₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
| | Le son des vibrations - PV zakuro fea | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Le son des vibrations - PV zakuro fea Dim 18 Oct 2015 - 19:51 | |
| - Salle du club de Taiko:
Le club de Taiko utilise l'une des nombreuses salles que compte le gymnase de l'académie. C'est une salle de gymnase typique, on y pénètre par une double-porte qui donne sur un petit sas où tous doivent enlever leurs chaussures et les disposer dans étagères. Ce sas donne ensuite sur une grande salle au parquet ciré. Au fond de celle-ci se trouve une grande estrade incrustée dans le mur, avec des escaliers de chaque côtés. Ils donnent sur les coulisses de l'estrade et sur l'étage constitué d'un couloir ouvert sur le gymnase et de gradins qui font face à l'estrade. La pièce où est rangé tout le matériel du club se trouve du côté du sas d'entrée, en dessous dans gradins. C'est une pièce assez vaste où sont entreposés tous les Taiko, de différentes dimensions, ainsi que leurs supports et autres accessoires.
La salle était bien vide ce jour-là, comme tous les autres depuis son arrivée à l'académie. À peine intégrée au corps enseignant du lycée, Tomomi avait obtenu le droit par la direction d'ouvrir son propre club de Taiko, un rêve de plus s'était alors réalisé grâce à cet établissement, très ouvert sur les traditions. Il tardait à Tomomi de pouvoir transmettre sa passion pour cet instrument millénaire, son savoir, et pourquoi pas, de former un groupe et pouvoir faire des représentations lors d'événements scolaires ou festivals. Elle avait nombres de projets en tête et avait hâte de pouvoir les partager et les réaliser. Quelques jours plus tôt Tomomi avait pu récupérer tous les Taiko que l'académie entreposait dans un vieux sous-sol, elle les avait nettoyés et avait même refait le cordage de certains d'entre eux. Elle les avaient remontés seule jusqu'à la salle qui lui avait été allouée, et l'avait aménagée de sorte qu'elle soit attrayante pour ses futurs membres. Pour faire la promotion de son club et attirer les curieux ou les passionnés qui s'ignorent, elle avait été jusqu'à placarder des affiches sur à peu près tous les panneaux d'affichages de l'académie. Et depuis elle attendait. Elle attendait patiemment que quelqu'un vienne la sortir de sa solitude, depuis des jours maintenant, écoutant ces morceaux préférés grâce aux haut-parleurs de la salle. Elle essayait d'occuper son temps intelligemment, astiquant les caisses de résonances de bois des tambours pour les rendre brillantes, tressant de nouvelles cordes de rechanges au cas où, ou encore ponçant les baguettes pour leur donner un aspect plus neuf. Seulement voilà, les élèves ne semblaient pas vraiment inspirés pour intégrer ce nouveau club de musique un peu particulier, mêlant instrument traditionnel et interprétation contemporaine. Et Tomomi ne se voyait pas aller plus loin que ses tracts pour recruter des membres, bien trop timide et réservée pour aller démarcher des inconnus sur le campus. Elle se retrouvait donc seule à patienter, espérant que son attente ne durerait pas toute l'année scolaire, sans quoi, faute d'activité, le club se verrait dans l'obligation de fermer. Alors qu'elle commençait à désespérer qu'une journée de plus sans potentiel membre se termine, elle commença à improviser un morceau sur un nagano-daiko. Elle mit toute sa tristesse, toute sa solitude, mais à la fois toute sa joie et tous ses espoirs dans cette improvisation, et était comme coupée du monde. Elle sortit soudainement de sa bulle en sentant une autre présence dans la salle. Un jeune homme était entré et s'était approché d'elle sans qu'elle le remarque jusque là. |
| | | Zakuro Fea ▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Genre : Age : 30 Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster. 1580 Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara
KMO :
| Sujet: Re: Le son des vibrations - PV zakuro fea Dim 18 Oct 2015 - 20:16 | |
| Des atomes en cascade, qui se veulent épinglés les uns aux autres, pour une course-poursuite dans laquelle ne régit que l’interaction quantique d'une mécanique foncièrement rouée. On se trouve et se retrouve, se découvre et s'entrouvre. Tes sciences me bouscule.
