₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

 

 Everybody Here Wants You

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Ethel Dawkins
♦ Civil - Œnologue
Ethel Dawkins


Genre : Féminin Verseau Coq Age : 30
Adresse : Quartier Hiryuu, Immeuble Sakura, Appt 33
Compteur 443

KMO
                                   :

Everybody Here Wants You Empty
MessageSujet: Everybody Here Wants You   Everybody Here Wants You EmptyDim 3 Mai 2015 - 14:30

20 mai 2015




Ethel frappa sa tête contre la table, exténuée. La sonnerie venait de retentir, et les étudiants se levaient peu à peu pour vaquer à leurs occupations du reste de l'après-midi. Elle fit un signe de la main à un camarade qui lui souriait, dont elle ne se souvenait même plus du nom et ramassa ses affaires. Sur son bureau trônait un magnifique devoir de mathématique, le premier du semestre. Elle avait eu la note honorable de... 31, sur 100 évidemment. Une note catastrophique, surtout que ses autres devoirs avaient tous été bien plus élevés que la moyenne. La honte l'avait presque submergée lorsqu'elle avait découvert sa note, bien que la surprise ne soit pas très présente. L'évidence était là, les maths et elle ça faisait deux. L'université été si différente du Lycée. Lorsqu'elle avait un problème, elle pouvait aller voir le professeur, même lorsqu'elle suivait des cours par correspondances, un mail d'appel à l'aide à son prof et quelques heures plus tard elle recevait un roman d'aide toujours bien visé. Sauf que là, le professeur n'était accessible qu'à certaines heures bien précises, qui semblaient avoir été décidées pour que le moins d'étudiant ne puisse venir, et évidemment elles tombaient en plein milieu d'un autre cours de la rouquine. Elle avait bien essayé de s'aider d'Internet, mais avait fini par abandonner au bout d'une heure, se perdant dans les méandres des sites de recherches, et ne trouvant aucune aide réelle.

Sortant de l'Amphithéatre, elle s'assit sur les bancs environnant l'établissement, sortant une cigarette d'un air lassé. Pendant quelques minutes, elle regarda le défilé des étudiants, repérant une jeune fille aux cheveux d'un rose impressionnant, qui sautillait dans un short avec des collants à pois d'une couleur improbable, et un béret magnifique. Soupirant d'autant plus belle, la rouquine observa son jean simple et son t-shirt noir, ses cheveux étant attachés en un chignon derrière son crâne. On ne pouvait pas faire plus simple, elle portait même des converses, ce qui était le signe universel pour dire « Je suis normale, ne me remarquez pas. ». Parfois, ses anciennes tenues, à l'excentricité reconnue dans toute l'Académie lui manquait. Mais elle ne s'y sentait à présent plus à l'aise, et ne possédait de toute manière rien de plus que quelques jeans et t-shirts unis, le reste étant toujours chez Jake. Elle se contentait donc d'être un passe partout au regard vide, qui passait de classe en classe, faisait ses devoirs en rentrant et s'écroulait le soir venu jusqu'au matin. Plus de virée nocturne pour décorer les couloirs ou les salles de bains, plus de courses poursuite endiablées. Sans le vouloir, elle rentrait dans la norme grisonnante, se laisser enliser dans un demain qui ressemble à hier. Au moins elle n'avait plus à récurer les sols dégoutants du bar chaque soirs.

Elle repensait au lycée comme une période floue, qui semblait si lointaine, mais heureuse et insouciante. Où elle était libre et pouvait trouver de l'aide auprès de ses profs. Même si elle ne le faisait pas, n'allant en cours que les rares jours où elle arrivait à dire bonne journée à sa couette. Jetant un coup d'oeil au bâtiment en fasse, un soupir de nostalgie la prit, suivit d'un éclair de génie. Le lycée n'était qu'à quelques mètres, remplit de professeurs pas encore blasé des étudiants. Elle pouvait toujours tenter son coup, et aller demander de l'aide à son ancien prof de maths, qui s'appelait... Yoshido-sensei ? Yoshida-sensei, voilà. Se levant en trombe, elle parcourut la passerelle qui séparait les établissements, comme un pont entre deux mondes. Sa madeleine de Proust se dressait devant elle, des motifs du sol à l'odeur des murs. Elle n'était pourtant qu'à trois pas du lycée depuis des semaines, mais jamais il ne lui était venu à l'idée qu'elle pouvait revenir, comme si ce monde ne lui appartenait plus à présent, et qu'il fallait faire sans, tout en l'observant chaque jour. Restait maintenant à trouver la salle des professeurs. Elle savait qu'elle existait, ou du moins elle avait entendu parler d'un endroit où les professeurs se réunissaient pour glander et boire leur café. Mais son assiduité réduite lors de sa scolarité avait fait que jamais elle n'avait eu besoin de mettre les pieds là-bas, ou même d'en connaître son emplacement.

Quelques pérégrinations plus tard, elle arriva devant la porte. Un doute la saisit, fallait-il frapper ? Avait-elle seulement le droit d'entrer ? Dans le doute, elle fit retentir trois coups, et entra. Quelques professeurs étaient assis sur des fauteuils dans un coin, discutant activement, elle fit un sourire à Seth, qui semblait plongé dans un livre un peu plus loin. Parcourant la salle des yeux, elle commença à redouter le pire. Et s'il n'était pas là ? Elle pouvait toujours revenir dans sa chambre, se rouler en boule sous sa couette et comater en mangeant du nutella et en buvant du Yop. Mais finalement, elle l'aperçu, assis à une table. Souriant, et ignorant les regards interrogateurs des professeurs, certains se souvenant de l'huluberlu roux qu'ils apercevaient de temps en temps dans leur cours l'année dernière, avant qu'elle ne disparaisse sans laisser de nouvelles, elle s'avança vers Hayden, une boule inconnue dans le ventre.

