui offre une tenue martiale. Elle est de ces filles qui parviennent à être belles sans le vouloir, et aux regards que certains garçons qui, passant près d'elle, lui jettent, elle fait son effet, et sans l'avoir vraiment mesuré. La tulipe est une fleur beaucoup plus sauvage qu'on ne le croit, de toutes évidence. J'apprécie la saveur guerrière qui se dégage de mon amie, ignorant l'attente perceptible qu'elle cultive de son silence. En m'esquivant, je l'abandonne aux bons soins de Lawrence. Elle lui sourira très probablement.

    De loin, j'apperçois un visage ami. Il est compliqué d'affirmer de nos liens en vu du peu de temps passés ensemble, mais je peux considérer sans trop de difficultés que j'apprécie Hibari Takuya, lequel se veut un loup sur un chemin que je lui croise trop souvent. La foule étant trop dense pour le moment, j'ai quelques complications à le rejoindre, et je ne tente pas vraiment l'aventure pour le moment. Je le retrouverais assurément dans la soirée.

    Une chevelure rose se démarque des flots bruns, et je crois reconnaître, quelques secondes durant, le crâne corail de mademoiselle Aeris. Des yeux, je parcours l'assemblée, tandis que le discours d'Ashita commence. Les lieux sont des mouvances quasi complètes des corps qui se déplacent, et réprimant un sourire trop heureux de voir que l'on ne se fige pas devant un discours aussi formel que le débit de parole de Shiori, je circule au travers de la foule, franchissant les distances en écrasant de ma taille. Des commentaires qui s'élèvent, je retiens principalement les remarques de ceux qui jugent la couture de mon kimono. Il aurait été compliqué d'avoir une parure plus simple que la mienne. Le kimono est noir, l'obi est noire. Mes lèvres s'étirent résolument. Il faut préciser que je bafoue tous les honneurs respectables de la soirée en ne portant -non pas les docs trop habituelles de ma garde-robe qui auraient, à elles-seules pu deffrayer les chroniques-, mais des waraji.

    « Est-ce que c'est un moine ? »
    « Mais non, idiote. C'est le type des rebelles, là. Il est au comité. »

    Je suis un moine.
    Un moine habillé en noir, avec le kimono le plus désuet qui soit, des waraji en paille, et je déambule au travers du dojo en ignorant comment réellement combler ma soirée. Kohaku aurait du venir avec moi, nous nous serions amusés. Son plan a finalement consisté à préférer la compagnie de ses manuels et de Kojiro. Un soupir s'échappant de mes lèvres, je rejoins une tête brune remarquée depuis le bout de la salle.

    « Rika-kun <3 »

    Rika-kun accompagné. Je cille. J'avais à stalker beaucoup plus cet enfant pour ne pas me laisser dépasser par le manque d'informations. Rieur, mon sourire s'étale doucement sur mes lèvres.

    « Hey. »
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyJeu 24 Déc 2015 - 18:04


Ca y est... C'était fait. Il l'avait fait ! Il n'en revenait toujours pas. Il avait eu l'audace d'envoyer une invitation à Naoko pour l'événement de noël. Où l'avait-il trouvé ? Il ne savait pas. Et il se demandait encore. Surtout depuis qu'il était rongé par la culpabilité d'avoir cassé la relation si unique qu'ils avaient. Et pourtant... Elle lui avait offert un cadeau, sous le sapin du centre commercial et avait accepté son invitation. Les choses n'étaient peut-être pas aussi bloquées que ce que ses angoisses voulaient bien traduire.

La soirée était donc traditionnelle, et pour cela, il lui faudrait se vêtir d'un Kimono. Bien évidemment, le sien se trouvait à Kumano dans le Kansaï. Qu'aurait-il fait d'un kimono dans sa chambre Universitaire ? Le problème restait aussi un mange de place au sein de son placard. Le fait, qu'il profita de cette occasion de récupérer son kimono pour aller rendre visiter à sa mère et son beau-père, le temps d'une fin de semaine. Mais quelle ne fut pas sa déception lorsqu'il ressorti du placard son unique Kimono... Il n'était même plus capable d'y passer les bras. En y repensant, il ne l'avait plus utilisé depuis deux ans, sûrement. Impossible donc de compter sur cette tenue. Mais du coup, il se retrouvait sans rien pour s'habiller. En réfléchissant vaguement, il se souvint qu'on pouvait les louer, mais face à une recherche internet, il ne put que se résoudre à boulier ça, des larmes de dépits aux yeux. Voyant que l'événement avait l'air important aux yeux de son fils, Sachiko avait consulté son mari Junichi concernant leurs finances. Ils n'étaient plus précaires et avait un petit quelque chose de côté qu'ils comptaient utiliser pour venir en aide à la scolarité de Haruhiko. Seulement, ce dernier semblait se débrouillait comme il fallait pour vivre correctement sans jamais dépenser plus qu'il ne le faudrait. Par conséquent, il ne leur demandait jamais d'aide.
C'est ce qui décida Sachiko. Pendant le temps du samedi, elle emmena son fils dans quelques boutiques spécialisées dans le Kimono à la ville. Haruhiko ne comprit pas immédiatement le geste, ou ne semblait pas vouloir comprendre, mais il la suivit quand même. Ce fut donc sa surprise que de se retrouver avec un Kimono neuf et des nouvelles geta comme cadeau d'anniversaire en avance. Sachiko lui précisa même que son père avait participer un peu au financement du cadeau. Elle l'avait eu la veille au téléphone et lui expliquant la situation, il avait lui aussi eu envie de participer.

Ce fut donc le coeur en joie qu'il retourna à Keimoo, une tenue pour la soirée en main.


- - - - - - - - - - - -

Le jour J arriva bien plus vite qu'il ne l'aurait cru. Si bien que le stress ne l'avait pas encore atteint avant aujourd'hui. Pendant de longues minutes, il galéra à essayer d'enfiler la tenue correctement. Il essayait de se rappeler des conseils de la vendeuse... Il finit par sortir vainqueur de ce dur combat, mais fier. Il était passé à deux doigts de chercher un tutoriel sur internet pour y arriver. Coiffant ses cheveux sommairement, mais de manière beaucoup plus soignée que d'habitude- il soupira. Il allait être en retard s'il continuait à traîner ainsi.
Quand enfin il se trouva devant sa porte à la fermer à clé, il du se rendre à l'évidence. Marcher avec ces foutus geta était TOUT sauf agréable et pratique. Il était bien loin de la basket douce et agréable que l'on ne sent pas au pied... Combiné au fait que ses jambes étaient coincées dans le tissu et qu'il avait l'impression d'être un canard boiteux. Il fallut du temps avant qu'il n'atteigne le bâtiment des clubs, mais il réussi. Un coup d'oeil jeté sur son téléphone lui indiqua qu'il n'avait pas de messages. Naoko était-elle déjà arrivée ?

Ses pas foulèrent l'entrée et il fut ravi de la décoration. Les lanternes réchauffaient l'atmosphère en cette période d'hiver et tout semblait parfaitement décoré. Totalement émerveillé, il continua son chemin sur l'allée jusqu'à l'intérieur, se laissant transporter par le moment de découverte. La salle était déjà pleine et il fut surprit de voir autant de monde en tenues traditionnelles au même endroit. Amusé, il entreprit donc de commencer sa recherche de sa cavalière. Sans aucune nouvelle, il ne savait toujours pas si elle était déjà à l'intérieur ou non. Malheureusement pour lui, même s'il dépassait d'une tête pas mal des personnes présentes, ce n'était pas le cas de la jeune fille... Et par conséquent, il ne la trouva pas avant qu'elle n'arrive jusqu'à lui.

Et là, le Directeur pouvait bien leur annoncer le début d'une troisième guerre mondiale qu'il ne l'écouterait pas du moindre. Naoko venait d'arriver et il n'avait juste pas de mots pour la décrire. Il eu l'impression d'avoir un feu intérieur qui le prenait soudainement. Son souffle fut coupé, partagé entre l'excitation de la retrouver, la peur de la perdre à nouveau et la joie de pouvoir assister à un tel spectacle.

- S-Salut, Nao.

Plus de Tanaka-han, c'était presque étrange. Il avait finit par se faire à l'idée, mais il ne l'avait pas encore réellement prononcé de vive voix.

-Tu vas bien ?

Un petit sourire gêné vint se dessiner sur ses lèvres. Il était content de la retrouver.

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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyVen 25 Déc 2015 - 17:45

Haruki avait observé les lampions et les lanternes éclairer peu à peu l'allée du nouveau bâtiment des clubs. Assis sur le toit de l'aile opposée, il avait vu s'étoffer le rassemblement au dojo dans une myriade de couleurs et de majestueux tissus traditionnels. Quelques parures et lumières avaient transformé l'ambiance de toute l'école et la foule ne cessait de s'amasser vers l'intérieur, où il devait se rendre sans pour autant en ressentir l'urgence. Il avait écarté l'invitation de ses priorités lorsqu'il y avait été rappelé à l'ordre. Dans un froissement textile, ses pieds cessèrent de pendre dans le vide et il déambula le bâtiment vide.


Son silence effleurait le sol de ses zoris qui survolaient les dalles alignées, les couleurs chatoyantes se mouvaient devant son regard trop sombre et il s'était arrêté un instant avant de se frayer un passage lent entre les gens, dans le sens anti-horaire une fois dans le dojo. La résonance des couleurs l'aveuglait, les conversations superposées s'imprégnaient dans d'étranges harmoniques jusqu'à son cerveau, timbres dessus lesquels son oreille ne filtrait toujours pas le son qu'il souhaitait. Se fondant dans la masse de son accoutrement qui ne ressortait pas du lot, vêtu d'un simple kimono sombre presque trop court sur ses poignets, les tons de sa sobriété se reflétaient par ci et par là, pinceau de gouache noir trempé dans de l'eau et diffusant ses ridules de pigment de manière aléatoire. Il allait repartir dehors examiner les lanternes lorsque son œil fut capté par le rose des cheveux de la fille dont il cherchait la voix. Lyn. Elle n'était pas en train de parler; il n'aurait pas pu la trouver autrement que par la teinture excentrique de ses cheveux.

Haruki avait cassé sa fenêtre, il l'avait vu pâlir devant une araignée: il pouvait bien faire acte de présence à cette soirée. Il avait eu une légère inclinaison de la tête sur le côté en étudiant le changement qui s'était opéré entre temps et il haussa un sourcil en voyant la customisation de son kimono porté court. Il s'attarda ensuite sous la frange un instant.

-Ré majeur.

Il vint lui faire face.
Elle était aussi grande que lui maintenant.

