₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
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 [pv Kyoshi] Family Portrait

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MessageSujet: [pv Kyoshi] Family Portrait   [pv Kyoshi] Family Portrait EmptyDim 29 Mar 2015 - 3:54

« TROIS MOIS ! Ce n’est pas ce que je nomme une petite absence, monsieur INDENTSHI. S’il n’y avait pas votre famille, VOUS SERIEZ RENVOYÉ ! Et si vous n’êtes pas là, demain, à 07h00 précise, vous allez dire adieu votre année et j’en aviserais immédiatement votre Arrière-grand-Mère ! »

Le vieux professeur d’étude termina sa phrase par une série d’insultes et raccrocha au nez et à la barbe de son étudiant, qui était jusqu’à l’année dernière, le plus assidu de tout ceux qu’il avait accepté de prendre à sa charge. Il n’avait pas la moindre idée de ce que tramait le fils Indentshi, ce dont il était certain, c’est qu’il ne lui laisserait pas une autre chance de s’en sortir.

De l’autre côté du pays, Eden Indentshi regardait son téléphone d’un air désolé. Il aurait été ravi de répondre présent pour éviter les ennuis qui allaient suivre à son absence du lendemain, mais à moins d’obtenir un jet privé, il n’avait aucune chance d’être à l’académie Keimoo dans les prochains jours.

Après un instant d’hésitation, il appela son colocataire, tout en bougonnant après lui, puisqu’il était responsable de son absence : « Yoh, Lun ! Tu sais que je t’adore, mais tu vas me devoir un reniement de famille, un renvoi et mon échec scolaire ! Tu n’auras pas assez de ta misérable vie pour rembourser.
- Eden, je serai ravi de causer avec toi, mais je suis grave occupé. C’est quoi le problème ?
- Tu te souviens que j’ai un boulot, un stage, et que je dois répondre à des obligations ? Non pas bosser pour toi ?
- Ouais, ouais. Je sais, mais, le vieux prof t’adore. Dis-lui que tu es encore malade.
- Figure-toi que je l’ai fait. Depuis TROIS mois, je lui dis la même chose. Maintenant, mec, je vais te tuer dès que je rentre et ensuite, je devrais arrêter totalement notre petit business.
- …
- Je te cause.
- Ta gueule, je pense. »

Il allait vraiment lui mettre son poing dans la gueule. Le téléphone portable collé à l’oreille, Eden traversa un réseau de tram avant de se mettre à grimper le long d’une grande rue piétonne tout en monté. Il regarda les nuages blancs épinglés au ciel bleu du ciel et soupira mécontent. Evidemment, tout n’était pas de la faute de Lun. Il avait lui-même lancé l’idée de l’enquête, lui-même proposé de s’y rendre pour ne pas causer de trouble aux enfants de Lun en voyant – à nouveau – disparaître leur père. Lui encore qui avait proposé de rester plus longtemps. Trois mois s’étaient écoulés et le résultat en était là.

« Ok, … » Raisonna la voix de Lun. « Et si tu téléphonais à Kyoshi.
- T’es sérieux ? Tu veux qu’il fasse quoi le … »

Autant pour lui, se dit Eden par un CQFD évident dans sa tête. « Ok. Si ça marche, tu ne me devras plus que la moitié de ta vie, Lun.
- Je te laisse mes vingt premières années, allez, il faut que je te laisse. J’ai un taxi à prendre ! »

Encore une fois, on lui raccrocha au nez. Toutefois, cette fois-ci, Eden n’en grogna pas. Il n’avait juste pas été assez rapide. Il s’arrêta devant un magasin de nouilles, chercha son cousin Kyoshi dans la liste de contact, et appela immédiatement.

Bien étrangement, l’autre débile répondit après les premières sonneries. Peut-être parce qu’il se demandait où il était passé. Ou alors, simplement qu’il jouait sur son téléphone portable en ce début de matinée. Cela ne surpris pas Eden, toutefois, qu’il soit levé à 07h00 du matin. Le contraire aurait été choquant. Son si parfait et très cher cousin. (Et adoré, évidemment, qu’il l’adorait, ce fumier.)

« Yoh, Kyoshi. J’ai grave pas le temps, mais rends-moi un service. Fais-toi passer pour moi à l’hôpital, jusqu’à vendredi, et samedi soir je te paye le bar. (…) Et si l’idée t’en venait de me dire non, sache que si je fais renvoyer, je ferais de ta vie un enfer. (…) Et je ne plaisante pas. A samedi, gros ! »

Cette fois-ci, et Eden en fut parfaitement heureux, il raccrocha. Eden rentra immédiatement dans le magasin de nouille, tout en rangeant son téléphone dans la poche. Il bouscula presque la porte du magasin, la laissant claquer après lui.