« Bonjour, Yoshida-Sensei, je suis Ethel Dawkins, j'espère que vous vous souvenez de moi. »

Mais si, tu sais, la folle rousse au fond de la salle qui préférait dormir plutôt que d'écouter, et qui semblait toujours avoir passé la pire nuit de sa vie.



Dernière édition par Ethel Dawkins le Sam 30 Mai 2015 - 18:53, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://keimoo.forumactif.com/t10766-ethel-dawkins-v2 https://keimoo.forumactif.com/t11134-ethel-dawkins https://keimoo.forumactif.com/t9691-livret-scolaire-de-ethel-dawkins
Hayden Yoshida
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
Hayden Yoshida


Vierge Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la chance - Apt 22
Compteur 166
Multicompte(s) : Hisaka Rika

KMO
                                   :

Everybody Here Wants You Empty
MessageSujet: Re: Everybody Here Wants You   Everybody Here Wants You EmptyDim 3 Mai 2015 - 19:15

Nostalgie

Que l’on soit élève ou enseignant, on quitte toujours sa classe avec un sentiment étrange. Malgré certaines difficultés rencontrées au cours de l’année scolaire, on finit par s’attacher aux autres d’une façon ou d’une autre, nous tissons des liens sociaux et nous gardons de bons comme de mauvais souvenirs de ces expériences qu’ont été nos années sur les bancs de l’école. Toujours est-il qu’une nouvelle scolaire a commencé depuis quelques semaines maintenant, j’ai retrouvé certaines têtes familières dans les classes qui m’ont été affectées, mais je dois avouer que la présence de certains anciens me manque pour diverses raisons. Eh bien, donner un devoir sur table aux 3ème année aujourd’hui ne me réussit pas vraiment. Quand je n’ai pas de cours à donner ou de copies à corriger, il faut croire que je finis toujours pas devenir nostalgique. Alors que je croise le regard suppliant de certains élèves qui ont visiblement vécu un enfer durant l’heure précédente, j’annonce à voix haute après avoir consulté l’heure sur ma montre.

« C’est terminé. Rendez les copies. »

Des râles dispersés dans salle se font entendre, je souris : au moins, certaines réactions ne changent pas au cours du temps. Je passe entre les rangs pour récupérer les copies, silencieusement, les élèves commencent à parler entre eux après avoir rendu leur devoir. Certains d’entre eux ne sont pas bien glorieux pour un premier test du semestre, pages entièrement blanches ou des ratures partout. Je vais en avoir du travail les deux prochains jours, mais je compte bien les faire progresser jusqu’aux vrais examens. Il faut qu’ils sachent à quoi s’attendre et pour cela, quoi de mieux que de les mettre en condition ? Une fois que la dernière copie a été remise entre mes mains, je libère la classe toujours aussi volubile depuis la fin du devoir. Quinze heures, la journée est finie, je devrais peut-être attendre Chris au portail et rentrer à la maison. Enfin, ça fait plus d’une semaine que ça dure ce rythme de métro, boulot, dodo, il est peut-être temps de rompre la chaîne et de passer discuter avec mes collègues avant de rentrer, mon petit frère pourra bien rentrer seul pour une fois.

Sur ces pensées, je remballe mes affaires dans mon sac en prenant soin de ne pas abîmer les copies fraîchement ramassées et quitte la salle à mon tour, laissant les derniers adolescents livrés à eux-mêmes (bon, le terme est un peu fort) après les avoir salués. Direction la salle des professeurs pour se détendre autour d’un bon café. Pourtant ce ne sont pas les discussions actives autour de l’établissement qui m’attirent lorsque j’arrive enfin dans la salle où mes collègues sont déjà présents, enfoncés dans les fauteuils confortables dans un coin. N’ayant pas la patience de préparer mon propre café, j’opte pour la facilité en me servant au distributeur. Les échos des voix des autres enseignants me paraissent lointains, leur rire également alors que je fixe le liquide concentré tomber dans un gobelet en plastique. Quand le signal retentit, je récupère ma boisson et m’éloigne des autres pour un instant, ou peut-être pour un long moment.

Je prends place sur une chaise simple, près d’une table où je peux m’accouder pour regarder et écouter les autres, ou simplement fixer le vide en attendant que ma motivation pour corriger les copies survienne. La porte de la salle des professeurs s’ouvre une nouvelle fois, je ne prends pas la peine de focaliser mon regard sur la personne qui entre, peut-être Coda-senseï ou Mayol-senseï, mes deux collègues en langue étrangère. En fait, je n’en sais rien. C’est seulement quand je sens que la personne en question s’approche de moi que j’accepte enfin de tourner mon regard émeraude vers elle. Son visage m’est familier, mais je ne sais pas vraiment où la mettre en premier lieu, cela doit faire quelques mois que je n’ai pas vu ces traits, ce visage, ces cheveux roux et ondulés qui sortent de l’ordinaire au pays du soleil levant. C’est une jeune femme, banale a priori, mais qui ne rentre pas dans les critères de « normalité » au Japon. Elle se présente, et mes souvenirs reviennent.