Une tradition n'avait par justement sa valeur traditionnelle, rien de nouveau mais ce soir effaçait l'effet de déjà-vu.
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyVen 25 Déc 2015 - 19:11

-Accompagnez moi là bas Cammy, il y a quelque chose que je cherche.

Mais je ne sais pas ce qu'est ce quelque chose.


(...)

Une nouvelle vague est arrivée dans ce rassemblement au nouveau bâtiment des clubs et Yui Valentine est apparu quelque part d'entre les têtes. Sur son apparence pale s'affiche un air serein qui balaye les gens, Ashita plus flamboyant que jamais, dans son discours de bienvenue.

En s'avançant il croise des visages familiers, manque certains autres, mais il est vrai que le personnel qu'il connaissait au delà des élèves, a changé. Fatalys répond par une absence notoire, Terrada, Saito, Mashimoto. Son amie l'Artiste aussi. Yui ne sait pas si ces évolutions vont dans un sens adéquat mais les histoires de l'académie ne sont plus de son ressort désormais. Il a trouvé le moyen de siéger au delà du règlement. En bonne et due forme, il n'avait mis qu'un haori sombre par dessus son habituel chemise jean sobre, et les getas à deux dents, ces chaussures qu'il avait appris à très vite apprécier à son arrivée au Japon.

Yui a poliment refusé un verre qu'on lui a proposé. Il a aperçu Féa passer là bas, ce rônin de son café à qui esquissera un sourire amusé de salut, ce garçon qu'il n'a jamais pris le temps d'étudier dans son contexte scolaire. Il lui aurait vu autre chose à ses pieds que ses grosses bottes douteuses et habituelles qu'il lui en aurait fait la remarque, de toute évidence.

Il lui avait semblé que Lancaster viendrait également mais dans la foule, il ne l'aperçoit pas. Quand il tourne la tête il s'arrête surpris, en reconnaissant une jeune fille au kimono rouge.

-... et bien bonsoir Tanaka. Vous êtes ravissante, absolument ravissante. Splendide.

Il lui a posé la main sur l'épaule d'un geste solennel (tout va bien se passer ?) avant de poursuivre son chemin tracé vers le discours mais Féa aurait été là qu'il lui aurait obligé à réitérer le compliment. C'était vrai: la princesse était réellement une princesse hors du Salon, ce soir. Ivory qui relevait ses maladresses aurait sans doute approuvé; qu'en sait-il, son collègue ne pensait à peu près jamais de la même façon que lui.

En réalité Yui n'a pas pensé à remettre les pieds de sitôt dans la sphère scolaire. En revenant dans ces lieux, il pensait pouvoir atténuer la nouvelle lubie qui lui soufflait de revenir à l'école sans qu'il n'en détermine la raison. Et comme d'habitude, sa conscience fouillait, retournait, et cherchait ce que lui-même ne trouvait plus. C'était comme ça, depuis son aller retour vers un lieu trop loin de la zone de tolérance de ses perceptions. On disait qu'à Libra, on s'acquittait d'un tribu pour le prix de l'éternité. Mais il ne se souvenait pas de l'avoir demandée; les fissures de son âme étaient restés criardes aux yeux de Cammy, et celles de cette dernière... il n'avait fait que les entrevoir. Ces derniers temps. Parfois.

Une fois dans le dojo, il a jeté un coup d'œil à l'assemblée mais n'a pas cherché à s'approcher davantage du point central de l'événement, restant vers la sortie. Ça lui donnait l'impression de pouvoir aérer les vas et viens de son esprit. Surtout lorsqu'il a l'impression de revoir Thornberg le sosie de l'autre Erik, à l'autre bout de la salle.  Il a fermé les yeux et a accepté le verre qui se propose de nouveau à lui pour figer son attention sur son auto-interdiction de boire ne serait-ce qu'une seule goutte d'alcool.

Il fallait que Cammy vienne mais il n'en était plus certain.
Il n'avait été correct avec elle mais parfois, il suffisait d'un rien sur ce doux équilibre du correcte, pour qu'il flanche de manière drastique. Venant d'un ancien psychologue scolaire, c'était plutôt une situation ironique. Il a remué le verre et s'est vu embarqué dans une conversation avec ses voisins, des anciens patients, tout en faisant mine de prêter attention au discours principal.
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Cammy Logan
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyDim 27 Déc 2015 - 22:12

Elle n'avait pas vraiment manifesté son accord. L'académie est à ses yeux le siège des Enfers, le pire lieu qui soit dans la ville de Keimoo. Elle n'a plus rien à y faire, cela ne serait qu'une autre façon de remuer un couteau depuis bien trop longtemps enfoncé dans sa poitrine. Il semblerait pourtant que cette lame n'ait été suffisamment enfoncée : une fois encore, une épreuve lui a été lancée par un bras armé portant le nom de Valentine. Combien de fois cet homme allait-il la mettre au supplice ?

Un peu plus tôt, Cammy Logan s'est rendue au sanctuaire shinto. N'ayant pas de tenue traditionnelle, ni de moyens pour s'en faire une, elle a simplement quémandé un emprunt auprès de mikos qu'elle côtoie régulièrement depuis quelques semaines. C'est ainsi que le chihaya au hakama rouge et haut de kimono blanc, s'est glissé sur la peau nue de la jeune femme. Un ruban blanc a tenté de discipliner la chevelure volumineuse de la jeune femme de manière négligée, sans grand succés. Le haori clair et sobre recouvre l'ensemble de manière épurée. Les tabis se sont imposés à ses petits pieds et les zoris ont tout naturellement suivi.

A quelques mètres du portail, la demoiselle guette les mouvements de la foule. Lorsque le moment lui semble suffisamment bon, elle se glisse parmi des silhouettes inconnues. Pourtant, elle sait pertinamment qu'elle finira bien par croiser un visage familier.
Pourquoi Yui Valentine l'avait-il invitée ? Que cherche-t-il à l'Académie ? Maintenant qu'elle y pense, l'amnésie de l'homme - de toute évidence partielle - semble quasiment totale à son propos. D'elle, il ne se souvient que d'un rêve dont elle ignore la nature ou le sens. Elle n'a pas eu l'occasion d'en savoir plus, leurs derniers échanges depuis l'emportement de Valentine étant restés relativement froids. Depuis cette fameuse soirée, celle de la tarte aux pommes et du feu mourant, Cammy Logan n'a jamais esquissé le moindre pas vers l'homme. En réalité, elle maintient depuis cette nuit-là une distance non feinte à l'instar d'une petite fille craignant de se faire rouspéter par son papa.

Elle aurait dû refuser, elle l'aurait fait si quelqu'un d'autre l'avait invitée. Depuis le fiasco de la soirée de Noël à la sauce "Années 30", deux ans plus tôt avec Lawrence, elle n'avait plus approché l'Académie de si près. L'année précédente, elle était aux Etats-Unis et si Jerry Lowe n'avait pas été à Columbia lors du passage de la tornade qui a ravagé le Walmart dans lequel Cammy faisait ses emplettes, elle aurait sûrement perdu la vie. Finalement, la Mort avait fini par la rattraper avant de finalement décider que ce n'était pas "le bon moment". En attendant, la Puissante a fauché des souvenirs qui ne sont pas ceux de l'Australienne, mais qui ont impacté directement les voies de la raison de la jeune femme.

Elle arrive finalement, le plus discrètement possible, carton d'invitation en main. Elle ne prononce pas le moindre son à la personne chargée de l'accueil des invités ; elle se rend donc vers le nouveau bâtiment destinés aux clubs, les dojos entre autres. Qu'en aurait pensé Jin, s'il était encore de ce monde ? Et Shiki ? Le neuf a quelque chose de...vilain, en soi. La demoiselle n'aime pas la nouveauté. Elle préfère de loin les veilleries et autres vétustés chargées d'histoires et de souvenirs. Ce nouveau bâtiment est... un furoncle. Elle ne l'aime pas et ne désire pas s'en approcher. Et ça n'a rien à voir avec l'image de Yui Valentine très proche d'une petite brune en kimono. De loin, elle a l'air vraiment jolie. La rouquine tourne alors les talons et décide de rester éloignée de ce dojo trop lumineux, trop bruyant pour préférer la compagnie de cet arbre là, appui suffisant, à l'écart de cette foule étouffante rassemblée. La lanterne au bord du sentier à quelques pas de là peine à l'atteindre de sa maigre lueur.

A peine arrivée, elle a déjà battu déjà en retraite. De son poste d'observation, elle constate les changements opérés sur certaines têtes. Sûr qu'elle aussi, a dû changer.
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyLun 28 Déc 2015 - 5:20

La décision avait été compliquée à prendre. D'un côté, il n'avait pas du tout envie de se rendre à l'académie, clairement pour éviter de croiser certaines personnes. D'un autre côté, il avait envie de faire plaisir à ses collègues retrouvés et passer un bon moment avec eux. Tous avaient reçu l'invitation, lui aussi d'ailleurs, un petit carton lui avait été délivré à l'hôpital, et tous se faisaient une joie d'utiliser cette excuse pour se retrouver et passer la soirée ensemble. Et le fait qu'il y allait y avoir un buffet jouait beaucoup. Ajoutons aussi que le directeur de l'hôpital serait là, puisqu'investisseur notoire de l'établissement scolaire. Une occasion de le saluer dans un autre contexte.

Tous ces paramètres firent que ... Yun-Jin se retrouva à passer les portes de l'académie, accompagné de ses quelques collègues et il se plongea volontiers dans les discussions pour éviter de laisser les ombres des bâtiments distiller une indélicate amertume. De nombreuses personnes avaient répondu à l'appel de la tenue traditionnelle, japonais ou non. Il n'avait pas jugé utile d'en faire de même. Le temps où il était content de faire des efforts pour le paraître au sein de cette académie était largement révolu.
Le mouvement égal de toutes ces personnes vers le nouveau bâtiment donnait l'impression d'une procession. Suivant le flux, ils finirent par voir ce nouveau bâtiment. Un dojo, hm. Pour sûr, Ashita savait faire briller son pouvoir. Et l'argent de l'académie. Il garda sa concentration sur la conversation avec ses collègues, s'empêchant le plus possible de jeter des coups d’œil alentour. La curiosité malsaine murmurait des hypothèses effrayantes à son oreille. Il lui fallait la force de sa volonté pour l'ignorer.

Malheureusement, petit à petit, son regard détailla la foule. Des visages inconnus, jeunes, des élèves des nouvelles générations qu'il ne connaîtrait pas. Des visages connus mais non familiers. Des étudiants qu'il ne connaissait que de loin, qui avaient fréquenté les mêmes couloirs que lui, ou le même étage dans le dortoir. Et puis, de temps en temps, un visage connu. Au loin dans la foule, passant sans le voir, écoutant respectueusement le discours du directeur. Ou épluchant et critiquant certaines personnes qui avaient joui d'une 'certaine' notoriété à l'époque. Il pensait particulièrement à cette fille, 5m devant lui, qui murmurait à l'oreille de son amie, s'adonnant joyeusement à la lapidation discrète d'une autre.
Ces visages n'étaient pas les seuls à se rappeler à lui comme des fantômes oubliés. Quelques recoins, certaines portes, certains passages portaient toujours les stigmates d'une époque évanescente.