« Bien, mec. Tu as repensé à notre conversation d’hier ? Ou je dois te convaincre ? »

***

Le téléphone sonna à l’agence plusieurs fois sans que personne ne réponde. Ce n’était pas surprenant, la secrétaire était dans sa semaine de vacances, Lun était dans un taxi en direction de la capitale Japonaise et Eden à l’autre bout du pays. Quant à Daniel, depuis que sa clinique avait ouverte, il ne la quittait pas. Ou juste pour aller boire un thé.

Le répondeur finit par s’activer. Et une voix féminine raisonna : « Lun, Eden ? Ce n’est pas pour vous embêter, mais vous devriez vous méfier. Il y a des drôles de bruits  qui courent en ville. Si vous donniez un peu de vos nouvelles, j’aurais pu vous le dire avant, mais vous ne daignez pas vous montrer. A croire qu’à part vous-même rien ne vous passionne ! Dans tous les cas, essayez de me contacter et assez rapidement, parce que … »

Une voix électronique annonça que la longueur du message était dépassée.
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MessageSujet: Re: [pv Kyoshi] Family Portrait   [pv Kyoshi] Family Portrait EmptyMar 28 Avr 2015 - 19:41

Ca faisait trois mois qu'Eden était parti. Trois mois qu'il voyait les visages inquiets de sa famille sans qu'il ne puisse rien y faire. Même pas éviter les réunions de familles. Ca ferait mauvais genre. Mais honnêtement, même lui était inquiet de ne pas avoir de nouvelles, au point de lâcher difficilement son portable au cas où qu'il appelle. Heureusement, cela n'avait eu aucune incidence dans son travail. Il ne faisait pas la moindre erreurs et les patients adorait toujours le voir.

Il était toujours poli, et l'inquiétude ne se dessinait jamais sur son visage. Alors qu'il expliquait à un patient l'opération qu'il allait avoir, il s'interrompit brusquement lorsqu'il entendit son téléphone. Il décrocha aussitôt en voyant son correspondant. Ainsi, il était toujours en vie, ce connard ?! Non, non, pas connard… Cet enfant.

« Yoh, Kyoshi. J’ai grave pas le temps, mais rends-moi un service. Fais-toi passer pour moi à l’hôpital, jusqu’à vendredi, et samedi soir je te paye le bar. (…) Et si l’idée t’en venait de me dire non, sache que si je fais renvoyer, je ferais de ta vie un enfer. (…) Et je ne plaisante pas. A samedi, gros ! »

Ce connard…. Cet enfant capricieux. Ce n'était pas bien d'insulter son cousin de connard. Si sa famille entendait ses pensées, sans aucun doute, ils lui lanceraient des regards noirs à faire peur à un ours. On ne touche pas à l’aîné de la famille.


-Pense à appe…

ler ton père... Il soupira profondément. Kyoshi n'avait même pas eu le temps de finir sa phrase qu'Eden avait raccroché. Cet idiot ne se rendait même pas compte à quel point il inquiétait la famille entière. Au moins, il pourra voir les visages soulagés de sa famille, et sa sœur pourra avoir un peu de compagnie en dehors de ses grand-parents.
Il rangea son portable dans sa poche et revint dans la chambre finir sa visite, répondant aux questions du patient beaucoup trop inquiet comparé à l'intervention minime. Un appendice à enlever, qu'il pourrait faire seul. Le titulaire ne serait là que pour vérifier que tout a été fait correctement et en cas de complication.

Et cette journée se passa affreusement vite. Sans surprise, il avait réussi son opération, ne faisant que davantage creuser la compétition entre les internes. L'intello semblait être le seul à ne pas s'en préoccuper, plus occuper à faire la fierté de sa famille. Il finit vers 20h, et rentra chez lui, où il retrouva son père. Pas un seul mot de prononcer dans cette maison froide.
Demain, il devra se faire passer pour malade et remplacer Eden. Ce type était un gosse, s'en foutant complètement des responsabilités qu'il avait sur les épaules. Enfin, y avait pire… Essayer de le gérer un minimum. Il n'était pas méchant, son cousin l'avait couvert un bon nombre de fois, et il était normal qu'il le couvre aussi. De plus, Kyoshi avait l'habitude des « ordres » expéditifs de son cousin.