« Bonjour Dawkins-san, je ne pensais plus vous revoir…après tout ce temps. »

C’était une de mes élèves, ou plutôt…une personne qui occupait une chaise au fond de la salle, sans grand intérêt pour les mathématiques. Elle finissait souvent par se jeter dans les bras de Morphée, elle me faisait parfois soupirer quand je me demandais ce que j’allais bien pouvoir faire pour qu’elle accorde un minimum d’intérêt à la matière que j’enseigne, bref…C’est Ethel Dawkins. La rousse avait fini par disparaître du jour au lendemain, au début je pensais qu’elle séchait juste mon cours, mais plus tard j’ai appris qu’elle avait juste quitté le lycée, et pas moyen d’en savoir plus chez le directeur. J’avais fini par abandonner, et puis maintenant, la revoilà. Je ne sais pas combien de temps s’est écoulé depuis la dernière fois que je l’ai aperçue, mais je suppose que ça fait plaisir de revoir des anciens…même si on ne sait pas pourquoi ils sont là. L’air un peu plus inquiet qu’avant, je l’interroge.

« Vous êtes venue pour quelque chose en particulier ? Ou peut-être êtes-vous venue juste par nostalgie ? Même si je doute que parler de mathématiques avec moi vous intéresse. »

Et puis je me rends compte que j’ai un peu trop anticipé sur sa réponse, je ne voulais pas la gêner surtout qu’une partie de mes collègues ont commencé à la suivre du regard à partir du moment où elle a fait irruption dans la salle des professeurs. Avant qu’elle ne pense à fuir, je me penche légèrement pour lui présenter un siège.

« Oh et, asseyez-vous donc. »

De l’autre côté de la pièce, les discussions reprennent vivement, assez pour recouvrir notre conversation en tout cas. Curieux d’entendre ce que la jeune femme a à me raconter, j’aspire une gorgée de café, mon enthousiasme semble me revenir peu à peu. La confusion que j'ai éprouvé quand mon regard à croisé le sien s'est à présent dissipée, laissant place à l'allégresse.
Revenir en haut Aller en bas
Ethel Dawkins
♦ Civil - Œnologue
Ethel Dawkins


Genre : Féminin Verseau Coq Age : 30
Adresse : Quartier Hiryuu, Immeuble Sakura, Appt 33
Compteur 443

KMO
                                   :

Everybody Here Wants You Empty
MessageSujet: Re: Everybody Here Wants You   Everybody Here Wants You EmptyDim 3 Mai 2015 - 22:21



A son ton, on comprenait bien qu'il avait eu du mal à se souvenir de son nom, mais elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle même. Si elle avait une assiduité exemplaire en Arts lors de son lycée, le cours de mathématiques ressemblait plus à un éternel dilemme entre une après midi au soleil dans un parc à dessiner ou deux heures dans un salle qui sentait le renfermé à ne rien y comprendre. La plupart du temps le parc ensoleillé gagnait, et il ne l'avait vu que lors des jours pluvieux, où il n'y avait de toute manière rien de moins déprimant à faire que d'aller en maths. Alors le fait qu'il ne puisse se rappeler au premier coup d’œil était bien compréhensible, après tout elle avait également faillit écorcher son nom. Le seul dont elle se souvenait encore, bien que ça soit un des plus compliqués de l'équipe enseignante était celui d'Aleksandrov, la prof d'Art plastique, ayant eu l'honneur de voir Ethel se pointer dans sa salle à chaque cours, et rendre tous les devoirs avec plusieurs jours d'avance, voir dans l'heure même où il avait été donné. C'est d'ailleurs grâce à elle et son soutien pour la jeune fille qu'elle avait réussit à passer en troisième année il y a quelques temps de ça, les profs se plaignant de ne même pas connaître le prénom de leur élève. Sans Elena et son discours sur les capacités cachées d'Ethel et son blabla enjoué, elle serait toujours au lycée, à galérer pour s'en sortir.

Faisant semblant de ne pas relever la petite pique, semblant pourtant évidente, elle sourit au jeune professeur, et s'assit sur une chaise voisine. Son plan était infaillible, il fallait juste oublier le fait... Qu'elle n'avait pas un sous. Elle avait du utiliser l'argent que sa Grand-mère lui avait laissé en héritage sur un compte épargne, jusqu'à la dernière pièce, pour se ré-inscrire à Keimoo, elle vivait donc de peu dans sa chambre minuscule, mangeant les plats sans goûts de la cafétéria et n'achetant rien qui n'était pas nécessaire à sa survie (comme une brosse à dents, c'est pratique une brosse à dents) ou à son avancée en Architecture. Mais Hayden avait l'air d'un type sympa, si elle faisait les yeux doux, il accepterait peut-être bien d'aider une pauvre âme sans défenses. Ou alors il devait exister quelque chose qu'elle pouvait lui offrir, mis à part son corps. Tomber enceinte une deuxième fois non merci, son ventre portait encore les stigmates de Loïs, malgré le jeune âge de la jeune fille. Et des vergetures abdominales, très peu pour elle.

« En réalité, au risque de vous surprendre... Je viens bien pour parler de Mathématiques. Rentrer dans le lycée était suffisant pour alimenter la nostalgie. »

Sans plus de cérémonie, elle sortir de son sac à dos le devoir catastrophique qu'elle venait de récupérer. En haut de la feuille, trônait un magnifique 31/100 entouré de plusieurs traits rouges. Le professeur n'avait pas même prit la peine d'écrire un commentaire, croyant sûrement avoir à faire avec un autre élève ayant atterrit ici croyant pouvoir faire des jolis dessins de maisons et qui serait partit dans le mois. Mais Ethel ne voulait plus abandonner. Et même s'il fallait courber de honte l'échine face à un professeur qu'elle avait méprisé pendant toute sa scolarité, elle le ferait, pour s'améliorer.