Ashita continua de parler, blablatant sans fin sur des notions de prestige, de fierté, et autre concept pompeux. Ce dojo allait-il être un simple élément de décoration ? Chaque club avait son espace, est-ce qu'il entendait créer de nouveaux clubs pour occuper celui-là ? Ou des compétitions peut-être. Ça aurait de la gueule dans un bâtiment pareil. Il secoua la tête.

- Nostalgique ? demanda un de ses collègues.
- Pas le moins du monde, répondit-il dans un sourire poli. Ça appartient au passé, le présent est beaucoup plus intéressant.
- Ça serait presque philosophique, dis donc.
- Tss, tais-toi.

Et il lui bouscula l'épaule.
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyLun 28 Déc 2015 - 19:00

- Katsuragi, comptes-tu aller à la soirée organisée par Ashita à l'académie ?
- Je ne me suis pas encore décidé, Kuge-sama.
- Et bien je vais décider pour toi, si tu me le permets. Satsuki y va, j'aimerais que vous vous y rendiez ensemble.
- Bien.

Ce n'est de toutes façons pas comme si Shiki avait le choix. Masanori Kuge n'avait-il pas parlé de "décider pour lui" ? Les dés étaient jetés avant même qu'il n'entre dans le bureau du boss.

Sa nièce s'était visiblement assagie depuis qu'elle avait rejoint le club de Kyudo que Shiki manage après en avoir assumé la présidence pendant des années lorsqu'il était encore étudiant. Ses élèves commettent l'erreur de l'appeler encore "Capitaine", et en même temps, il y a de quoi puisque personne ne l'a officiellement remplacé depuis son départ ; ceux qui lui ont succédé entre hier et aujourd'hui n'ont pas eu le meilleur accueil et ont préféré jeter l'éponge.

- Katsuragi, je sais que mon oncle t'a ordonné de veiller sur moi mais j'aimerais, pour une fois, que tu te détendes.
- Que voulez-vous dire Kuge-san ?

Satsuki Kuge est une petite pile électrique, la seule personne à ne pas voir le numéro 2 du clan comme un être suprême, pas même la femme du chef.

- Tu es mon aîné, mon senpai, et j'ai l'impression que les rôles sont inversés ! J'en ai ma claque de toutes ces simagrées comme si j'étais une princesse ! Est-ce qu'un jour on va me traiter comme tout le monde, d'égal à égale ?
- Où voyez-vous une égalité ? L'étiquette veut que...
- J'emmerde l'étiquette ! Nous sommes des êtres humains non ?
- Ce n'est pas si simple.
- En même temps avec toi, rien n'est simple. Tu t'investis tellement auprès de Masa que tu n'as même pas de vie privée. Entre le clan, l'hôtel et le Kyudo, tu ne t'accordes aucun répit. Tu devrais rencarder une femme pour changer. Tu as du succés auprès d’elles tu sais. Même les mariées. Elles réservent des chambres juste pour attirer ton attention.
- Ne dites pas n’importe quoi.
- Mais putain, quel rabat-joie !

Shiki a regardé Satsuki puis a étiré les lèvres pour la première fois depuis ce qui semble être une éternité. Le silence s’est alors instauré jusqu’à leur arrivée aux dojos. Pour l’occasion, le jeune homme, tout comme celle qui l’accompagne, porte simplement sa tenue de pratique du Kyudo(dogi/hakama/etc.) .

- Dis, ça t’ennuie si je vais voir mes copines, on se retrouve plus tard ?
- Vous savez que je ne serai jamais loin si vous avez besoin.
- Ta loyauté n’a pas de limite hein ?
- Faites votre propre avis…
- C’est déjà fait, depuis longtemps. A tout à l’heure, Shiki.

Elle lui offre une tape sur le dos par franche camaraderie. Le sus nommé note la touche de familiarité avant de s’incliner tandis qu’elle prend congé. C’est la première fois, depuis qu’il a été chargé de garder un oeil sur elle, qu’elle se permet de l’appeler par son prénom. Amusant de voir que celle qui lui a demandé de se détendre soit la première à le faire. Moins amusant par contre, la tape dans le dos. Il a masqué une grimace.

Un serveur passe non loin, il ne se fait pas prier en attrapant une coupe. Se fichant éperdument du discours d’Ashita et de ce bâtiment qu’il devra fréquenter désormais, il s’éloigne un peu mais pas trop avant d’extirper de son obi son paquet de Lucky S.
Qu’il se détende”. Il trouverait ça presque drôle mais pour l’heure, son dos le brûle, ses lentilles lui démangent à cause de la brise un peu trop fraîche, et cette voix à l’accent trop familier pour être ignoré lui arrache un tressaillement. Il tourne la tête, reconnait le profil. La douleur du tatouage naissant fait pâle figure à côté de celle du souvenir rattaché à cet homme non loin devant. Trouvant désormais un intérêt particulier par les paroles du directeur, il jette sa cigarette à peine entamée pour mieux se rapprocher du dojo.

- Hey Katsuragi !

Un de ses kouhai du club l’appelle, il fait la sourde oreille. Il cherche un soutien. Un ami ? Encore faudrait-il qu’il en ait. En cet instant, plus que jamais, la solitude le pèse, il ne peut se réfugier dans un quelconque travail d’acharné. Un regard de l’autre côté - Satsuki rit aux éclats avec ses amies - et puis…
Un espoir. Il amorce quelques pas vers lui et peu lui importe pour l’heure s’il dérange. Une main sur une épaule que recouvre un kimono noir.

- Fea.

Ne me ris pas au nez. C’est un appel à l’aide, je vais flancher. Là maintenant, offre-moi tous tes crochets du droit ou du gauche, tout ce que tu veux, tant que ça m’aide à me détendre.
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyMar 29 Déc 2015 - 21:06

Nan mais ça va pas la tête ?? Jamais je ne porterai ce truc, JAMAIS ! J’ai l’air d’un clown avec ça sur le dos.

Enfin, c’est ce que j’ai dit. Et puis… comme d’hab, ma femme a gagné. Faut dire aussi qu’elle a les arguments pour. Hm, bref.. Bon bah, comme un con, je me retrouve avec un...comment ça s’appelle déjà ? Ah ouais, un “haori”. Bah faut pas être frileux hein. Heureusement, je suis un viking, et le froid, je m’en cale. Mais putain, qu’est-ce qu’on se pèle la raie aujourd’hui au pays des sushis !

Dans mon coin, je gromelle. Comme d’hab ouais, je sais. Mais heureusement, je n’ai pas à montrer ma couenne sur le podium, on m’a assez fait remarquer que je n’étais pas tout à fait passe-partout. Pour l’heure, j’en ai marre de jouer les guichetiers. Un carton par ci, une invit’ par là… je loupe le discours pendant ce temps. Enfin, c'est pas comme si j'en avais quelque chose à cirer. Ceci dit, j’aime les commérages et j’ai de quoi me régaler avec toutes les rumeurs qui circulent, les blablas de gonzesses, et autres langues de vipères qui se délient. Ce que je remarque aussi, ce sont les manières princières de ces m’as-tu-vu en couche-culottes qui remplissent mon porte-monnaie. Un bifton en échange de mon silence, c’est ça, compte là dessus et bois d’l’eau. Je prendrais bien des notes, mais ça serait définitivement du plus mauvais effet.

Pause-clope, cinq minutes, histoire de profiter d’un petit godet et de serrer quelques poignes. Je ne courbe pas l’échine devant qui que ce soit. A part le patron ptet, m’enfin ça c’est normal, nan ?

- Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ? - fais-je en regardant ma flûte - de la limonade ? Du Champomy ?

Je vide le contenu du verre discrétos dans le bac de cette plante moche là, et le remplace par un filet de ce que contient ma petite flask - hop hop hop, ni vu ni connu j't'embrouille - au breuvage nippon exquis, whisky que j'ai découvert il y a quelques temps, dans un resto du centre-ville. J'y ai fait d'ailleurs la rencontre de... Ah bah ! Justement, ce type là-bas, à 20 mètres. Je me demande ce qu'il fout ici d'ailleurs, il ne fait pas partie des meubles de l'académie, je le saurais si c'était le cas. Je regarde l'heure, tire sur ma super-pipe rétro assorti à ma super-cape de super-samouraï et envoie valser ma super-fumée en même temps que je tape fortement sur le dos de l'anorexique blanchi à la chaux.

- Hé Valentine ! T'aurais pas pris du poids ? Abuse pas de la limonade hein, tu vas encore avoir des hallus...

Haha, comme il est bon de se foutre de sa gueule. Sur ce, je continue mon chemin en savourant mon précieux nectar du bout des lèvres, un sourire en coin déformant ma trogne.
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● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyMer 30 Déc 2015 - 0:50



owari-san.



« Passe une bonne soirée, Lawrence. »

Les mots sont susurrés sans que le petit brun ne daigne relever la tête, regard plongé contre les lettres consignées dans un ouvrage quelconque acheté dans une librairie très probablement encore plus quelconque. Ils arrachent à Swanster un pincement de lèvres dérangé, qui prend source dans un désir un peu brusque de relever le menton de son cousin pour le forcer à constater les changements dans l’attitude, la contenance et les envies de la personne qu’il est devenu. Il se contente toutefois d’ajuster son obi en fronçant des sourcils, matraquant William d’œillades cinglantes auxquels il s’abstient de réagir.

Lawrence soupire.

Zakuro l’attend, à l’entrée, et ce n’est pas parce que les soirées de l’Académie ne lui disent plus rien depuis longtemps qu’il doit jouer à la fleur fanée. Il aurait très bien pu imiter Kohaku et négliger de venir – sans les cendres et les flammes pour lécher le carton d’invitation –, mais il ne se sent pas encore prêt à se départir de toutes ses convenances.

Question de respect implicite, probablement.

-

La marche lui donne l’opportunité d’apprécier la familiarité tranquille qu’il partage avec Zakuro et atténue l’agacement constant que lui déverse la présence de William sur les nerfs. un peu comme d’avoir retrouvé quelque chose depuis trop longtemps égaré et qu’on en était venu à idéaliser par la faute de la distanciation. William n’a pas changé, reste cette personne apte à tirer sur toutes les ficelles des insécurités de Lawrence par l’intermédiaire d’un simple regard. Lawrence se redécouvre au travers des jérémiades sermonnées de son cousin, pianote les reliques de la personnalité qu’il a laissé en Angleterre, près des rosiers blancs de sa mère. L’exaspération, l’agacement et la frustration ne sont plus des constats coincés entre ses lèvres, ne s’expriment plus simplement au travers de la fissuration déplorable de sourires bileux, non. Les derniers mois lui ont, en quelque sorte, fait du bien.