Heureusement qu'il avait finalement lu les cours d'Eden par simple curiosité. Ca venait de lui sauver la mise. Et finalement cette semaine à se faire passer pour un co… enfant capricieux lui avait fait du bien. Le professeur d'Eden était plus que satisfait de son travail, et n'avait pas eu besoin de lui faire la moindre remarque. Le contraire aurait été bien étonnant.
Oui, il n'avait eu aucun soucis, jusqu'à samedi midi. Toujours pas de nouvelle de son cousin. Il tenta de le joindre plusieurs fois, alors qu'il partait du laboratoire. Il avait bien l'intention de se détendre ce soir. Avec ou sans Eden. Il ne ferait que remplir un peu plus l'ardoise de la racaille.
Mais tout de même, il aurait bien aimé avoir des nouvelles. Sa famille était à deux doigts de lancer des recherches pour le retrouver. Parce que trois mois ce n'est pas rien. Kyoshi avait réussi jusque là à les convaincre qu'il ne faisait que voir du pays sur un coup de tête. De toute façon, il ne risquait pas grand-chose. Et se serait mit sur le compte de « la fougue de la jeunesse », ou quelque chose comme ça.

Il tomba une nouvelle fois sur son répondeur. N'ayant aucune envie de continuer à le harceler, il se contenta d'un message plutôt cours.

« Salut, Eden. Tu es en ville ? Il serait temps de revenir, mon père commence à sérieusement à s'inquiéter. Alors songe à l'appeler. Et dis moi si t'es toujours disponible pour ce soir. »
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MessageSujet: Re: [pv Kyoshi] Family Portrait   [pv Kyoshi] Family Portrait EmptyMar 12 Mai 2015 - 0:19

Le soleil claquant sur sa chevelure blonde lui donnait un léger tournis. Lun rentra dans le garage où il habitait depuis de nombreuses années. Auparavant toujours ouvert, le plus souvent fermé ces derniers temps. L’homme referma la porte après lui à clés. Il négligea son répondeur qui affichait un clignotement rouge inquiétant et un nombre impressionnants de messages et se dirigea immédiatement vers l’étage. Il se rendit dans sa chambre, sorti une grande serviette en coton et la déposa sur son lit. Il attrapa un haut, un tee-shirt simple d’un vert pomme abusif sur les couleurs où était inscrit : « Rest Calm and Remember Me » et un jean où un trou naissant commençait à apparaître sur le genou droit.

L’homme brancha son téléphone portable déchargé et se rendit dans la salle de bain.

Quelques minutes plus tard, la peau fumante d’une douche trop chaude, il se rendit à nouveau dans sa chambre. Il alluma son téléphone portable jusqu'alors éteint et tenta de joindre son père, Daniel Warren, qui ne répondit pas. Lun fronça des sourcils et garda un visage mécontent, à la fois boudeur et séduisant. Pour autant, il laissa un message sur le répondeur : « Salut le vieux. Judith et Philip viendront chez toi ce soir. J’ai laissé les clés à Judith et elle connait le chemin. Elle a dit qu’elle achèterait de quoi manger donc ne t’inquiète pas. »

C’était l’avantage d’avoir des enfants âgés désormais de six ans. Lun n’avait eu qu’à signer quelques autorisations pour leur donner le droit de quitter l’école tout seuls. Heureusement, Daniel avait choisi un appartement à deux rues de l’école et Judith était assez débrouillarde pour se rendre à la supérette située juste au niveau de l’immeuble d’habitation de son grand-père. Pour Philip, c'était différent. Tant qu'il était avec sa sœur, tout allait bien.
Lun se laissa retomber sur le lit, ses cheveux trempés mouillant allégrement sa couverture. Ses paupières se fermèrent. Il songea qu’il ne devait pas s’endormir, qu’il avait encore du travail et que ce n’était pas le bon moment. Un café, un peu de jus d’orange et il tiendrait bien encore une journée sans dormir. Dix minutes. Il s’accordait dix minutes de repos et il allait repartir.