« Je viens de rentrer en licence d'Architecture et... Mon dévouement approximatif pour vos cours de mathématiques se font ressentir à présent. J'aurais besoin que vous m'aidiez Sensei, si vous l'acceptez. »

Après tout, le rêve de tout professeur n'est-il pas d'inculquer sa matière à ses élèves, et de les voir la comprendre et se l'approprier ? Certes il avait échoué avec Ethel pendant sa dernière année de lycée, mais elle lui offrait une chance de se rattraper et d'enfin propager son savoir. Il pouvait bien sur éclater de rire et refuser avant de s'en aller et de la planter là, mais elle pourrait toujours se rabattre sur Seth qui se tenait dans le coin là-bas. Il ferait peut-être un bon parti, et elle n'aurait pas besoin d'étudier si elle se mariait à lui. Un petit anglais avocat, fraîchement arrivé au Japon, qui réservait nombre de mystères et une folle rousse avec la vie à découvrir et ses propres expériences à faire. Plutôt cool comme duo. Elle voyait bien un film de super-héros, il fera le justicier masqué qui se servirait du pouvoir de la justice pour anéantir ses cibles, et elle userait d'un arc magique et d'un pot de peinture enchanté, le tout habillée d'une combinaison moulante.

Revenir en haut Aller en bas
https://keimoo.forumactif.com/t10766-ethel-dawkins-v2 https://keimoo.forumactif.com/t11134-ethel-dawkins https://keimoo.forumactif.com/t9691-livret-scolaire-de-ethel-dawkins
Hayden Yoshida
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
Hayden Yoshida


Vierge Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la chance - Apt 22
Compteur 166
Multicompte(s) : Hisaka Rika

KMO
                                   :

Everybody Here Wants You Empty
MessageSujet: Re: Everybody Here Wants You   Everybody Here Wants You EmptyJeu 21 Mai 2015 - 17:30

Prix


Alors ça, c’est ce qu’on peut appeler une surprise, d’une part ça fait toujours bizarre quand un ancien élève vient vous rendre visite, mais ça l’est d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une jeune femme ayant quitté l’académie et qui, de surcroît, n’a jamais prêté le moindre intérêt à ma matière. Je ne lui en veux pas pourtant, après tout, elle a toujours été défendue par l’enseignante d’art du lycée, Elena, c’est qu’elle a dû se découvrir un talent dans cette matière. Au conseil de classe, j’avais juste haussé les épaules quand on m’avait demandé mon avis sur son dossier, n’ayant rien de spécial à dire à son sujet. Décidément, l’étudiante me réserve encore bien d’autres surprises. Quand elle s’est présentée devant moi, j’avais glissé – pour plaisanter – une petite remarque sur le fait qu’elle ne venait sûrement pas pour parler de mathématiques, et j’ai crû rêver lorsqu’elle m’a affirmé le contraire. Stupéfait, j’attends d’en savoir plus avant d’ouvrir la bouche une nouvelle fois. Elle plaisante, n’est-ce pas ? Après son départ de Keimoo, je n’avais pas eu de nouvelles de la jeune femme et par conséquent, je ne savais pas quel cursus elle avait choisi, mais j’étais convaincu qu’elle se débarrasserait des maths une bonne fois pour toute après son diplôme.

Pourtant, mon ancienne élève me présente sa copie peu de temps après avoir annoncé la raison de sa venue. Sans même l’ouvrir ni lire la note qui figure sur le haut du devoir, je peux prédire que c’est…mauvais. Des traits rouges un peu partout, des lignes barrées, des points d’exclamation soulignant des aberrations mathématiques. J’accepte de prendre la copie entre mes mains, je la parcours sans faire le moindre commentaire, ce serait inutile sachant que je n’ai plus vraiment d’autorité pour elle. Alors au programme, des suites numériques mélangées à des calculs d’intégrales, et puis un second exercice sur les nombres complexes appliqués à l’art. A priori, ça reprend les bases de ce qui est appris au lycée et ça n’a rien de compliqué pour un premier devoir du semestre.

Et pourtant, elle avait trouvé un moyen pour obtenir un résultat largement sous la moyenne, 31/100, ça va être difficile de rattraper ça. Je relève la tête vers la rouquine, qu’attend-elle de moi à présent ? Que je l’aide ? Ce serait la cerise sur le gâteau. Et pourtant, c’est ce qui vient d’arriver. Je pousse un léger soupir. Pour être honnête, je n’ai pas vraiment de raisons de refuser, mais de son côté, je n’ai absolument aucune idée d’à quel point elle est motivée pour réussir. Bien sûr, je pourrais me dire que le fait qu’elle vienne me voir est un gage suffisant pour exprimer son envie de réussir, mais en vérité…Ce ne serait pas lui apprendre la valeur des choses.

« Vous avez quelque chose à proposer en échange ? »

Je ne parle pas spécialement d’argent, mais je veux savoir jusqu’où elle irait pour ces cours. Je lui aurais bien proposé de venir aux cours de soutien que je donne bénévolement aux lycéens en difficultés, mais je ne suis pas certain que l’administration soit très heureuse de compter une personne en plus dans la classe. Les heures que je passe dans les salles de classe sont très rigoureusement surveillées par mes supérieurs hiérarchiques, même si ce n’est pas compté dans ma paie. Mes yeux verts émeraude vont se plonger dans les siens, je ne veux pas lire la moindre trace d’hésitation dans son regard. C’est peut-être un peu stressant, non ? Je devrais peut-être la rassurer un peu, histoire qu’elle ne pense pas que je suis le genre de prof qui couche avec ses élèves, ça serait bien ma veine, entacher ma réputation de la sorte haha. Déjà qu’il paraît qu’on m’a vu être plutôt proche de Yoite pour nouvel an, bien qu’il ne se soit rien passé de très croustillant pour le public, un élève et un professeur en dehors de l’enceinte de l’académie, ça en fait toujours jaser quelques uns.