En quelque sorte.

« Si tu me promets de ne pas nous jeter sous un camion, Zakuro. »

Le cynisme s’agence douteusement à l’éclairage doré des lanternes qui serpentent en une voie doucereuse jusqu’au dojo de l’Académie. Il s’agit d’une autre des parcelles qu’il a récupérées au travers du retour de William, quelque chose qui se résume par  la laideur de son âme. Il sourit à Zakuro. Oui, un tour de moto lui tenterait.

La lanterne de son ami jette des  ombres contre le sol et il les suit des yeux au détriment du spectacle humain que présentent les portes grandes ouvertes du dojo. Il connait ce genre de paysage par cœur, les sourires et les accolades, les salutations et les myriades de politesses. Le couvert fier du regard d’Ashita ne sert certainement qu’à intensifier ces attitudes précautionneusement manufacturées. Il se rappelle de la pesanteur des yeux du directeur contre son sourire, les quelques fois où il lui a présenté une idée de projet, du temps qu’il rampait encore dans la paperasse du comité des élèves. Il se rappelle de la sévérité d’un homme qui s’affairait à tout faire en bonne et due forme.

Qu’on utilise pour le dojo pour faire la fête, toutefois, importe très peu au grand blond et il jette un regard désolé à Zakuro, alors que le colosse s’affaire de l’entrainer à l’intérieur de l’établissement. Le bruit vrombit, bourdonnement d’habitude dans la cohue des visages familier. Lawrence reconnait la chevelure intense de Mlle Aeris, remarque la vibrance des habits de l’adorable Naoko, mais suppose que le temps de les saluer se présentera ultérieurement. Il rencontre plutôt le sourire d’une Momo aux couleurs similaires au sienne et le heurte au sien.

« Momo. », la salut-il d’un bruissement de phalanges contre son épaule, une fois Zakuro part se perdre vers d’autres horizon, la promesse de ne pas – trop – mourir encore logée contre sa langue.

« Tu es ravissante. »

Il agite l’une des manches de son kimono blanc, ourlé de motifs dorés, au niveau de son torse, présentant à la jeune femme la similitude de leurs habits, ses yeux se plissant dans un amusement enfantin.

« Et nous faisons la paire ! »

Il ignore les rafraichissements qu’on leur propose quelques minutes plus tard, préférant s’égarer parmi les rires de la foule, en compagnie de la figure calme de sa collègue secrète des pauses cigarettes de deux heures. Au départ, ils ne se rejoignaient au même endroit qu’hasardeusement, ayant choisi le même endroit pour fuir les regards inquisiteurs des autres étudiants. Maintenant, pourvu du numéro de l’autre, ils planifient avec un peu plus d’enthousiasme leurs réunions enfumées.

Ils partagent une conversation espacée et  doucereuse qui laisse le loisir à Lawrence de sonder la foule de temps à autre. Il reconnait maintenant Valentine, parmi les convives, et hésite à balancer un sms à Kohaku pour lui faire part de la venue de l’ancien psychologue. Il aperçoit aussi Shiki Katsuragi, alors que celui-ci s’approche de la figure gigantesque de Zakuro.

La présence de Shiki, surprenante et inespérée, le fait instinctivement balayer la foule d’un regard plus insistant. Des yeux, il part à la recherche d’une silhouette généralement très peu encline à ce genre de festivités, sachant très bien que même s’il la voyait, il n’oserait pas l’approcher.

Ah.
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyJeu 31 Déc 2015 - 2:08



Mon carton d'invitation en main, j'avançais vers le lieu du rendez-vous, pour une fois, ma sœur avait acceptée de venir avec moi. Il y avait beaucoup de chance qu'elle m'abandonne dans la soirée pour faire je-ne-sais-quoi. J'étais déjà content qu'elle fasse le chemin vers le nouveau bâtiment avec moi. Je n'exigeais pas plus venant de sa part, j'avais fini par accepter qu'elle ne pouvait pas être tranquille comme moi alors je la laissais faire ce qu'elle voulait, de peur de créer des disputes... Oui, j'étais faible, je cédais facilement à ses exigences.

Mais j'aimais la voir se pavaner dans son nouveau kimono. Nous l'avons acheté quelques jours avant l’événement, dans une boutique spécialisé en ville. Elle était tout excitée à l'idée de le mettre. Dans le magasin, elle se comportait comme une enfant, elle touchait tous, elle regardait partout et bien sûr, elle voulait le meilleur kimono. Elle a réfléchi pendant de longues minutes pour le choisir, elle hésité pour sa couleur et quelle coiffure elle allait bien pouvoir porter avec. Finalement, elle a décidé de porter aujourd'hui un kimono noir où de joli pétale de cerisier sont dessiné dessus. Il est simple mais joli. Quant à ses cheveux, elle s'était fait un petit chignon.
Pour ma part, j'en portais un uniquement violet. Il n'avait pas d'autre décoration ou autre. Il était simple, il n'avait pas coûté aussi chère que celui de ma sœur, mais je l'aimais bien. Ma mère m'avait demandé de l’amener avec moi en cas de fête spécial. En presque trois ans de vie à Keimoo, c'était la première fois que je l'ai enfilé.

Nous ne savions pas comment cette soirée aller se dérouler, je ne savais pas à quoi m'attendre et ça me rendait, un tout petit peu, nerveux, ma sœur se sentait bien et à même couru vers le dojo. Je ne comprenais pas pourquoi elle était si enthousiaste. Peut-être parce que la décoration était belle ? Toutes les lanternes rendaient l'endroit plus chaleureux. J'avais envie d'en voler une pour la mettre dans ma chambre...

Une fois arrivés, nous avons rejoint la foule près de la scène pour écouter le discours du directeur. Jun n'aimait pas les discourt, elle s'enfuyait toujours ou elle trouvait une distraction pour ne pas avoir à l'écouter. Ça me faisait rire de la voir rêvassé en fixant le sol. Pourtant, ce n'était pas compliqué d'écouter ce que dit le directeur... Non ?

« Essaye de ne pas faire de bêtise, Jun »




Dernière édition par Akio Kimura le Lun 4 Avr 2016 - 0:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyVen 1 Jan 2016 - 22:31


 

   Bal de Noël

    Event d'Hiver 2015
    Bal de Noël et Inauguration du bâtiment des clubs
 

 
« Ce n'est que le début de cette soirée »

   Le discours du Directeur se termine, et c'est avec un sourire aimable qu'il déclare l'ouverture de cette soirée d'inauguration sous les applaudissements. Le micro est rendu, et à deux pas du dojo s'éclairent des arches lumineuses formant une allée jusqu'à l'entrée du nouveau bâtiment des clubs. Très vite, la foule se disperse, se dirigeant vers le lieu central de cette soirée. Les portes sont grandes ouvertes et laissent place à un hall spacieux. Débarrassé des habituels casiers à chaussures et décoré de manière chic, l'endroit est méconnaissable.

   Au centre, une grande piste de danse a été agencée, au pied d'une scène montée pour l'occasion. Un groupe de musique traditionnelle y joue déjà de manière discrète. Tout autour, les portes coulissantes menant aux différentes salles de clubs sont ouvertes, et laisse apercevoir de multiples stands de présentations d'arts et activités traditionnelles. Des professionnels de chaque domaine, invités pour l'occasion, se mettent au service des visiteurs pour des initiations et démonstrations. Enfin, au fond se présentent les deux grands escaliers menant aux étages supérieurs, dans lesquels les serveurs vont et viennent depuis la salle du club de Découvertes Culinaires. Malgré leur tenue formelle, ils virevoltent entre les invités, les bras portant d'imposant plateaux remplis de toasts, canapés, sushis et autres mets délicieux.


   « Des informations complémentaires... »

   - La liste non exhaustive des activités proposées est la suivante : Calligraphie, Initiation à l'art des estampes et de la peinture japonaises, cérémonie du thé, art du kimono, origamis et lanternes en papier, shōgi, hanafuda, ikebana, jardin zen à l'extérieur, différentes représentations d'arts martiaux dans le dojo, et musique traditionnelle sur la scène centrale.
   - Votre post doit contenir la description de votre arrivée dans le bâtiment des clubs, et votre choix d'activité. Vous répondez comme précédemment, à la suite.
   - La taille des réponses est encore une fois libre, selon les mêmes conditions qu'avant. De plus, vous êtes autorisés à poster plusieurs fois durant ce laps de temps si vous voulez interagir avec les autres joueurs.
   -  Vous n'êtes pas obligés de respecter l'ordre précédent.

   Have fun, and merry christmas ~

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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyDim 3 Jan 2016 - 23:43

    Aussi étonnant que cela puisse sembler, j'ai demandé à Haruki Lei de m'accompagner au bal de Noël. Il a accepté, j'en ai été surprise, mais aussi ravie. Je ne m'attendais pas à ce qu'il accepte, à vrai dire, je le voyais mal dans ce genre d'événement, à rire, à s'amuser. Non pas que je le trouve insociable, je dirais qu'il est plutôt le genre de personne à considérer la compagnie humaine négligeable. Autant dire qu'il semble préfère la compagnie animale, du moins de ce que j'ai vu de lui jusqu'ici. Je l'apprécie, il est calme et indubitablement gentil. Très doux, aussi. C'est peut-être pour cette raison que je lui ai demandé de m'accompagner. Car avec Hisaka qui me fuit, Mme. Coda qui est ma professeure, Zakuro à qui j'ai causé trop de soucis tout comme j'en ai causé à Lawrence, et Maku qui ne voulait pas venir au bal, mon choix était tout fait. Mais je n'ai pas choisi Haruki par choix, je l'apprécie. Ce que je ne lui dirais pas ainsi, il risquerait probablement de me fuir ! Je ris doucement à cette pensée. Fuir est un grand mot, mais il me trouverait probablement étrange d'ainsi considérer une personne qui a brisé ma fenêtre et qui a une apparence si effrayante.