C'est un baiser.
Les mains creusant les courbes d'un déhanché, coudes appuyés contre le mur, j'effleurais les lois platoniciennes d'une métaphysique qui succombait à mon désir de chair. Les lèvres embuées par la respiration précipitée, j'appuyais de mon ventre, de mon bassin, les poumons en feu, en arquant ses reins. Se jugulait sous ma main les flux impétueux d'une violence sanguine, ma bouche étirée en un manque d'oxygène, et mes yeux à demi-fermés sur la buée immatérielle. Je feulais en silence, il griffait, ma bouche contre la sienne.
Puis l'éclatement d'une horloge, le rythme modifié, et en le repoussant dans le coin d'un couloir, j'effleurais son visage, son nez, murmurant un « à tout à l'heure » trop chargé de l'instant, trop réclamé, pour me sentir complètement innocent. Un sérieux effacé par le sourire que je lui balançais, en captant la silhouette trop vite aperçue, au bout du couloir, de Kojiro, et je levais la main, en saluant, récupérant mon sac. Sur ma lèvre picotait la continuation d'une sensation trop mordante.
Et tes mains sur mes hanches.
(…)
On évaluait la distance par rapport au rythme, affublant au rythme cette relation à la distance. En saisissant du bout des doigts le poignet de notre adversaire se jouait cette harmonie étrange d'un combat gagné par l'intelligence plutôt que par la force. L'Aikido était une discipline dans laquelle je découvrais une manière complètement différente d'envisager les choses, et je devais reconnaître que cela me plaisait. Travaillons le corps par l'esprit, harponnait le sensei. Travaillons l'harmonie. Les yeux à demi-fermés, j'imaginais les contemplations que l'on ferait de mon corps si j'envisageais des rythmes différents. Au delà des courbes d'une poitrine je préférais les lignes droites de son bassin, dans mes élans trop centrés.
Sous mes dynamiques compétitives d'une agression pulsée, je rongeais mon frein, raffrénant mes envies de contacts et de violence pour préférer le toucher délicat d'une saisie inverse à l'articulation. Mon partenaire, ma partenaire, cinquante centimètres de moins que moi, et soixante dix kilos en négatif à ma propre évaluation, roulait sous mes doigts comme un chaton excité.
« Ude kime nage. »
Echangeant nos rôles, nous saluâmes, et dans un effleurement de nos doigts, je vins saisir son poignet, en rôle uke. En un éclair, dans un mouvement chorégraphique, mon coude vint se retourner contre lui-même, et je me laissais tomber au sol, pour éviter de subir une pression qui aurait ployé mon bras à l'inverse de son mouvement naturel. Je me relevais, et ma partenaire entreprit de recommencer le mouvement afin d'abolir la distance entre douleur et fatigue.
(…)
En ramenant les mèches noires au dessus de ma nuque, les accrochant entre elles, me vint l'idée d'une tresse, coiffure que je n'avais pas envisagé depuis trop longtemps. Les vestiaires s'étaient vidés, et bon dernier à la traîne, j'écoutais les chuintements des carbones en confrontation ; mes cheveux crissant contre mes ongles. Les yeux fermés, il y avait autour de moi la pesanteur d'une ambiance calme, silencieuse. Les tuyaux de pombleries dilatées sous des pressions qui s'achevaient provoquaient une symphonie métallique que les épaisseurs des murs atténuaient en un soupir éloigné. Je me redressais, récupérant d'une main mon sac, et de l'autre, j'achevais la tresse. Ma serviette, témoin humide de ma douche trop chaude, se vit fourrée tout au fond de mon sac, tandis que je traversais les vestiaires. J'avais du temps libre, une envie du fond du ventre de revoir Joshua, et rien de particulier au programme.
Entre mes omoplates, la tresse encore humide battait une mesure. Cela aurait pu passer inaperçu, être considéré comme le balancement succinct provoqué directement par mes foulées. Mais il y eut un écho, et alors que je me dirigeais vers la sortie du gymnase, mon tympan, amplifiant une perception viscérale, enfouie au plus profond de moi, marqua l'équilibre d'un temps d'arrêt, et la main sur la poignée d'une porte, je m'immobilisais.