« Vous savez, je ne vous demande pas la lune, mais…vous vous doutez bien que toute chose a un prix, et mon temps aussi. »

Meh…Je ne voulais pas être aussi dur, mais je pense que le message est passé. Je n’ai jamais été très à l’aise pour exprimer les choses avec un détour. Une licence d’architecture hein, elle fait bien des études d’art finalement, mais c’est visiblement plus calculatoire qu’elle ne l’a pensé en mettant les pieds ici. Et puis, vu les frais de scolarités pour entrer à l’université, ce serait bête d’abandonner dès les premières semaines de cours. Dawkins, Dawkins, plus j'y repense et plus je me dis que je ne pensais pas entendre son nom de sitôt.

HRPG : Désolé, c'est court et en plus j'ai mis du temps à répondre >w<
Revenir en haut Aller en bas
Ethel Dawkins
♦ Civil - Œnologue
Ethel Dawkins


Genre : Féminin Verseau Coq Age : 30
Adresse : Quartier Hiryuu, Immeuble Sakura, Appt 33
Compteur 443

KMO
                                   :

Everybody Here Wants You Empty
MessageSujet: Re: Everybody Here Wants You   Everybody Here Wants You EmptyJeu 21 Mai 2015 - 19:53



Il paru réellement surpris de la demande d'Ethel, et personne ne pouvait lui en vouloir. Elle se doutait bien qu'à l'époque où elle avait quitté Keimoo, peu de ses profs auraient parié sur elle, elle-même n'aurait pas osé une seconde. Aller en Architecture était très osé, comme un pied de nez à celle qu'elle était. Quitter la peinture, la rêverie et les nuages pour entrer dans une volonté de construction et de réel, le tournant avait été rude. Mais plus rien ne l'appelait vers ses pinceaux à présent, l'envie partait peu à peu. A présent, il s'agissait de bâtir, mathématiquement et plus à partir de rien. Il fallait que ses créations soient solides, en s'écartant de tout ce qu'elle avait toujours connu et créé. Un pari difficile, mais réfléchi, et ses résultats dans les autres matières montraient qu'elle ne s'était pas tant trompé que ça. Sans les maths, la rouquine pourrait pratiquement prétendre à une mention. Mais une note négative était éliminatoire, et elle ne pouvait se permettre d'échouer encore pour quelques formules mathématiques. Un ancien professeur, qui ne l'aimait pas vraiment, lui avait déclaré que les mathématiques étaient un langage trop complexe, qu'elle n'avait pas la trempe de maîtriser. Si elle n'était plus au point où elle voulait juste donner tort aux autres, l'idée de percer les mystères de ce langage l'excitait, comme un inconnu entier à visiter.

Le professeur se reprit vite, il n'avait jamais eu l'air de la détester de toute manière, comme s'il n'avait pas de véritable avis. Il était probable qu'Ethel ne se soit pas assez montré pour qu'il puisse se forger une opinion. Ce qui voulait dire qu'elle pouvait partir d'une page à peu près blanche... Si on oubliait celle qu'elle venait de lui tendre, qui était plus rouge que blanche. Mais se reprendre et rattraper la chute, c'était devenu son fort, en touchant le fond, elle arrivait toujours à trouver la force de s'extirper hors du trou, qu'importe les efforts. Des fois un bon coup sur la tête était le meilleur remède, et là, quelqu'un venait d'y rajouter une matraque. Il fallait qu'elle réussisse. Quitte à donner ses économies au jeune professeur, des économies s'élevant à... Quelques centaines de Yens. Peut-être acceptait-il les payements en tartes aux pommes brûlées. S'il ne tenait pas vraiment à la vie. Elle pouvait lui dessiner un mouton, au pire, ou promettre de dessiner sa future maison. Ça coûte cher un architecte de nos jours, et ça le motiverait peut-être à la faire réussir. A moins qu'il n'ait peur qu'elle ne fasse une maison en bonbons et pâtes.

Tout le monde a un prix, une phrase très pragmatique, mais vraie. Soutenant sans peur le regard du professeur, mais sans y ajouter aucun mépris ou arrogance, elle voulu lui montrer que sa demande était sérieuse, et que ce n'était pas juste une bonne blague où elle allait exploser de rire et s'enfuir en courant... Ce qu'elle aurait fait sans aucun doute il y a quelques mois, la jeune tête brûlée qu'elle fût refusant de penser à l'avenir et aux conséquences de ses actes. La différence à présent était qu'elle avait quelque chose à perdre, et sinon quelque chose à regagner, et si elle ne se mettait pas un peu à penser, jamais elle ne retrouverait ce qu'elle avait perdu. Donc se présenter dans une salle de professeurs où tout le monde la regardait comme un alien, pour venir se ridiculiser devant un prof qui connaissait son nom uniquement grâce à un miracle inconnu, était le juste prix à payer pour se repentir et repartir sur de bonnes bases... Qu'elle aurait du apprendre au lycée.

« Et vous, Yoshida-Sensei, quel est votre prix ? Il y a-t-il quelque chose que vous voulez, et que je peux vous offrir ? »

Elle eut un petit sourire, ni moqueur ni sournois, mais un sourire malin, ses yeux pétillants d'une nouvelle force. Elle n'avait pas peur, car la rouquine savait que quelque chose l'intéresserait. Tant que ce n'était pas un délire malsain ou incluant une douche et un fouet, elle pourrait se débrouiller. Ils avaient tous cru qu'elle n'était capable de rien, mais vivre dans une ménagerie avec Zakuro, dans un enfer avec sa mère, donner naissance à un enfant, ça permet d'apprendre certaines choses. Tout le monde a un prix, et elle finirait bien par trouver celui d'Hayden. Ne voulant pas paraître trop instigatrice, elle quitta tout de même son sourire, et redevint sérieuse, preuve de son implication dans cette histoire.