    Je regarde silencieusement les décorations. Les lanternes sont si belles. Elles sont colorées et lumineuses. Cela peut sembler niais, d'adorer autant la lumière et les décorations anodines comme celles-ci. Mais je ne peux m'empêcher d'être émerveillée. Je les regarde jusqu'à m'en lasser et pose mon regard sur les bambous qui bordent l'allée. Je n'y porte pas une aussi grande attention que celle que j'ai portée aux lanternes flottantes, elles ne me sont toutefois pas anodines. Car c'est ce que mangent exclusivement les pandas, animaux que j'aime terriblement. Blancs et noirs à la fois. Parfois, leur pelage me rappelle le ying et le yang et c'est ce que j'admire. On pourrait dire la même chose des vaches, malheureusement je ne pourrais pas les aimer autant que les pandas. Les pandas, eux, ils sont poilus, dodus, maladroits et leur bouille est tellement attendrissante. Je les imagine parfois me tendre les bras pour un câlin. Je fonds à cette pensée, jusqu'à ce qu'un regard noir et rouge à la fois m'interpelle. Ma chimère s'évapore doucement, alors que le détenteur d'un tel regard, artificiel, s'approche calmement et silencieusement, sur ses zoris traditionnels. Comme je me le suis imaginée, plus tôt, il a choisi un kimono sombre et sobre. Mon sourire s'élargit. Pour une quelconque raison, j'ai l'impression de le connaître beaucoup plus que je ne le devrais. Je ne pense pourtant pas l'avoir déjà rencontré avant. J'en suis même quasiment certaine. Peut-être est-ce parce que j'ai essayé de l'analyser, que ce soit dans ses gestes, ses mots et son style vestimentaire. La gestuelle, le registre de mots et le style en disent beaucoup plus sur la personne que ce que l'on croit. Du moins, c'est ce que j'ai appris au cours du temps. Auparavant, lorsque je ne savais que faire lors des fêtes, je me faisais moi-même une petite idée des personnes qui m'entouraient en les observant. Certains prendront cela comme un passe-temps bizarre, d'autres trouveront cela méprisant.

    Je pose mon regard bleuet sur celui artificiel de Haruki, une fois celui-ci posté devant moi. Je lui offre un doux sourire, car c'est tout naturel de le faire, du moins d'après moi. Il m'arrive de me demander pourquoi les gens ne le font pas automatiquement, à moins d'être triste, agacé ou autres. Un sourire ne demande pas bien d'effort, c'est accueillant et cela vaut la peine de l'esquisser sur son propre visage. Mais c'est lorsque je vois les gens abusés de la vie traverser les rues, sur qui on ne daigne pas poser un regard alors que leur lassitude se sent, que je me dis qu'un sourire sur leur visage les rendrait tellement beaux. C'est à ce moment-là que je me dis qu'on ne devrait étirer la commissure de nos lèvres à tout va. C'est symbolique, après tout. Mais une part en moi m'incite à sourire sans que ce soit avec sincérité. C'est ridicule et vide de sens, mais je le fais malgré tout. De plus, à force, peut-être que mon sourire n'est même plus beau. Il est peut-être devenu insignifiant, tant je l'ai usé. Tant pis, il est trop tard maintenant.

« Bonsoir, Haruki-san. »

    Ma voix est fluette, comme toujours. Une voix de femme. Il y eut un temps où je l'ai haï, un temps où je n'assumais plus le fait d'être du sexe féminin. Ce temps est désormais révolu.
    Je m'avance dans l'optique de faire la bise à Haruki, mais je me stoppe de justesse. Je me rappelle qu'en Asie, cela ne se fait pas, que c'est plutôt une tentative d'approche indécente ou étrange. Les bises se font plutôt en occident. Je recule, embarrassée. Comment font les japonais pour se saluer ? Je ne sais pas. Les mœurs nippons me sont encore étrangères. Je réfléchis un moment, incapable de ne pas m'interroger. Il me semble que saluer en s'inclinant est formel, un signe de respect. Ce que je fais dès que l'idée me traverse l'esprit. J'espère secrètement qu'il ne trouvera pas ce salut trop formel. Je me redresse ensuite, mine de rien, feignant mon espoir de ne pas paraître inculte. Mais je préfère de loin paraître ingénue qu'impolie.

« Comment vas-tu ? »

    Des mots banals. Après tout, je ne suis pas bien douée pour entamer une discussion constructive.

« Ce kimono te va très bien, il est sobre. »

    J'aime beaucoup la sobriété, même si ce soir je ne suis pas dans une tenue particulièrement sobre. Peut-être est-ce l'habitude que l'on m'habille de façon sophistiquée, que je l'ai reprise. Je ne suis pas spécialement influençable, mais à force d'observer la façon dont on me vêtait, j'ai appris à faire pareil.
    Je regarde les portes du bâtiment des clubs s'ouvrir, sans pour autant oublier la présence de Haruki. Je lui désigne le bâtiment, tout sourire et surexcitée à l'idée de passer Noël dedans. Car je suis certaine que cet événement se déroulera très bien. Déjà qu'il commence si bien. Ayant un minimum écouté le discours du directeur, je visualise les futurs clubs dans mon esprit. Lequel visiter en premier ? Je ne sais pas. Quel activité prendre ? Je le sais encore moins. Peut-être devrais-je passer voir le club de cuisine ? Ou bien le club de musique ? Ou même le club de kendo ? Il doit être impressionnant ! Ou même le club de volley ? Ou encore le club de photographie ? Ou même le club d'art ? Ou encore le club de taiko ? Ou même du kyudo ! J'ai toujours voulu essayer ce sport, voire cet art. Anw, décidément, je ne peux pas me décider, je veux tout voir. Je m'exaspère tant je me sens désespérante, indécise. Peut-être devrais-je demander l'avis de Haruki, autant aller dans des endroits qui lui plaisent.

« Que voudrais-tu essayer en premier ? Personnellement, tout me convient. »
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyLun 18 Jan 2016 - 0:13



Une gêne partagée dans nos salutations, et je réponds d’un hochement de tête discret à sa réponse. A vrai dire, me faire appeler par ce diminutif sans y avoir été préparée avant me fait, sur le coup, un peu bizarre, mon nom de famille est plus familier sortant directement de sa bouche. Et pourtant, c’est ainsi qu’il m’appelle depuis des années, dans ses écrits. Les joues toujours un peu roses, et, ne voulant pas que le silence s’installe trop longtemps, je reprends alors du tac au tac avec un « Et toi ? » poli, qui fut presque couvert par le discours du directeur.

Je mentirais si je disais que ça ne me fait pas bizarre, d’être ici ce soir à ses côtés. Après tout, la dernière fois que nous nous sommes vu a été à mon anniversaire… Et les choses ont été plus que chamboulées. Et même si j’ai encore du mal à m’y faire, une pointe de déception encore coincée au fond de la gorge, en un sens, il semble que les choses trouvent enfin leur place. J’imagine qu’il faut juste un peu de temps avant que je ne m’y habitue.

Mon regard accroche alors le kimono de mon cavalier, puisque, de toute façon, je suis trop petite pour espérer voir le discours qui a lieu. Je me suis prise alors à le détailler. Jusqu’à aujourd’hui, j’avais l’habitude de le voir habillé de manière classique, pour aller en cours ou à l’extérieur. Je dois bien avouer que le kimono lui va bien, il met parfaitement en valeur sa stature, en plus de lui donner un air plus… mature ? Et alors que je suis prise dans une contemplation silencieuse, une voix familière résonne derrière moi.

« ... et bien bonsoir Tanaka. Vous êtes ravissante, absolument ravissante. Splendide. »


Accusant le surprise de voir Yui à cet événement, je réalise soudain les quelques mots qu’il vient de prononcer à mon égard. Piquant un fard au moins tout aussi égal que la couleur de mon kimono, je relève alors les mains en signe défensif, ne sachant pas vraiment comment réagir face à ce trop-plein de compliments. Bafouillant maladroitement, mon regard se met alors à filer directement vers mes pieds :

« N-n-non, c-c’est… Enfin, c-ce n’est pas… J-je veux dire.. C’est un peu e-exagéré..! »


Je veux me cacher dans un trou de souris, tellement je suis gênée. Et fondamentalement persuadée que ce n’était qu’une politesse poussée un peu trop loin. Après tout, il n’y a pas besoin de beaucoup chercher pour voir autour de nous des filles réellement ravissantes, ou splendides. Et même si je suis un peu plus apprêtée ce soir, je ne leur arrive pas à la cheville, définitivement !

Je n’ai heureusement pas le loisir de m’étaler sur le sujet, puisque Yui a déjà disparu dans la foule. Soufflant discrètement, une manche de mon kimono ramenée au niveau de ma bouche le temps que mes rougeurs disparaissent, et déjà, les applaudissements s’élèvent. Je n’ai rien écouté du discours, avec tout ça. Me raclant la gorge, sentant que mon cœur s’est un peu calmé de ces événements, je me retourne alors vers Haru, et, tentant tant bien que mal de couvrir le brouhaha des discussions d’élèves, j’hausse légèrement la voix :

« Ah hum… C’était mon patron, au salon de thé. Je n’ai pas eu le temps de faire les présentations… Désolée. »


Je viens de manquer à mes responsabilités, ce n’était sûrement pas très poli de ma part envers Yui, et Haru. Si jamais je le croise plus tard, j’essayerais de réparer cette petite erreur.

Observant la foule se mouvoir, je reste quelques instants à l’écart, par réflexe de ne pas m’engouffrer dans la masse menaçante d’étudiant. Après que celle-ci se soit dispersée en direction du bâtiment, j’entame alors le chemin à mon tour. Marchant au côté de Haru, je peux sentir mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine, et la nervosité me serrer la gorge. Alors, pour distraire un peu mon esprit chamboulé, je tente de fixer mon attention sur le paysage, sans grande difficulté.

Le nez en l’air, je fixe avec attention les arches illuminées sous lesquelles nous marchons, le regard brillant d’émerveillement. Certains diront qu’il ne m’en faut pas beaucoup, et auquel je répondrais qu’il faut parfois savoir apprécier les petites beautés de la vie.