Lun s’endormit rapidement sans s’en rendre compte. Lorsqu’il ouvrit les yeux, ce fut paniqué et effrayé. Il regarda l’écran de son téléphone portable et constate que trois heures s’étaient écoulées. Il se disputa mentalement de sa propre connerie, de son échec face au contrôle de sa fatigue. Il attrapa son téléphone portable maintenant chargé au maximum et tenta de joindre le même numéro à trois reprises. En vain. Son partenaire et homologue Eden Indentshi n’était pas joignable. Une douleur vive étreignit le cœur de l’homme : « Eden, grouilles-toi de répondre. Putain, sale con. Enfoiré. »
Les pensées du blond allaient rapidement dans son esprit. Elles s’enchaînaient, à la fois furieuses et inquiètes de ne pas avoir de nouvelles. Si les évènements s’étaient mal déroulés pour le japonais, il ne pourrait pas le savoir et ne pourrait rien y faire.

Lun raccrocha, vainement en colère contre un japonais qui ne pouvait pas entendre son inquiétude là où il se trouvait. Il eut l’envie de téléphoner à Shiki. De tout lui expliquer. D’attendre son verdict et de se sentir paniqué ou soulagé face à son avis. Il était hors de question de le faire. Pas maintenant. Le boulot, c’était le boulot. Shiki, comprendrait. Lun en était certain. Pour autant, il passa sur facebook, lui envoya un « poke » inutile, comme un message signifiant : « Je suis en vie. »
Cette enquête prenait des tournures inquiétantes. Il s’en était douté dès l’instant où il l’avait commencé. Il n’était pourtant pas prêt à s’arrêter. En l’acceptant, Eden et lui savaient où ils mettaient les pieds. Vraiment ? L’interrogea une conscience dans sa tête.
Pas vraiment, se répondit mentalement Lun, en plongeant sa main dans ses cheveux encore humides.

Maintenant, il lui fallait aller chercher quelques affaires. Lun se redressa et se mit à fouiller dans ses placards. Un petit sac à rayure, une tenue passe-partout, un manteau et un chapeau. C’était suffisant. Lun regarda l’heure, il avait pris une réservation à l’hôtel pour le soir-même. La chambre était disponible depuis midi. Il préférait arriver tôt, et éviter l’afflux des clients. Il était encore, un peu, connu dans les parages. Ce n’était pas le moment qu’un ex-amant ou ex-amoureux viennent se mêler de ses histoires.  Les sentiments, disait-il, ce n’était plus de son âge. Il avait vingt-et-un ans.

Un bruit de klaxon de moto le réveilla de ses pensées. Lun se saisit brutalement de son téléphone portable et vit un message d’Eden Indentshi. Un message tout simple :

Va voir Kyo ce soir, Jasmin. Expliq-lui cqtv, trouve.
Jtr, + tard. Tt va bi1.

Lun du relire plusieurs fois le message pour comprendre. Il n’utilisait que rarement les abrégés et Eden tout autant que lui. Qu’est-ce que ça signifiait ? Il essaya de le joindre à plusieurs reprises, sans y parvenir. Il relu le message. Va voir Kyoshi ce soir, au bar le Jasmin. Explique-lui ce que tu veux, trouve. Je te recontacte ? Retrouve ? Rappelle ? Plus tard. Tout va bien.

Lun lui laissa quelques messages qui n’eurent comme échos qu’un simple silence. Connard d’abruti d’enflure de …

Bien, songea le garçon, au moins Eden n’était pas mort. C’était déjà ça.

Lun Marv se dépêcha de descendre en bas de chez lui. Il se dirigea vers l’arrêt de bus. Il avait une clé de chambre d’hôtel à récupérer. Il aurait bien le temps de penser, plus tard, à ce qu’Eden était en train de préparer. Il espérait simplement que ce dernier était sur le chemin du retour.

Quelques heures plus tard, un informateur reçu, quelques informations échangées et l’heure tournant, Lun envoya un message à un camarade d’école qui l’informa qu’Eden était dans son bar habituel. Aucun doute que ça ne pouvait pas être son ami, mais bel et bien son cousin.

Les rues de cette ville, le garçon avait fini par les connaître par cœur. Il en savait les détours, les raccourcis et les chemins qu’il ne fallait pas prendre. Il connaissait, au moins physiquement, les personnes qui y passaient leurs journées du mec louche vendant de la drogue sous le manteau au pauvre sans-abris qui laissait toujours impeccable sa place. Il savait les métros arrivant en retard, ceux qui tombaient en panne et ceux enfin qu’il ne fallait pas prendre car les contrôleurs aimaient y séjourner plus longtemps que sur n’importe quelle autre ligne. Avec le temps, Lun avait appris à marcher, au lieu d’aller à certaines stations, simplement car le temps perdu à l’intérieur d’elles était équivalent et que l’air du dehors lui était préférable.