Et puis comme il le précisait, il ne demandait pas la lune. Un petit bout de la Lune à la limite, tant qu'il ne demandait pas sa lune à elle, ils devraient bien s'entendre. Elle irait même jusqu'à récurer son appartement entièrement, repeindre les murs, refaire le parquet, trimballer son frigo à l'autre bout de Keimoo s'il le fallait. Qu'il lui donne juste des pistes pour ne plus avoir une telle note. Elle voulait juste la moyenne, pour commencer, se doutant bien que comprendre un langage qui lui était complètement étranger allait demander du temps, et de l'implication. Mais ne pas se faire virer dès le premier semestre était déjà un commencement appréciable.


Revenir en haut Aller en bas
https://keimoo.forumactif.com/t10766-ethel-dawkins-v2 https://keimoo.forumactif.com/t11134-ethel-dawkins https://keimoo.forumactif.com/t9691-livret-scolaire-de-ethel-dawkins
Hayden Yoshida
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
Hayden Yoshida


Vierge Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la chance - Apt 22
Compteur 166
Multicompte(s) : Hisaka Rika

KMO
                                   :

Everybody Here Wants You Empty
MessageSujet: Re: Everybody Here Wants You   Everybody Here Wants You EmptyLun 1 Juin 2015 - 10:40

Corvées ?

Je dois avouer que je suis plutôt surpris, en effet la demande de la jeune femme semble plus sérieuse que je ne l’imaginais. Bien sûr, en jetant un œil sur sa copie – sans même m’attarder sur les détails de rédaction – je me suis aperçu qu’elle avait de quoi s’inquiéter, mais tout de même, je ne pensais pas qu’elle prendrait ça aussi sérieusement. Cette réflexion m’arrache presque un sourire, aurait-elle gagné en maturité depuis son départ de Keimoo ? Sans nul doute. Parfois, il est essentiel de quitter sa routine et s’envoler vers des terrains inconnus pour grandir, bon je m’enflamme peut-être un peu vite là…Après tout, je ne sais même pas pourquoi elle a soudainement arrêté de venir en cours, même si je ne voyais pas forcément la différence en classe. Je décide de mettre un terme à note « affrontement visuel » et me mets à réfléchir sérieusement à sa requête. Elle me répond par une question, plutôt joueuse cette étudiante ma foi. Qu’est-ce qu’elle pourrait m’offrir ? En soi, je ne manque de rien, j’ai un toit, assez d’argent pour subvenir à mes besoins et ceux de mon frère, une famille prête à me soutenir, des amis sur lesquels je peux compter si je suis dans le pétrin. Alors qu’est-ce qu’elle serait en mesure de m’apporter ?

« Que diriez-vous de faire les cours chez moi en échange de quelques tâches ménagères ? »

Un peu de temps libre pour souffler, c’est certainement ce dont j’ai le plus besoin actuellement. Depuis la rentrée scolaire, j’ai dû m’habituer à de nouvelles têtes, préparer mes cours et là je me retrouve avec une quarantaine de copies à corriger pour la semaine prochaine. Mon cadet – actuellement en deuxième année – ne me facilite pas la tâche non plus, bien qu’il soit plutôt bon élève, il ne m’aide pas pour les corvées. Depuis un an, je me suis donc transformé en femme de ménage lorsque je ne suis pas dans l’enceinte de l’académie ou en sortie, et cela arrive bien rarement depuis quelques mois. Du coup, si elle pouvait m’enlever une épine du pied, ça serait pas mal. Enfin, je peux comprendre que venir faire le ménage chez l’un de ses anciens professeurs – d’une matière que l’on a fortement méprisé, qui plus est – n’est pas la chose la plus plaisante, mais c’est la seule chose qui m’est venue à l’esprit, et c’est sans doute tout ce qu’elle pourrait faire pour moi. En venant me voir, j’ai compris qu’elle n’avait pas l’argent nécessaire pour se payer un vrai professeur particulier, alors ce serait osé de ma part de remuer le couteau dans la plaie. Et lui demander un devis pour construire ma future maison, en vue de la copie qu’elle a rendu, elle a plus de chance d’être casse-gueule qu’autre chose.

« Par contre, j’espère que vous êtes vaccinée contre les petits frères râleurs. »

Chris n’a jamais apprécié que des gens viennent l’interrompre en plein milieu d’un combat sur ses Meuporgs ou MMORPG, quelque chose dans le genre. « Mais je ne peux pas faire pause ! » grogne-t-il quand je fais des pieds et des mains pour qu’il quitte sa chambre quand je dois passer l’aspirateur. Enfin bon. J’observe la rouquine de la tête aux pieds, si ce n’est pas son grand frère, MAIS une jeune femme avec du caractère et un joli minois, je suppose que ça passera un peu mieux. Les mystères de l’adolescence vous savez, à 17 ans il traverse la merveilleuse période où vos hormones commencent à vous démanger. Enfin bon, en dehors de ça, mon frère n’est pas bien agressif, j’avais plutôt évoqué son existence pour qu’elle ne soit pas surprise de sa présence si nous convenons de faire les cours particuliers chez moi. Bon, c’est vrai qu’il ne sort pas beaucoup de sa chambre – sauf quand son estomac lui rappelle qu’il n’est qu’humain, ou qu’un besoin pressant se manifeste – mais peut-être qu’elle sera amenée à rester pour le dîner parfois.

« Si vous acceptez ma proposition alors nous pourrons commencer dès la semaine prochaine. »

Encore une fois, mon regard dévie sur la copie de l’étudiante, il y a du boulot, mais tout n’est pas perdu si elle se met à travailler sérieusement. Toute la difficulté sera de ne pas se laisser aller jusqu’au prochain examen, de reprendre les bases et de continuer les cours dispensés à l’université, on ne peut malheureusement pas tout faire en même temps. Mais tout de même, une question m’interpelle, si elle a pu être admissible pour des études supérieures, c’est qu’elle a dû réussir son diplôme de fin de cycle. Elle l’a passé en candidat libre, ici, au Japon ? Alors pourquoi autant de lacunes. Après avoir avalé une gorgée de café, je me résous à laisser œuvrer ma curiosité et lui poser franchement la question.