Nous pénétrons alors dans le bâtiment des clubs, et mon regard, identique à précédemment, balaye le hall avec enchantement. Moi qui ai l’habitude me rendre ici régulièrement avec mes nombreux clubs, je ne reconnais pas l’endroit. C’est fou ce qu’un peu de décoration peut faire.
Et alors que mes yeux détaillent ce qui s’offre à nous, ils s’accrochent rapidement sur l’un des stands, un peu reculé dans l’une des salles de clubs. Me tournant vers Haru et relevant la tête, je lui demande alors, un peu timide :

« Hm… Des origamis, ça te dit ? »
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyLun 18 Jan 2016 - 22:32



Les salutations furent les plus longues qu’il n’ait sûrement jamais connu. A son tour, il lui répondit succinctement un « Moi aussi », trahissant la gêne apparente. Il avait ce goût amer en bouche qui transcrivait une histoire inachevée. Comme si depuis que le cœur du problème avait été mit à nu, toutes les investigations s’étaient arrêtées. Depuis l’anniversaire de Naoko, ils n’avaient plus réellement partagé de vrais moments. Il était difficile pour lui d’arriver à voir où était la limite entre celui qu’était Haru et celui qu’est Haruhiko. Les messages qu’il lui envoyait étaient plus rares, tout comme ceux qu’il recevait. Et pourtant, il en mourait d’envie. Seulement il était indéniablement éprit du syndrome de la page blanche. Dès lors que cette envie le prenait d’assaut, il ne savait plus ce qu’il pouvait écrire. Comment commencer sa phrase ? Comment la terminer ? Est-ce qu’il est réellement utile d’aborder ce sujet ? Bien trop de choses futiles qui lui prenaient pourtant bien trop la tête. Malgré la gêne, il ne pouvait s’empêcher d’admirer qu’un moindre rien pouvait amplifier la beauté d’une personne. Mais surtout à quel point elle pouvait même sans ça, être belle.
Alors qu’il allait entrouvrir les lèvres à nouveau, cherchant quoi dire, il se fit piquer la parole par un homme dont le visage ne lui dit absolument rien. Son intervention lui avait coupé net son élan, se retrouvant totalement bredouille face à son incapacité chronique. Quel parfait abruti il faisait maintenant… Il n’avait pas osé faire de compliments, de gêne. Et voilà qu’on lui avait volé cette envie secrète qu’il n’osait dévoiler. Pouvait-il réellement en vouloir à l’homme ? Non… Il ne le devait encore qu’à lui-même. La suite le blessant d’autant plus lorsqu’il constata qu’elle avait rougit à ses compliments. Intérieurement il se mit à l’envier. Il avait su la complimenter au bon moment. Et il eut même droit à cette expression si particulière de Naoko, qu’il espérait tant n’avoir que pour lui.

Depuis quand était-il devenu aussi possessif ?

- Oh… Ne t’excuses pas pour ça. Une prochaine fois.

Son sourire s’étira sur ses lèvres tandis que sa gorge se trouvait totalement nouée. Cette phrase, pour paraître la plus neutre possible, lui avait énormément coûté. Mais il ne pouvait pas se permettre de réagir à chaud pour des choses aussi futiles et ne comprenant que lui et lui seul. Naoko n’avait pas à faire éponge de ses états d’âme.  Durant quelques secondes, son regard chercha à raccrocher l’homme qui n’avait fait qu’un passage éclair. Il n’avait pas eu le temps d’associer son visage à cette nouvelle information concernant sa fonction de « Patron » du salon de thé où elle travaillait. Mais il n’avait pas non plus très envie d’y remédier pour le moment.
Le discours fut terminé si  vite qu’il n’en avait retenu le moindre mot. La masse mouvante de la foule se dirigea dans une seule et unique direction, lui précisant donc que le prochain lieu où il faudrait se rendre se trouvait par là. Il attendit en silence que la foule s’amoindrisse, respectant le choix de Naoko implicitement. C’était encore étrange, mais il commençait peu à peu à s’y faire. Le plus dur fut de passer de Tanaka-han à simplement Naoko.

Le chemin pour se rendre jusqu’au nouveau bâtiment des clubs était vraiment beau. Joliment décoré avec beaucoup d’illumination. Une fois dans la bâtisse, il observa plus attentivement les fondements. Il n’avait pas grand souvenir du peu de moments qu’il avait passé ici, toujours en coup de vent. Alors, entre deux coups d’œil, il s’osa.

- Tu sais… Ça me manque de passer du temps avec toi.

Ces mots qu’il n’avait jamais pu dire. Parce que c’était indéniable, il s’ennuyait bien trop sans sa présence. Il se sentait morose sans tous ses messages. Il sourit, nostalgique. Sans même réfléchir, il l’avait suivit, dans un côté un peu plus reculé de la bâtisse.

- P-pourquoi pas.

La réalité ne l’avait pas atteint. A vrai dire, elle lui aurait proposé de faire de la danse classique ou de marcher en équilibre sur une corde au dessus d’une marre de serpent, il l’aurait accepté. Parce qu’il était dans sa petite bulle, bien loin de tout ça. Bien loin de se souvenir de la catastrophe ambulante qu’il était en règle générale. L’activité se transformerait très rapidement en champ de bataille, mais ça, il ne s’en souciait pas du moindre. Parce qu’en ce moment, il pouvait profiter d’un instant avec elle. Un instant qu’il avait tant espéré depuis ce début de mois de novembre.

- On y va ?

Il lui sourit.
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyMer 20 Jan 2016 - 23:48



Non, il ne peut pas être là. Il n’a juste pas le droit de faire ça. Je veux dire, ça ne lui ressemble pas d’assister à ce genre d’évènements. Pas plus qu’à moi d’ailleurs, mais alors que faisons-nous à cet endroit au lieu de préparer le réveillon en famille ? Alors que le discours d’Ashita me paraît lointain du fait de l’importance que j’y accorde, j’avais commencé à chercher des visages familiers autour de moi. Parmi tous les étudiants, membres du personnel ou autres invités, il a fallu que ce soit lui que je repère. Ce n’est pas très difficile, certes, avec sa carrure il se démarque clairement du lot, mais il me semble bien que nos regards se soient rapidement croisés. M’avait-il déjà repéré avant ? En tout cas, il ne se contente pas de me saluer de loin. Ca aurait été trop beau, il a fallu qu’il s’approche. Et je ne peux pas fuir. Le regard hésitant, je cherche une solution pour convaincre ma sœur de sortir de cet endroit, mais il est déjà trop tard. Les ondes se propagent, le son atteint sa destination finale et je relève les yeux en même temps que ma sœur, à l’évocation de notre nom de famille, mais c’est bien moi qu’il appelle.

« B-bonjour Zakuro-sen-senpai. »

Son regard se détache de moi, je le sens et je finis par le suivre. Ses iris bleus se sont posés sur ma sœur qui le fixe droit dans les yeux, les joues rosées, un sourire sur le bout des lèvres. Les deux personnes autour de moi sont définitivement flippantes. Si Yuuko est loin de rivaliser avec le rebelle en terme de musculature, elle a au moins la même force que lui dans le regard. Sûre d’elle et ouverte aux autres, elle salue à son tour le géant de l’académie.

« Je m’appelle Yuuko Rika, je suis la grande sœur de ce mec pas super dégourdi. Enchantée ! »

Eh. Ce n’est pas comme ça que se passent les présentations normalement. En d’autres temps et d’autres lieux, j’aurais certainement riposté, mais ce serait inapproprié. Elle a beau être très confiante en ses capacités, je me dois de la protéger de ce type avant qu’il ne fasse d’elle son cobaye. Je ne le laisserai pas embarquer ma sœur dans des jeux douteux.

« C’est ton ami ? Tu ne m’as jamais parlé de lui. »

Comment t’expliquer, c’est le mec qui a failli m’envoyer plusieurs fois à l’hôpital dans le meilleur des cas, qui m’a sauvé dans d’autres et qui a essayé de me tuer le jour de notre première rencontre ? Franchement, dans quel monde aurais-je trouvé une situation propice à te parler de Zakuro Fea ? Je frissonne en pensant qu’elle s’imagine qu’il puisse être mon ami. Je veux dire…n’est-ce pas évident que nous sommes trop différents pour ça ? Malgré ça, je pense qu’il vaut mieux couper court avant que cela tourne mal.

« On va dire comme ça. »

Les évènements de Juin sont encore trop récents pour que je puisse rester là sans rien faire, je ne veux pas prendre le risque d’éveiller la curiosité de Yuuko au sujet de cet homme. J’attrape fermement la main de ma sœur, puis relève les yeux vers Zakuro. Je sens mes doigts se resserrer sur la paume de mon aînée. Je ne sais pas pourquoi il est là ce soir, mais je ne le laisserai pas s’amuser avec nos vies. Pas à Noël, pas avec ma sœur, pas…devant Naoko.

« Je suis désolé sen-senpai, mais on a prévu des activités pour ce soir. On va faire un tour aux clubs pour voir ce qu’ils proposent. T-tu voulais faire ça, n’est-ce pas ?
- Euh…oui, bien sûr, mais… »

Je ne lui laisse pas le temps de finir et je m’incline devant le dit senpai pour le saluer. Pitié, qu’il ne nous suive pas. Une fois sauvés, en dehors du dojo, je lâche sa main, mais je continue de marcher très rapidement, laissant la jeune femme désorientée derrière moi. Un peu avant d’arriver au bâtiment des clubs, je la sens s’impatienter. Il fallait bien se douter qu’elle finirait par être agacée du manque d’explications, mais avant qu’elle ouvre la bouche, je la devance.

« Le club de cuisine, ça te va ? »

Elle hoche la tête, sans doute résolue à me considérer comme un cas désespéré, puis me suit jusqu’à l’intérieur du bâtiment. Je dois reconnaître qu’ils ont fait un bon travail pour les décorations, d’habitude l’endroit n’est déjà pas si mal, mais là…on se croirait ailleurs, tout simplement. Des groupes commencent à se créer et je ne suis pas tout à fait à mon aise dans la foule. Scrutant les alentours sans perdre de vue mon objectif – les locaux du club de découverte culinaire – je repère un autre visage bien connu, qui m’inspire beaucoup plus de confiance cette fois-ci. Ma pâleur tend à disparaître peu à peu, au fur et à mesure que je m’approche de la lycéenne en kimono. Une fois arrivé à son niveau, je constate qu’il y a quelque chose de différent chez elle, par rapport à d’habitude, j’entends. Elle est…maquillée ? Ou quelque chose comme ça ?

« Salut, Naoko. »

Je tourne la tête et constate qu’elle n’est pas venue seule. La discussion de la veille me revient alors à l’esprit, elle m’avait dit qu’elle avait été invitée, mais le mystérieux accompagnateur me paraît bien plus familier que je ne le pensais. Il est un peu plus grand que moi, les cheveux châtains, son air me dit quelque chose, mais je ne suis pas sûr.

« Bonsoir euh…Naka…mura-san ? C’est ça ? »

Si toi aussi tu oublies le nom de tes coéquipiers, compatis à ma douleur. Enfin, de toute manière tout le monde a l’air différent ce soir – à l’exception de Zakuro qui reste toujours aussi terrifiant, kimono ou non – puisque nous ne portons pas les vêtements habituels. J’ai un peu de mal à tout remettre en ordre dans ma tête, mais sortir du contexte ordinaire est un exercice très difficile pour moi, qui porte très peu d’attention aux autres de manière générale. Je sens alors un regard réprobateur derrière moi. Avant de me demander de qui il pourrait s’agir, j’anticipe.