Le Jasmin, c’était un peu pareil. Ce bar, caché aux yeux des passants prudes, étaient le lieu des étudiants voulant oublier d’être sages. Les homosexuels et les hétérosexuels s’y côtoyaient, les japonais et les étrangers, les étudiants et les hommes d’affaire. C’était le bar préféré d’Eden, il y avait ses habitudes, ses manières et sa table. Il aimait y traîner, pour l’odeur de tabac qu’il sentait sur les murs et pour le plaisir de râler après la jeunesse. C’était aussi, sans doute, pour taquiner son cousin. Augmenter leurs ressemblances, comme-ci le physique ne le permettait pas assez.

Sincèrement, Lun avait toujours eu du mal à les différencier. Il savait parfaitement qu’ils étaient mentalement différents, mais ils n’arrivaient pas à savoir en quoi. Ils aimaient tous les deux travailler, ils étaient tous les impressionnants dans leurs domaines et respectaient chacun leurs familles. Certes, on aurait pu reprocher à Eden d’être plus virulent. Cela ne l’empêchait pas d’être présent lors des réunions de famille et de respecter son rôle d’ainé. Lun ne savait pas s’il aurait pu tenir ce genre de masque. Avec son propre géniteur, ça ne se passait pas forcément bien. Il fallait rentrer en Angleterre et assumer les rôles d’une fonction qu’il ne souhaitait pas occuper. Etre de la principauté, c’était comme devoir refouler toute sa personnalité.

Pour l’instant, il était protégé par la présence de son père adoptif au Japon et par ses propres affaires. Pour combien de temps ?

Lun jeta son mégot de cigarette sur le sol devant le bar. Il aurait tout le temps de réfléchir à son propre égocentrisme plus tard. Pour l’instant, il devait trouver Kyoshi et l’éloigner discrètement du bar. Surtout, si on le confondait avec Eden. Il allait s’attirer des ennuis dont il n’avait pas la moindre idée pour l’instant.

Lun le remarqua, immédiatement, à la table d’Eden. Sans doute parce qu’il devait l’attendre. Il se rapprocha, s’installa, après avoir demandé un cocktail alcoolisé. Le premier de la liste, dont il se fichait autant du gout que de l’effet.

Il tira nerveusement sur son chapeau. Le Jasmin, c’était un peu le repère de ses vieux démons, de ses vieux amants et de toutes les personnes qu’il ne voulait pas croiser. Il était venu pour Kyoshi. Car ils venaient de le mettre dans le pétrin, sans le vouloir vraiment. Il était tout de même pressé de partir.

« Salut. » Claqua la langue du jeune anglais, alors qu’il offrit un sourire carnassier, les yeux moqueurs, à l’égard du cousin de son meilleur ami.

« Eden m’a demandé de le remplacer pour te tenir compagnie. Je te paye ta consommation pour l’excuser de son absence et je t’invite, même, à venir le voir. »

Les chiens. Ce fut la pensée brutale de Lun. Il avait complétement oublié de donner à manger aux chiens en quittant le garage. La porte du jardin était ouverte, mais ils allaient foutre un bordel monstre s’ils avaient faims. Il fallait qu’il retourne au garage pour les nourrir.

Son téléphone portable sonna, dans sa poche, sans que Lun l’entende. Ou bien, il ne voulut pas y prêter attention.  Sur la boîte vocale, Daniel l’informait avoir bien réceptionné les enfants et les avoir couchés. Il posait quelques questions, aussi, qui n’auront sans doute plus aucun intérêt au moment où Lun consultera sa messagerie pour les entendre.

Lun paya, immédiatement, lorsqu’on lui servit son cocktail. Comptant.  Ni plus, ni moins. Il jeta un regard derrière lui et reporta son regard en direction de Kyoshi.

« A s’y méprendre, je penserais que c’est lui. Kyoshi … J’apprécierais que tu termines rapidement ton verre et qu’on traîne le moins longtemps possible ici. »

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MessageSujet: Re: [pv Kyoshi] Family Portrait   [pv Kyoshi] Family Portrait EmptyJeu 2 Juil 2015 - 11:00

Le train s’arrêta au niveau du quai, après quelques secondes d’attente, les portes s’ouvrirent. Le jeune enquêteur Lun Marv se posa contre un affichage publicitaire. Il essaya de ne pas penser aux nombres d’ivrognes qui pendant la nuit avaient du s’en servir comme pissotière. Il fixa les passagers qui descendaient et se dirigeaient vers la sortie, vers lui, passant à coté sans le remarquer.