« Dites-moi, Dawkins-san, où avez-vous passé votre diplôme pour accéder à l’université ? »

…Si ce n’est pas indiscret, je l’ai pensé très fort, mais je ne l’ai pas dit pour éviter d’être confronté à une réponse du type « Ca l’est. » accompagné d’un sourire malicieux comme elle l’avait fait il y a quelques minutes à peine. Les calculs d’intégrales et les suites, c’est au programme de 4ème année au lycée, voire 3ème pour certaines notions comme la récurrence, les suites arithmétiques et géométriques. Comment expliquer son échec cuisant si elle décroché son diplôme, ah les mystères de …Non. Pas les mystères de l’éducation, ça ne fonctionne pas cette fois.
Revenir en haut Aller en bas
Ethel Dawkins
♦ Civil - Œnologue
Ethel Dawkins


Genre : Féminin Verseau Coq Age : 30
Adresse : Quartier Hiryuu, Immeuble Sakura, Appt 33
Compteur 443

KMO
                                   :

Everybody Here Wants You Empty
MessageSujet: Re: Everybody Here Wants You   Everybody Here Wants You EmptyLun 13 Juil 2015 - 14:28



Le jeune professeur sembla comprendre l'importance du dilemme, et surtout saisir à présent la motivation d'Ethel. Elle voulait réussir, à tout prix. Plus question de s'avouer vaincue pour une ou deux formules de mathématiques. Surtout qu'Hayden avait l'air plutôt enclin à l'aider, même s'il réfléchissait à comment la rouquine pourrait bien lui venir en aide en contrepartie. Bien évidemment, ce n'allait pas être le miracle, elle n'allait pas augmenter de 40 points en une séance, et tout à coup comprendre l'immensité du calcul et de l'arithmétique. Mais ce premier pas vers l'amélioration signifiait déjà beaucoup pour elle. Jamais auparavant elle n'avait assumé un besoin d'aide, décrétant qu'elle pouvait bien se débrouiller toute seule. Le démon des maths avait eu raison d'elle, ce qui n'était peut-être pas si mal que ça.

« Ah ben si c'est ça votre délire... »

Bien évidemment sa phrase était dite d'un ton humoristique, son sourire s'étirant au coin de ses lèvres. Elle commençait à se permettre un peu trop de familiarité avec le professeur, il était possible qu'il la remette à sa place en moins de deux. Surtout que leur relation lorsqu'elle était dans sa classe était plutôt désastreuse, quand elle était présente dans sa salle bien évidemment, ce qui relevait plus du miracle qu'autre chose. Faire le ménage chez lui, ce n'était pas une mauvaise idée. Tout le monde sait plus ou moins faire le ménage. Il lui aurait demandé de faire la cuisine qu'ils auraient été plus mal, la rouquine étant incapable de faire le moindre plat sans le brûler et intoxiquer tous ceux qui y goûtait. Mais le ménage, bien qu'elle n'appréciait pas particulièrement cela, elle en était capable, et c'était un bon marché. Tant qu'il convenait à tout le monde. Cela lui convenait dans la sens où comme elle l'avait espéré, elle pouvait avoir la chance de s'améliorer sans dépenser d'argent – qu'elle n'avait pas – et lui... avait un appartement propre. La rouquine espérait juste secrètement qu'il n'était pas comme ces hommes qu'elle voyait dans les émissions télévisées, très propre en apparence, mais leur appartement était pire qu'après un tsunami. Des monceaux de déchets, de la poussière jusque sur la table de la cuisine, des objets de partout partout partout. Il suffisait d'espérer qu'il soit flemmard, et que l'aspirateur ne soit pas trop son truc.

« C'est d'accord ! Et je suis bien évidemment prête à commencer dès la semaine prochaine. »

Parce que le plus tôt était le mieux, le prochain test approchait à une vitesse vertigineuse. Cette première année était déterminante, Sans la moyenne, elle ne passait pas. Et deux sales notes pour débuter n'aurait pas été de très bonne augure. Une seule, elle se le promettait, il n'en aurait pas d'autre. Pour cela elle allait commencer à travailler dès son retour chez elle, potassant ce devoir qu'elle avait raté de toute beauté. Comprendre ses erreurs, les analyser, reprendre son raisonnement et voir ou cela avait bloqué, pour réapprendre les connaissances qu'il lui manquait et tenter de le refaire pour elle-même, en le réussissant cette fois. Peut-être que si elle le refaisait et le donnait à son professeur de mathématiques, il accepterait d'y jeter un œil, sans qu'elle ne demande une note, juste pour qu'il puisse le corriger et renoter ses erreurs. Une preuve de motivation, et un bon exercice. Bien évidemment elle ne ferait pas cet exercice avec Hayden. Ce serait plus pour lui donner la bonne surprise de voir le test refait lorsque les cours commenceraient, et qu'elle avait vraiment travaillé. S'il restait au jeune homme des doutes de la motivation de son ancienne élève, avec un peu de chance cela les effaceraient.