« Je vous euh…présente ma sœur, Yuuko.
- Enchantée ! »

L’atmosphère semble se détendre un peu plus maintenant que les présentations sont faites, mais ne voulant pas déranger plus longtemps en me disant que les deux autres avaient peut-être un planning à suivre pour ce soir, je fais un pas en arrière. Pas plus de deux mètres me séparent de Naoko et Nakamura, mais j’ai l’impression d’être très loin d’eux. Je ne comprends pas. Ce n’est pas logique. Pourquoi est-ce que je me sens aussi frustré de ne pas pouvoir être avec eux ?

« On va aller au club de cuisine. A plus tard, peut-être ? »

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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyVen 22 Jan 2016 - 14:20

Ashita devait être ravi, le nombre de ses invités présents était honorable.
Le pas était lent, pris dans les conversations, les dégustations de rafraîchissements et toasts, l'observation passive et superficielles des activités proposées, Yun-Jin et ses collègues arpentèrent paresseusement le lieu sans conviction. Il rencontra d'anciens camarades, saluant certains poliment, laissant d'autres lui faire la causette sur les banalités de circonstances. Comment vas-tu. Que fais-tu désormais. C'est fantastique. Tu es mieux au Japon de toutes façons. La Corée. Tout ça. Il n'y a bien qu'Atsuo qui sut l'aborder sans lui servir un monceau de stupidités. Il était d'ailleurs à ses côtés, n'ayant aucun mal à monologuer puisque Yun-Jin ne semblait pas enclin à s'ouvrir.
Un des collègues eut un intérêt particulier pour le stand d'Ikebana - ou pour une de ses membres peut-être. A l'arrêt, le regard perdu sur les courbes végétales, Atsuo changea de ton.

- Tu n'as plus donné de nouvelles.

Il n'eut droit qu'à un silence.

- Je suppose que tu avais tes raisons. Je voulais juste te dire ... qu'on s'est inquiété. J'aurais pu être à tes côtés si tu avais besoin de moi, Yun-Jin.

Le concerné ne laissa pas son visage s'assombrir. Malgré les souvenirs qui remontaient de cette période qu'il préférait garder au fond d'une fosse incompressible, il ne voulait pas imposer ça à Atsuo. A qui que ce soit à vrai dire.
Il finit par le regarder, une fois qu'il fut sûr de lui et de son visage. Il posa sa main sur son épaule, un geste amical et sincère.

- Je sais, Atsuo. Mais je n'avais pas besoin d'être soutenu. J'avais juste besoin d'éradiquer une vermine qui prenait trop de place.

Il rompit le contact. Atsuo ne lâcherait pas l'affaire si aisément, il le savait. Mais il savait aussi qu'il était une bonne personne et saurait ne pas trop dépasser les limites.

- Tu as réussi ?

Pour être honnête ...

- Non. Mais je fais de mon mieux. Parlons d'autre chose.

Une autre des qualités d'Atsuo : il était passé maître dans l'art de sauter du coq à l'âne.

- - -

Enfin, ils trouvèrent une activité qui les intéressa assez pour les sortir de leur apathie.

- Oh ! Hanafuda !
- Hwatu !
- Oï, oï ! Tu es au Japon, garde ton dialecte de barbare pour toi !
- Le barbare va te mettre la patée, tu le supplieras de t'épargner ...
- Ah ouais ? Je serais curieux de voir ça !

Il n'en fallut pas plus pour qu'ils se posent face à face et qu'ils s'accaparent un jeu. Ils restèrent polis avec l'hôtesse étudiante mais bien vite, ils n'avaient plus d'yeux que pour leur adversaire. Ils parlèrent quelques minutes, histoire de se mettre d'accord sur les règles puis lancèrent le jeu.

- Comment disent-ils "koï-koï", dans ton pays, dit Atsuo, taquinant Yun-Jin avec malice ?
- 고도리
- hein ?
- Godori.
- Tch ... Koï-koï !
- 고도리 !

Dans le murmure de la foule, un poète buvait du saké sous la lune.
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyVen 22 Jan 2016 - 23:01

    Le calibrage rapide d'un coup d'essai pouvait ou ne pouvait pas déclencher une réaction en série. Il fallut, sur ce coup là, que l’enchaînement fut succinct pour que je puisse complètement apprécier le développement d'une évolution des choses. Sous le regard attribué à ce que je ne pouvais que qualifier comme de l'angoisse, Hisaka salua, gauchement, repris par sa sœur. Je cillais, vaguement appréciatif d'une qualité humaine, trop humaine, tandis que mes prunelles glissaient du visage de Rika à celui de son double féminin, plus âgé. Qu'il ait une sœur ne représentait en rien quelque chose de très particulier, mais cela consistait néanmoins en une information, et pour une raison quelconque, posséder une information était toujours valorisant.

    Je souriais, et il pataugeait. Mes doigts vinrent effleurer son front, et je relevais quelques mèches brunes, trempées par la sueur d'un stress que trop, alors que la soirée ne faisait que commencer. Calmos, petit, songeais-je, en arrachant mes yeux de sa figure livide. Je n'avais pas assez les crocs pour espérer en faire mon petit déjeuner. Les monstres déployés sous un imaginaire commun faisaient de moi, dans le regard qu'il me jetait, le détracteur à sa propre réalité, et je ne pus éprouver qu'un faible sentiment de culpabilité en songeant à l'évent d'une nuit durant laquelle je l'avais terrifié. Assurément, nos cordes s'emmêlaient les unes aux autres, et il n'appréciait vraiment pas cela. J'accentuais pour autant mon sourire lorsqu'il choisit de me fuir. Dans la courbure de son corps, pour une dernière révérence avant qu'il ne s'esquive, j'envisageais, une seconde durant, l'attraper par l'épaule et lui dire « Je peux te terrifier bien plus que cela. »

    Mais il y avait un morale attribuée aux humains, et sous le ronronnement du discours d'Ashita, je le regardais filer. Zakuro, songeais-je. Tu deviens trop dur avec cet enfant.

    Comme une réponse à l'âme, offerte par la nuit, un contact me fit me retourner, pour l'accord supposée d'une expansion à ma propre pensée. Des yeux sombres rencontrèrent les miens, et je cillais. Sous le filtre d'une couleur faussée, il y avait un regard que je ne connaissais que trop, n'est-ce pas ?

    « Fea. »

    Au travers de ma gorge nouée, un sifflement d'air parvint à compenser le manque de bruit effectué par mon cœur, le vacarme de mes pensées tuant la crispation d'une myocarde violentée sous la force du sentiment vengeur. Les débilités que j'aurais pu lui jeter à la tête à cet instant se seraient avérées vicieuses si mon cœur n'était pas reparti, brusquement, en la répartition calmée d'un battement maitrisé. Les poings serrés, je fixais.

    « Katsuragi. »

    Le prénom, s'il avait été prononcé avec une haine calme, était chargé de cette vibration trop sentimentale de l'amitié  à vif, qui se sait trop éprouvée. J'ignorais dans quel cadre il fallait compenser la souffrance pour répartir la désobligeance et l'ignorance, mais je savais, je croyais être en mesure de retenir mes coups, et mes pleurs. Trop d'amitié blessait. Je ne savais plus trop quoi en penser.

    J'inspirais, ramenant mes bras contre ma poitrine.

    « T'as l'air d'un chien miteux, et je me trouve poli. Le genre de chien qu'on oublie au bout d'une laisse. Ça m'étonne juste que ce soit vers moi que tu reviennes. J'ai cru comprendre la dernière fois que je n'étais pas le genre de personne que tu voulais cotôyer, Shiki. Je t'ai manqué ou quoi ? »

    C'est une désillusion, et une profonde tristesse, aussi. La soirée ne m'amusait plus, et s'étaient posées sur Shiki mes erreurs de jugements, mes pensées à moitié voilées, très souvent dérangées. Elles étaient maintenant les carpes boueuses d'un bassin dans lequel stagnait ma volonté, et sur lequel, à la surface d'une eau vaseuse reposait le nénuphar que représentait Shiki. J'avais envie de lui gueuler dessus tout autant que de me détourner. Mais le Ciel avait un avantage, assurément, celui d'avoir bon dos.

    « Laisse moi juste te dire que tu es un connard,  espèce de débile salaud chieur de ta race. »

    Certains applaudissaient, la fin du discours d'Ashita prononcée.

    « Laisse moi au moins t'offrir un thé. Plus loin. Ici, il y a trop de monde. »

    Je me détournais, presque comme dans ces films hollywoodiens dans lesquels le héros ne veut pas être vu en train de pleurer. Sauf qu'il n'y avait pas de larme pour l'acidité accrue de mes sentiments partagés.

    « Amène ton cul. »


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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyDim 24 Jan 2016 - 0:46


J’observe la salle avec attention, ne remarquant pas qu’Haru semble me jeter quelque regard. Après tout, j’essaye déjà de me concentrer pour faire abstraction de la foule, ne me sentant pas vraiment à l’aise parmi autant de gens. Par chance, le hall est grand, faisant que, même au milieu des étudiants, nous ne sommes pour autant pas collés les uns les autres. Mais leur proximité suffit à garder ma nervosité à un niveau supérieur à la normale, restant sur mes gardes. Pour conséquence, le brouhaha et ma propre inattention ne me permet pas d’entendre les quelques mots de Haru. Je relève les yeux un instant vers lui, le questionnant du regard et lâchant un « Mh ? » interrogateur.

Ce n’est qu’après, du coin de l’œil, que mon regard accroche le stand d’origami, auquel je propose de nous y rendre. Proposition qu’il semble accepter distraitement. Sur le coup, je me demande si il ne le fait pas par politesse, et, de peur qu’il ait accepté par dépit, je marmonne alors, juste assez fort pour être entendue.

« T-tu pourras choisir… notre prochain stand… »

Je détourne la tête, légèrement gênée du sous-entendu que je compte rester avec lui au moins pour la prochaine activité de la soirée. Et même si, dit comme ça, ça peut ne paraitre un peu normal, je préfère ne pas considérer ce genre de chose acquise. Il est vrai qu’Haru m’a invité aujourd’hui. Cependant, il est évident que nous sommes cavalier en tant que simples amis… meilleurs amis. Je doute que l’obligation de passer la soirée ensemble faisait donc parti de ses plans à l’origine. Du coup, j’ai un peu peur d’avoir l’impression de l’enchainer. Après tout, il a peut être prévu de passer la soirée avec d’autres amis, ou au moins d’aller leur faire un coucou. Est-ce que c’est trop présomptueux de ma part de le monopoliser ? Est-ce que ce n’est pas un peu forcer ma compagnie ? Si ça se trouve… Peut-être que…

Je suis coupée dans mes réflexions intenses par un visage familier que nous croisons sur le chemin du stand d’origami. Surprise de le voir, mais plutôt satisfaite d’avoir réussi à le convaincre la veille, j’affiche un sourire en coin alors qu’il s’approche. Il me salut, et j’en fais de même, doucement.