Ses pensées allaient vers la discussion qu’il avait eu avec Kyoshi la veille. Il avait réussit son examen et il allait dans un université à Londres. Il voulait essayer une nouvelle culture, un nouveau mode de fonctionnement et essayer de se libérer un peu du joug de sa famille. L’absence de ce cousin dans la vie d’Eden risquait de se faire ressentir, mais Lun ne s’en inquiétait pas. Ils s’étaient toujours débrouillés seuls. Ils y arriveraient. Eden y arriverait. Il n’était pas comme lui, il n’avait pas besoin des autres.

Un couple passa devant lui. Lun détourna les yeux en direction de son téléphone portable, avant de quitter l’affiche pour se diriger derrière les deux personnes. Les suivre, dans la masse compacte des passants, était assez simple. Ne pas se faire remarquer non plus. Le plus dur serait sans doute dans la rue, ou pire : par le métro, si là était la destination des individus.

Ce fut le cas.

Au début, ce fut pourtant assez simple. Puis la femme commença à lui jeter des coups d’œil. Lun grogna et préféra descendre à l’arrêt suivant.

Il sorti de la station de métro et remarqua qu’il avait raté un coup de téléphone. Capter dans les souterrains, ce n’était pas toujours évident. On rappela, il décrocha :

« Alors tu t’es fait repérer ?
- Drôle. T’es où ?
- On est descendu au niveau de l’hôtel, près de l’Hibiscus dans Bougu.
- Tu m’attends à l’arrêt de bus ?
- Tout dépend d’eux, t’sais. »


Son bras le démangeait et le plâtre était fortement encombrant. Un mois que ce fichu bras était dedans. Décidément, cette aventure n’était pas de tout repos. Et ils étaient loin de la conclusion. Au moins, ils avançaient. C’était déjà ça : Avancer.
Eden ne songea pas à Kyoshi. Son cousin était parti. Grand bien lui en fasse ! Il aurait du se douter que ce crétin finirait par se casser. Comme-ci il pouvait attendre quoique ce soit de lui ? Pourtant, Eden avait hésité. Il aurait pu le suivre, cela aurait été drôle.

Mais non. Malgré qu’il crachait souvent sur cette ville où il vivait, il y était étrangement attaché. Allez savoir pourquoi. La chaleur commençait à étouffer. Pourvu que le couple sorte bientôt. Il en doutait. S’ils avaient à faire ce que font souvent ce genre de rencontre.

Devant l’hôtel, les oiseaux eux-même semblaient crever de chaud. Un corbeau posé sur le sol semblait incapable de décaler. Eden l’observa. L’animal tourna la tête vers lui, et le jeune homme eu un frison d’horreur. Ce n’était que le hasard, mais ce genre d’hasard qui fout mal à l’aise. L’oiseau resta figé, puis s’envola brutalement, comme pour signifier : « Non, la chaleur ne m’atteint pas. »

Eden grogna. Deux heures plus tard, une main fraîche se posa sur son front et on lui fourra dans les mains une glace.

« Daniel récupère les petits et nous attend au garage, il veut nous parler.
- T’sais pourquoi ?
- J’pense que ton père lui a téléphoné.
- Merde …
- J’ai reçu un appel de ton cousin, il part demain.
- Cool.
- Tu iras le voir ?
- A quoi ça sert ?
- Il fait une fête d’Au Revoir, tu sais.
- Ouais et ? J’en ai aucune envie. Tu veux y aller ?
- J’irais, sans doute. Je sais pas.
- Ok … »

Lun regarda l’entrée de l’hôtel.
« Putain, quand je pense qu’ils doivent être en train de s’éclater là-dedans pendant qu’on bosse comme des cons.
- Tu sues. »

L’enquêteur blond posa une main sur une mèche collante sur son front. Ses lèvres se plissèrent contrariées, sous le rire de son ami. « Putain … arrête de te foutre de ma gueule.
- Tu vois Shiki quand ?
- Bientôt ... »

Ils continuèrent de parler, longtemps. Puis, la femme sorti de l’hôtel. Seule. Lun se leva … « Je vais l’occuper. Va parler au gars, mais fais gaffe quand même …
- Tu me prends pour qui ?
Un mec qui est revenu avec un bras cassé. »

A suivre, probablement …
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