J'avais dans la tête des tentacules déployées sur la captation de la vibration.
Quand le rythme se mit à frapper, encore, abandonnant l'idée de sortir, de rentrer chez moi, d'aller manger ou de revoir Joshua, je fis marche arrière.
Comme un animal dressé, incapable d'éprouver la moindre hésitation face à l'ordre auquel on l'a habitué, je pénétrais les locaux d'une partie du gymnase délaissée par les associations sportives. Se trouvait dans la pièce la source du bruit, et les prunelles attachées à un instrument que je ne connaissais que trop, j'hésitais une seconde à témoigner de ma présence, préférant contempler les vagues que provoquait le bruit. Je pénétrais dans la pièce.
Comme exposés dans un muséum d'horreur, les taiko ressemblaient à ces cadavres que l'on a redressés, afin d'exhiber complètement les valeurs d'antan. Je m'approchais de la joueuse, en observant la mécanique de son mouvement, lequel provoquait la médiation entre physiologie et psychologie. Le bruit qui émanait du Taiko était profondément sourd, profondément puissant. Je pliais les jambes, effleurant le sol ciré de mes rotules, comme en admiration devant une manifestation d'Amaterasu. Un simple sourire pour bonjour, quand elle se retourna vers moi, remarquant ma présence.
« J'aime beaucoup. Je vous ai entendu des vestiaires. »
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le son des vibrations - PV zakuro fea Ven 23 Oct 2015 - 14:46 | |
| Pour une surprise ! Fallait-il que Tomomi perdre espoir pour qu’enfin quelqu’un vienne franchir les portes de son club. Le destin et le hasard sont étrangement faits et agissent selon leur gré. La bulle dans laquelle elle s'était perdue venait d’exploser soudainement, et le cœur de Tomomi ne fit qu’un bon dans sa poitrine. Elle resta figée quelques instants, de stupeur et d’étonnement, pendant, lesquels elle détailla celui qui venait d’entrer.
Il s’agissait d’un jeune homme, très grand par rapport à elle, aux cheveux aussi noirs que la nature le permette. Ils étaient attachés dans son dos et dégageaient son visage d’une rare pâleur et des yeux d’un bleu profond. Il lui souriait largement. Il devait s’agir d’un étudiant à l’université et à la vue de son sac de sport et de sa chevelure humide, il devait sans doute sortir d’un des clubs de sport du campus. On pouvait d’ailleurs aisément deviner sa musculature à travers ses vêtements. Il était assez impressionnant et Tomomi toujours silencieuse ne le quittait pas de yeux.
Il l’avait entendu depuis les vestiaires, elle ne s’était pas rendu compte qu’elle jouait si fort. Il avait bien aimé, quelqu’un dans cet établissement appréciait le son des tambours alors. Quelle joie !
Ces quelques instants de réflexion dans le monde parallèle mental de Tomomi ne durèrent qu’un court moment dans le monde réel. Elle secoua vivement sa tête de gauche à droite comme pour se réveiller, avant de réussir à prendre la parole, en espérant que sa petite absence passe inaperçue. Elle avait encore grand mal à réaliser qu'enfin quelqu'un était venu jusqu'à elle, jusqu'au club. Tout cela grâce à la puissance du son des vibration d'un tambour.
- Euh, bonjour. Vous avez aimé, vraiment ? C’est génial ! Euh, je veux dire, je suis contente que ça vous ait plu. Vous, vous voudriez essayer ?
Elle balbutiait, hésitait, perdait ses mots. Il l’intimidait. Elle se sentait si petite à côté du jeune homme, en comparaison à sa carrure. Il l'intimidait aussi par son allure fine et élancée. Tomomi l'imaginait aisément jouer du odaiko, il avait la silhouette parfaite pour cela. Elle s’écarta doucement du nagano-daiko en lui faisant signe de se mettre à sa place d’une main, et lui tendant les baguettes de l’autre. Elle allait peut-être enfin initier quelqu’un, partager sa passion, la voie du taiko. |
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