« Bonsoir Hisaka. Tu es venu, finalement. »


Je détaille rapidement Hisaka, jusqu’à ce que je remarque la présence d’une autre personne, à ses côtés, qui, apparemment, l’accompagne. Personne qui n’est définitivement pas Senta, au vu du fait que… et bien, déjà, que c’est une fille. Inconsciemment, je me mets à la fixer, cherchant à savoir si je l’ai déjà vu quelque part. Mais rien. Serait-ce la fille du club de littérature qu’il a mentionné ?

« Je vous euh…présente ma sœur, Yuuko. »


Manifestement non. J’affiche une mine surprise à cette annonce, pas vraiment préparée à rencontrer un membre de sa famille au détour d’une soirée. Confuse, je m’incline alors poliment, et emploie le langage formel pour me présenter à mon tour.

« Moi c’est Naoko Tanaka. Enchantée de même. »

Même si je me sens un peu nerveuse d’être confrontée à son ainée, le fait qu’elle semble plutôt amicale me détend. Et en un sens, ça a un côté comique de constater… qu’ils ne se ressemblent pas vraiment niveau caractère, au premier coup d’œil. Enfin. Je dis ça, mais la même remarque pourrait s’appliquer à Himiko et moi. Comme quoi, les liens du sang sont bien mystérieux.

« On va aller au club de cuisine. A plus tard, peut-être ? »

Je cligne des yeux, avec l’impression de ressentir une gêne auprès d’Hisaka. Je le trouve étrangement assez pressé de partir. Mais bon, je ne vais pas le retenir, autant qu’il fasse ce qu’il a envie de sa soirée.

« Nous on comptais aller à celui d’origami. Si on se recroise, on pourra peut-être faire quelque chose ensemble… enfin, si vous voulez ? En tout cas, amusez-vous bien. »

Et nos chemins se sont séparés, Haru et moi reprenons notre route jusqu’à la salle de club. Je jette un regard à Hisaka par-dessus son épaule, et lorsque je constate qu’il a disparu parmi la foule, je laisse échapper un soupire, avant d’ajouter :

« Je m’attendais pas à croiser sa sœur aujourd’hui. J’espère ne pas avoir fait une trop mauvaise impression… »


Après tout, elle est de sa famille, et Hisaka est mon ami. Ça m’embêterait qu’elle pense que son frère côtoie des gens bizarres…
Puis, nous arrivons enfin au stand en question. Par chance, nous sommes les premiers, il n’y a donc personne à part nous, et le vieil homme qui en est responsable. D’un air sympathique il nous invite à la table à côté de laquelle il se tient debout, et sur laquelle est présentée de nombreux modèles d’origamis déjà réalisés.

« Vous venez pour une initiation ? Il y a un modèle que vous aimeriez réaliser ? »


Il nous tend alors un classeur, qui présente des images de divers pliages. Feuilletant les pages plastifiées, je réfléchis à ce que j’aimerais bien faire. La difficulté n’est pas un élément qui m’arrête, considérant que je m’estime plutôt adroite de mes mains. Et que j’ai déjà fabriqué des petites choses, pour les offrir la plupart du temps. Mon regard s’arrête sur un modèle de Lys, et je me mets à le fixer un peu plus longtemps. Je relève alors les yeux discrètement vers Haru, le regardant du coin de l’œil. M’adressant alors au vieil homme, je pose mon doigt sur le modèle ayant accaparé mon attention.

« J-j’aimerais bien faire… celui-là. »
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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptyDim 24 Jan 2016 - 21:48


Tout semble se dérouler au ralenti. Le tressaillement quasiment imperceptible que Shiki semble apercevoir du plat de sa main, celui du kimono noir ou bien une éventuelle surprise chez Zakuro Fea. Il ne s’agit que d’un réflexe naturel, pas d’une crainte évidemment. Zakuro est un garçon qui possède une grande confiance en lui-même, n’est-ce pas ? Plus que cela, c’est l’arrogance, cette façon qu’il a de regarder le monde de haut et ce, au sens littéral du terme.
Finalement, il se retournera et le contact visuel s’effectuera naturellement. Un clignement de paupières, le ralenti laisse place à l’arrêt sur image. La tension est forte quand on sait que la dernière entrevue entre les deux hommes ne s’est pas déroulée sous les meilleurs auspices.


Les battements de coeur de Shiki s’accélèrent. Il imagine différents scénarios à venir. Un regard qui s’assombrit, qui s’emplit de haine, de ressentiments et surtout, il anticipe le choc. Ca fera mal, c’est certain. Mais c’est tout ce dont Shiki a besoin pour l’heure. De l’amertume d’un éventuel ami, pour détroner celle du regret d’une passion passée, encore trop présente dans sa mémoire.


Je retire alors lentement ma main, et c’est ainsi qu’il prononce mon nom. Le froid est perceptible, mais ça n’a rien à voir avec l’hiver dans l’air. C’est une sensation qui me convient. Je ne sais pas à quoi m’attendre d’autre de toute façon. Toutefois, je préfère cette haine là, tout à fait justifiée. Je ne suis pas le genre de personne à qui l’on s’attache de toute façon. Il ne faut pas. Surtout pas. Je ne sais pas aimer de la bonne façon. Je blesse, j’amène la rancoeur, et pour clore le tout, je pousse à l’exil. Mais ça n’est pas ce que je souhaite, ça n’a jamais été le cas. Si on me méprise, c’est parce que je n’ai pas su m’y prendre. Je rejette les risques, je suis un lâche. Je vous laisse donc, à tous, le loisir de me détester. Il n’y a pas trente-six-mille façons de faire. Je mens, parce que je vous aime. Je mens, parce que je veux vous protéger. Je mens, parce que je déteste mentir. Je suis misérable. Je suis ce chien miteux, Zakuro Fea. Je suis pitoyable. Je cherche de l’aide, mais je sais que je vais la refuser si tu me la proposes.


Shiki Katsuragi ne cille pas un instant. Il reçoit les injures de Zakuro sans rechigner, et les prend pour argent comptant. Est-ce qu’il lui a manqué ? Peut-être. Il n’y a jamais songé. Il ne répondra pas de toute manière. Shiki se contente de maintenir le contact visuel, celui de deux Japonais ancrés dans les valeurs du Japon qu’ils interprètent chacun à leur façon. Deux Japonais dont la couleur des yeux n’a rien d’asiatique. L’un des deux pourtant a fait le choix de s’immiscer plus profondément dans l’étau qui régit sa vie en optant pour des lentilles sombres, pas tout à fait noires, mais chocolat. Le même que cette boisson qui réchauffe pour un regard qui n’a plus une once de chaleur. Duperie, faux-semblant.


Et puis, un sourcil se lève. Zakuro est le séïsme qui secoue la montagne de pierres qu’est Shiki. Un tremblement vulgaire qui parvient à fendre la surface rocailleuse du visage de l’impassible manager du club de kyûdô. La tête de ce dernier a pivoté pour masquer le petit rictus. Fea est une personnalité vraiment incroyable et au final, le coup qu’attendait Shiki n’est pas venu. L’invitation lancée, l’ancien étudiant ne répond pas. Il s’accorde juste une dernière oeillade, là-bas, dans la foule. Parce qu’il n’en peut plus, parce qu’il ne peut pas résister à l’attraction du visage de cette personne qu’il a chérie, et pour qui son coeur brûle encore. Les flammes sont ardentes et leur fumée âcre lui coupe la respiration. Le souffle court, ses yeux le percute. De loin, la Méduse a toujours cette prestance admirable. Shiki rejette l’attraction, mais il ne parvient pas à détourner le regard. Un thé, pourquoi pas. Mais là, c’est d’un chocolat dont j’ai besoin. Ne me laisse pas là Zak, ne la laisse pas me changer en pierre à tout jamais.

- Amène ton cul.


La respiration se saccade, la vision se trouble, les membres s’engourdissent. L’hyperventilation s’invite à la fête, les lanternes se déploient et l’attention de tous est rivée vers elle. Accalmie lente, progressive et enfin, Shiki tourne détourne le regard pour mieux s’éloigner de la foule, emboitant le pas de Zakuro. Il ne sera pas présent à son propre club. Pas pour le moment. Ses meilleurs kouhai s’en chargeront pour lui.


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MessageSujet: Re: Bâtiment des Clubs   Bâtiment des Clubs EmptySam 30 Jan 2016 - 2:22

Haruki lorgnait les lampions lorsque Lyn entama une ballade entre les stands des clubs. Il quittait à contrecœur des yeux ces lumières vacillantes puis commença une marche silencieuse aux côtés de la jeune femme. Il y avait du monde, il y avait du choix et il y avait tellement de possibilités qu'il en devenait pour certains, impossible de choisir. Il s'arrêta.
Imprévisible, il aurait pu laisser Lyn continuer de parler toute seule en poursuivant sa découverte des activités de l'école, il aurait pu laisser les trilles doux de sa voix disparaître dans ceux plus massifs et irréguliers de la foule. Ne pas la perdre de vue, c'était comme entendre un instrument bien précis dans la frénésie de tout un orchestre. Harmonique ou symphonique, il fallait suivre cette seule et unique voix pour en prendre la dictée à la volée. Il attrapa l'avant bras de Lyn avant qu'elle ne disparaisse et s'approcha du club de cuisine. Si elle n'avait pas hésité devant les clubs, il aurait pu se contenter de calquer ses pas sur les siens, tranquillement. A ses yeux, il n'y avait ni choix ni temps et peu lui importait quel club l'académie pouvait lui proposer: ils seraient toujours là.

Plus loin, des origami attirèrent son attention et il s'en détourna pour atteindre le stand le plus proche. Cuisine.

-Ça ?

En bonne et due forme, ce soir c'était bel et bien les traditions japonaises: il y avait des manju aux formes les plus créatifs, des kasutera, takoyaki... Il n'eut pas l'occasion de s'y pencher davantage qu'on lui présenta un plateau sous le nez. Haruki observa un instant les choix et s'en détourna au dernier moment, vexant l'élève venu l'accueillir.  Il eut le réflexe d'attraper un gâteau doux en forme de poisson au dernier moment.

-Tu sais cuisiner ?
-.... Je...je...

Le jeune élève bredouillait, Haruki fermait brièvement les yeux.

-Pas toi. Lyn. Aeris-san.

Ça lui arrivait, de s'en souvenir des formalités. Il se tournait vers elle, retrouvait ses couleurs roses et bleues. Blanc, Argent. Des papillons et des fleurs. Trop de distractions.

-On peut essayer tous les clubs. Oui?

Et il lui tendit le gâteau sucré.
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