Sa dernière question assombrit légèrement le regard de la jeune fille. Il la renvoya à la pire période de sa vie, lorsque enceinte de huit mois, en dépression, elle avait tout donné pour passer le concours de fin de lycée. Par correspondance, entourée dans une petite salle d'examen de plusieurs japonais, dont les parents avait sûrement du partir pour raison professionnelle, encore une fois elle avait dénotée. Ils portaient tous un costume impeccable, sans qu'une mèche de cheveux ne dépasse, comprenant l'importance de l’événement. La rouquine elle avait mit les seules affaires qui lui allait encore, un t-shirt de son père et un jean que sa mère avait porté lorsqu'elle était enceinte. Les regards qu'elle avait subit furent les pires. A Keimoo elle bénéficiait de la réputation de l'école. Une école internationale, d'huluberlu mais de bons élèves. Alors que là, elle n'était que la fille étrange qui n'avait rien à faire ici. Mais elle avait passé le test, et l'avait réussit, ce qui n'était pas le cas de tous les fils en costards assis avec elle.

« Je l'ai passé en Angleterre, j'ai suivi des cours par correspondances, j'ai eu un régime un peu particulier, c'était impossible d'aller en cours enceinte jusqu'au cou, et j'ai eu la chance de pouvoir passer mes examens dans un centre anglais pas loin de chez ma mère, et de les réussir. »


Elle sourit au professeur, ne voulant pas non plus qu'il ait l'impression d'avoir posé la question qui fâche et de faire fuir la jeune fille. Certes elle se leva, et reprit son devoir, mais parce qu'elle voulait rentrer chez elle et commencer à travailler dès maintenant, pour pouvoir rendre à son professeur d'université un devoir demain ou après-demain. Mais elle reverrait très vite le jeune homme, avec un programme de révisions et quelqu'un de compétent pour lui permettre de s'améliorer.

« Je vais y aller, merci beaucoup Yoshida-Sensei, on se voit la semaine prochaine ? »

Revenir en haut Aller en bas
https://keimoo.forumactif.com/t10766-ethel-dawkins-v2 https://keimoo.forumactif.com/t11134-ethel-dawkins https://keimoo.forumactif.com/t9691-livret-scolaire-de-ethel-dawkins
Hayden Yoshida
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
Hayden Yoshida


Vierge Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la chance - Apt 22
Compteur 166
Multicompte(s) : Hisaka Rika

KMO
                                   :

Everybody Here Wants You Empty
MessageSujet: Re: Everybody Here Wants You   Everybody Here Wants You EmptyMer 15 Juil 2015 - 18:25

Marché conclu

Mon délire ? J’avoue avoir du mal à comprendre ce qu’elle entend par là, que je sache je ne lui ai pas demandé de se présenter devant mon appartement en tenue de soubrette ou autre costume ridicule. Je m’apprête à lui demander des précisions quand elle m’adresse un sourire malicieux que je finis par lui rendre. Bah, ce n’est pas grave si je ne comprends pas tout ce qu’il se passe dans sa tête. Au moins, nous sommes sur la même longueur d’onde, le marché que je lui propose semble lui convenir autant que la date du premier cours. La semaine prochaine alors ? Tant mieux, elle a l’air motivée, du moins plus que lorsqu’elle appuyait son front sur la table de la salle de cours, j’espère qu’elle gardera cet état d’esprit assez longtemps pour ne pas lâcher l’affaire. Ca serait honteux pour moi aussi, échouer pour la deuxième fois de suite avec la même étudiante et pire encore, ne pas réussir à captiver son attention. Nous avons à gagner tous les deux, dans ce compromis. Ce n’est peut-être pas l’élève que j’attendais pour me rendre visite, mais je suis bien content qu’elle m’ait demandé ce service.

Par curiosité, je lui ai demandé dans quelles conditions elle avait passé son diplôme. Je suis assez surpris de sa franchise, mais pas mécontent de lever le voile sur une affaire qui m’avait intrigué à son départ. Des cours par correspondance en Europe, une jeune femme enceinte qui passe ses examens et qui les réussis, ça ressemble presque à un roman pour adolescente ou un feuilleton télévisé. Après avoir achevé son récit, la rouquine se lève et reprend sa copie. Je reviens à la réalité lorsqu’elle me salue. Ce fut rapide. Net, concis et précis, c’est le moins que l’on puisse dire sur cette rencontre inattendue. Par réflexe, je lui adresse un signe de main en bredouillant quelques mots d’au-revoir. C’est au moment où elle passe la porte que quelque chose m’interpelle, c’est pourtant loin d’être un détail alors je me demande comment j’ai pu ne pas y penser avant. Je cligne plusieurs fois des yeux lorsque sa silhouette disparaît complètement de ma vue…Elle n’a pas pensé à me demander mon adresse alors qu’il s’agit de cours à domicile ? Une vraie tête en l’air, pas étonnant que j’ai pu relever des erreurs de signe dans sa copie.

Je finis mon café cul sec avant de me lever à mon tour. Mes collègues me prêtent soudainement attention alors que je me rue sur la porte coulissante. Par chance, elle n’est pas encore très loin, juste au bout du couloir. Même si elle ne marche pas particulièrement rapidement, j’ai un mal fou à la rattraper – je devrais peut-être reprendre le sport, passer mes journées debout ou assis à dicter mes cours, ce n’est peut-être pas ce qu’il y a de plus sain pour le corps – et une fois arrivé devant elle, je me rends compte que je n’ai pas pris de support sur lequel écrire. J’ai l’air fin moi aussi maintenant. Afin de ne pas avoir fait ce petit bout de chemin en vain, je décide lui demander son adresse mail universitaire pour lui communiquer les détails plus tard, au moins il n’y aura pas d’imprévus.

« Je vous enverrai mon adresse par mail tout à l’heure. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Everybody Here Wants You Empty
MessageSujet: Re: Everybody Here Wants You   Everybody Here Wants You Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Everybody Here Wants You
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: ₪ L'académie Keimoo ₪ :: ► Lycée :: Salles :: Salle des professeurs-
Sauter vers: